Pour les vacances, on visite le Monde avec quelques disques. Aujourd’hui direction la Chine. Les stéréotypes sont durs. Les Chinois sont partout ! Dans nos textiles. Dans nos assiettes. Maintenant ils sont sur nos platines. Il s’en prennent au folk rock. Une agréable conquête.
Pour les vacances, on visite le Monde avec quelques disques. Aujourd’hui direction la Chine. Tout le monde se méfie de la Chine. On peut le dire maintenant: elle est bien la première puissance mondiale et elle risque de peser bien lourd dans les années à venir. C’est donc un lieu commun d’observer le géant rouge avec inquiétude.
Ils s’imposent sur tous les marchés. Et les voilà là où on ne les attend pas. Certains se sont lancés dans le folk rock pour imposer leur vision plutôt inhabituelle du genre. Une bande de Pékinois a donc rassemblé quelques chansons mongoles et y a ajouté une bonne dose de folk bien moderne.
Ce n’est donc pas un disque typique et exotique venu d’Asie. C’est un mélange surprenant entre chants traditionnels et éléments folk empruntés à l’Amérique. Une sorte de rock champêtre mais musclé. Ils piquent même quelques sons à la fameuse drinking song typiquement irlandaise. Ces Chinois là sont très sympathiques.
Leur disque est un sacré voyage. Il y a la tradition élégante et des guitares furibardes. On entend des polyphonies et une voix qui mange du caillou comme un chanteur de hard. L’alliage est mélodique et berce l’auditeur, l’emmenant dans des contrées fascinantes et inexplorées. Cela relève bel et bien de l’expérience.
Une guitare électrique en Mongolie, c’est le concept de ce groupe hors norme qui ne peut pas être étiqueté. Il prouve que la fusion n’est plus le simple amalgame de rock et de rap. Les frontières musicales deviennent très minces et profitent des différences.
On accuse souvent une uniformisation de la musique : ce disque est vraiment étonnant. Cela devient beaucoup plus compliqué. C’est un effet bénéfique de la mondialisation. Car la découverte d’un tel groupe offre son lot de réjouissances.
World Connection – 2010