Après Suede, c’est au tour des illuminés de Kula Shaker de revenir sur nos ondes avec un tout nouvel album. Les inspirations sont les mêmes que dans les années 90 : un petit air de révolution douce !
Décidement les années 90 sont à la mode en ce moment. Les X files reviennent sur le petit écran. Suede revient avec un nouvel album. Maintenant, c’est la résurrection d’un groupe emblématique de la scène britpop des années 90, Kula Shaker et son chanteur perché, Crispian Mills.
En 1997, le quatuor de Londres tient le haut de l’affiche avec son rock très influencé par le psychédélisme. Puis il glisse sans fin vers le ventre mou de la production anglaise. Le groupe fut plusieurs fois mort avant des retours assez surprenants. En 2007. En 2010.
6 ans plus tards, Mills et ses amis, fans de vaches sacrées et de textes vachards, sont de retour. Espèrons que ce soit un peu plus durables. Il faut dire que les membres du groupe sont des touches à tout. Le chanteur a eu par exemple la bonne idée de réaliser un film avec Simon Pegg. Les autres ont participé à de nombreux projets. Irrémédiablement ils se retrouvent pour défendre leur formule colorée et très british !
Le temps passe mais leur goût pour les parfums indiens subsistent. On navigue dans un rock éthéré, un peu fouilli mais résolument daté et percutant. Les orgues s’accouplent avec les sitars. La voix sait faire dans la pop comme dans le chant plus ouaté. Les guitares viennent de tous les pays du Monde. A l’heure du 2.0, le groupe n’a pas bougé dans sa conviction musicale.
Ce n’est pas un mal. Cela fait longtemps que cette idée de fusion a été abandonné. C’est parfois risible dans le joyeux délire mystique (tout ce qu’il ne faut pas faire est sur le titre Mountain Lifter) mais après 20 ans de vie chaotique, les petits gars de Kula Shaker sont en forme. Leur style reste séduisant par cette vieille façon de jouer les entremetteurs entre les cultures, par un rock jouissif et plutôt pimenté.
Certains diront que ça n’a plus de sens aujourd’hui mais Kula Shaker a toujours été bercé par les douces utopies sixties et continue de les défendre avec une joie que l’on ressent. Une bande de hippy heureusement déconnecté ! Sympa ! Drôlement Sympa !
Strangefolk – 2016