L’été approche. Il est tant de mettre un peu de joie et de chaleur dans nos chroniques. Pour l’occasion on se promène dans un pays electro des merveilles!
Chapelier Fou vient de Metz. Pourtant il n’y pas de grisaille et de tristesse. Nous ne sommes pas dans une vision terre à terre ou une musique choquée par l’injustice sociale. Chapelier Fou propose l’évasion. La belle escapade. L’imagination au pouvoir!
Ses disques sont foisonnants et bourrés de trouvailles jubilatoires. Il a bien choisi son nom! Chapelier Fou n’en fait qu’à sa tête. Il a cette douce folie qui transforme l’electro en grande partouze de genres et d’instruments. Il regarde dans tous les sens et ne se limite pas à quelques samples bien sentis.
Ce nouveau disque réunit en réalité les trois premiers ep’s, les toutes premières aventures musicales de ce Messin fantaisiste. Il y a déjà cette influence de la musique classique, des sons d’ailleurs et d’une électro frenchy. Son violon fétiche s’installe entre des rythmes froids et fait vraiment la différence!
Il convoque l’enfance. les chansons montrent l’évolution lente et intelligence du musicien qui s’exporte très bien en dehors de notre pays. Il y a déjà là une notion de jeu et on adore l’échange entre les instruments plus ou moins chaleureux.
C’est exigeant mais la musique nous transporte réellement. Elle nous inspire. Louis Warynski débloque notre imaginaire. Il a bien raison de citer Lewis Caroll: il nous permet de fuir la réalité pour un monde meilleur, prenant, ambigu et surtout mystérieux.
Ce sont ces petites enigmes qui font la force de la musique de Chapelier Fou. On tombe sous le charme de l’art du décalage. Le Messin a la tête dans les nuages et veut nous entrainer avec lui. Suivez le comme si c’était le lapin blanc d’Alice!
Chapeau pointu: turlututu!