Allez on parie fort qu’il sera l’un des succès de Noel: le troisième album de Bruno Mars est il un cadeau empoisonné?
Bruno Mars est un garçon attachant. Gringalet à ses débuts, il est devenu un gouailleur de la soul contemporaine. Il a commencé dans la pop et maintenant il est le nouveau roi du R&B et de la soul. Le petit chanteur d’Honolulu a conquis la planète, les radios et les modes. Il est la star!
Son nouvel album est donc une fusée prête pour voler jusqu’au sommet des charts du Monde entier. C’est calibré pour. Et franchement ce n’est pas désagréable. Bon ce n’est pas très nouveau. C’est assez classique. On retrouve en lui le meilleur et le pire de Michael Jackson. Mais le jeune homme ne fait pas une fixette sur le King of Pop: il cite aussi James Brown et d’autres illustres aînés.
Il connait aussi les canons de la réussite: il les respecte. Les radios vont nous faire détester Bruno Mars tellement ses dernières compositions sont faites pour envahir les ondes. Il n’y a pas beaucoup d’imagination chez Bruno Mars mais il exécute ses hits sans se poser de questions!
Il donne le sourire car il a vraiment la foi en ses références qu’il recopie à la perfection. Ca ressemble à une joyeuse fête déguisée. Bruno Mars s’offre une petite fiesta parfaite pour lui où il pourrait faire tout ce qu’il veut sans que personne ne lui dise quoi faire. Il kiffe. Tout simplement. Parfois il est le seul à s’éclater. La plus grande qualité de son album. Sa durée. Trente trois minutes. C’est court. Avec tous les moyens qu’il avait après le succès de ses deux premiers opus, il aurait pu péter les plombs.
Il a les meilleurs producteurs et les meilleurs musiciens: il s’amuse tel un nouveau riche, comme sur sa pochette, avec le bon goût du funk (Perm) mais aussi les pires ballades qui feront pleurer les papas à la boum de leur fifille (Versace on the floor). Il fait cela avec bonne humeur donc on n’arrive même pas à lui en vouloir.
Jusqu’à ce que les rotations sur les ondes nous filent la nausée…
Atlantic – 2016