Les Ogres de Barback fêtent leur 20 ans ! Un double album fidèle à leur âme : fraternel et humaniste, « à la joie, à l’anarchie » !
Voilà 20 ans que les Ogres de Barback sillonnent la France, l’ailleurs et le paysage musical français. Cela en fait des chansons, des concerts, des combats, d’artistes rencontrés. Parmi eux la fanfare béninoise Eyo’nlé qui partage leur chemin depuis quelques années. Le résultat est coloré, vif, avec d’étonnants mélanges. Pour l’occasion la fanfare se donne des airs de Bregovic en ouverture de l’album ou yiddish dans Grand-Mère. Festive, la fanfare montre que la musique n’appartient à personne et que ces 20 ans se fêtent sous le soleil du multiculturalisme qui caractérise le groupe.
Le groupe reprend biensûr L’accordéon pour les cons dans un rythme plus chaloupé, le délicieux Pour me rendre à mon bureau, Grand-Mère, Rue de Paname, les plus grands succès du groupe en alternance avec des airs de la fanfare africaine. De quoi donner de la joie mais aussi un peu de nostalgie… Faites le calcul pour ceux qui les suivent depuis le départ. Vous avez la quarantaine? Eh bien vous veniez de passer le bac, de vous engager dans les études ou de prendre votre premier job. Ce premier CD à des allures de feu de camp en bord de plage avec la guitare à la main. Finalement un ambigu coup de jeune qui donne envie de replonger dans les albums du groupe.
Le deuxième CD est une jolie surprise. Avec une émouvante ouverture et fermeture en hommage à Monsieur Leprest, SDF, Le Daron, l’opus réunit la chanson française et ceux qui chantent ou militent avec le cœur, toute génération confondue. On ne sera pas surpris de retrouver en invités : Mellismell, Mouard et Florent Vintrigner de la Rue Kétanou, Christian Ollivier des Têtes Raides, Frédéric Fromet, Les Hurlements d’Léo, Loïc Lantoine, une partie de Debout sur le Zinc, Winston Mc Anuff et Fixi, Anne Sylvestre, Tryo, La Meute rieuse, Daniel Mermet, un titre de Mano Solo, de Renaud, de Jean Ferrat…Une place est faite également aux Ogrillons qui nous rappellent que les Ogres de Barback, c’est aussi quelques jolis albums de Pitt Ocha qui ont eu un joli succès.
L’ensemble est cohérent, festif, anarchique, sincère et généreux. Une jolie bouffée d’oxygène.