Après des années égarés dans la musique, Sting revient au rock. Mais peut il encore rentrer dans son jean et ses baskets?
Sting a fini sa crise mystique: c’est fini le lyrisme, les violons, la celtitude, Mylene Farmer et la musique classique. Il s’est rasé sa barbe de vieux lord Anglais. Il ne s’habille plus en costard de gala. Il retrouve ses racines. La rue. Il donne même l’adresse exact, tellement il veut nous montrer qu’il revient vers le peuple et surtout le rock.
Certains ont espéré que ce serait un retour Punk, avec toute la vitalité juvénile de Police! Sérieusement, on est très loin de ça. Il a certes un jean et un blouson en cuir mais Sting n’a jamais été un gros rebelle. Il fait parti des créateurs de l’affreuse appellation pop/rock qui fait le bonheur des radios.
C’est donc du rock poli, présentable et bien peigné. C’est savamment exécuté. Il est vrai que Sting sait écrire une chanson qui va venir se scotcher dans la mémoire, que vous l’aimiez ou non. Il y a quelques réussites dans son nouvel effort.
Mais ca ressemble encore un peu trop à un consensus un peu, très politiquement correct avec des refrains faciles et des thèmes bien pensants. Néanmoins le charme de Sting agit. Le temps n’a pas de prise sur lui: il est toujours ce jeune musicien passionné par son art. Il ne fait pas la nuance mais il a encore la Foi et c’est tout à fait respectable.
Même si on n’est pas convaincu par ce petit dernier, Sting montre qu’il est loin de tout cynisme. Il vit sur sa planète rock star, entre Bryan Adams ou U2. Un rockeur qu’on ne peut pas détester, voilà ce qu’il est. Un disque qu’on arrive pas complètement à apprécier, voilà ce qui est!
A&M – 2016