Il a des petites lunettes, des cheveux longs et une guitare sèche. Il réussit à sortir du lot. Un exploit!
Il faut dire qu’il sait aussi écrire des chansons folk. Il impressionne avec sa tête de puceau et des chansons écrites avec émotion. Le premier titre ressemble à un exercice de style mais la suite donne le frisson.
Il a une quinzaine d’années, mais il a tout compris du genre. Il ne singe jamais et vit chacun de ces morceaux. On adore rapidement sa voix qui n’imite pas Dylan au même âge. Il tente des morceaux électriques, des styles raffinés avec des cordes et se livre aussi avec sa guitare acoustique et rien d’autres.
C’est peut être ça la génération Z: ils ont accès à tout et le digère beaucoup plus rapidement. Sammy Brue est un petit prodige qui arrive à ne pas trop en faire. Il a soigné son look mais il n’oublie surtout pas de défendre des petites chansons délicates et agréables. C’est une voix de la jeunesse que l’on ne connaissait pas: peu moderniste, à la recherche d’élégance.
Beaucoup de chanteurs sont tentés par le vintage mais il y a un petit plus chez ce chevelu adolescent. La tendresse peut être. Ou une idée d’un romantisme musical. Pas encore rentré dans l’âge adulte, Sammy Brue est un musicien heureux et prolixe. Il y a dans le disque une part d’innocence qui fait évidemment le charme de I am Nice, disque qui réchauffe sincérement durant le rude hiver!
New west records – 2017