Bienvenue dans une nouvelle décennie et pour commencer, avec une certaine cohérence, on débute l’année avec un album qui porte bien son nom!
Vous avez encore des bulles dans la tête? Préparez vous au choc avec le dernier disque de Richard Dawson, azimuté lunaire que l’on trouve évidemment dans la charmante contrée de Newcastle, en Angleterre!
Ce dernier est donc un étrange troubadour qui ne sait pas trop dans quel monde il pourrait vivre. Pour vous situer le personnage, ca serait un rondouillard clone de Robert Wyatt ou le cousin bourré de Peter Gabriel.
Le type est en plus fan de Mike Patton, le hurleur de Faith No More. Vous devez le savoir depuis quelques heures: faut toujours se méfier des mélanges. Mais en musique, c’est plutôt intéressant.
Donc vous allez surtout écouter une musique unique en son genre. Effectivement, le poilu personnage a tout du barde sorti bien cuité d’un banquet festif. Il bricolerait alors des instruments personnels pour une sorte d’opéra soulographique!
2020 joue donc sur des rythmes atypiques, des orchestrations dignes d’un Tom Waits bien arrosé et surtout le disque a de l’ambition. Il regarde bien devant lui et nous emporte dans une tempête sonore où les dissonances ont une certaine classe.
Car le rustre a une âme de chevalier. Avec toute la démesure qui va avec. 2020 diffuse une poésie complétement détraqué mais surtout il assume tous les excès. C’est du prog rock mélangé à des styles divers et variés. Ca peut ressembler à du grand n’importe quoi mais ca ne manque pas de charme… un peu comme ce qu’il risque de nous arriver dans les prochaines années.
Weird world – 2019