Jazz et bluesy, c’est le son estival d’Etat Critique. Quand le jazz est là, la java s’en va! Ancien contrebassiste de Miles Davis, Dave Holland invite alors le flamenco pour rencontrer le jazz. Un disque estival et très hispanique!
Dave Holland est un bassiste que l’on pourrait juger classique. Anglais, il remplace Ron Carter pour accompagner Miles Davis. Il suit ensuite Chick Corea avant d’imposer sa propre patte. Installé à New York, Dave Holland devient au fil des décennies une figure majeure du jazz.
C’est aussi un type curieux et ouvert. Il embarque pour l’Espagne afin de rencontrer Pepe Habichuela. Célèbre guitariste de flamenco, ce dernier accepte de jouer avec le bassiste. Le résultat est un puissant euphorisant.
Un disque à mettre dans les bagages. Car c’est une vraie rencontre que propose les deux musiciens. Le flamenco propose de caressants accords tandis que la basse réchauffe efficacement les morceaux. Pas de coté démonstratif. Les réponses que se font les deux instruments, sont douces, attentives et passionnantes.
Le duo invite à la découverte. Hands rassemble un talentueux jazzman et un guitariste hors pair pour un voyage dans l’univers de la musique espagnole. Le jazz apporte une touche moderne mais Holland se laisse aller aux traditions ibériques. Ils ramènent ensemble toute la classe espagnole, cet art de vivre, cette fierté de faire claquer les cordes…
Le résultat est pourtant original. L’aspect hispanique se compose d’un jazz discret et d’une guitare inspiré. Le voyage est bien agréable. Ce disque fait voyager. On s’imagine très facilement sur une place andalouse, à l’ombre, près d’une terrasse, à profiter du farniente et de la quiétude.
On peut emmener ce disque sur toutes les terrasses du Monde. Il provoque la même sensation. Le bien être et le plaisir de la musique. On se sent très bien au bout de dix morceaux. Donc on recommence. Hands est un moyen économique de voyager pour pas cher.
Dare 2 – 2010