Tous les clichés du psychédélisme sont là. De la pochette au troisième oeil, jusqu’au titre mystérieux qui pourrait sortir d’un livre de sf des années 50. Heureusement, il y a un petit plus dans ce disque qui fait tourner la tête.
Sean Lennon, fils de John, a rencontré le bassiste de Primus, le doué Les Claypool. Visiblement le courant est bien passé et les deux ont fusionné en un groupe ouvertement psychédélique: le Claypool Lennon Delirium. Le fiston de John a toujours aimé les ambiances ouatées et partage avec son papa, un regard assez éthéré sur la musique. Les Claypool est un type doué mais un peu jemenfoutiste. Effectivement les largesses musicales du genre vont parfaitement bien aux deux musiciens.
Qui se lachent comme des lions jetés dans une arêne. Ils tentent tout et souvent cela fonctionne. Bizarrement, ils vont chercher le moindre tic du genre pour le mettre dans leurs compositions mais ils réussissent à éviter la redite.
Bien entendu on grimpe dans le rock enfumé, qui s’essaie à tous les sons et les alliages les plus baroques. Les deux hommes trippent littéralement sur leurs instruments mais cela ne relève pas de la fumette dans un studio entre deux hurluberlus.
C’est largement accessible. On n’osera pas comparer avec les grands noms du genre mais dans la lignée de Tame Impala, le groupe assure. On a souvent peur du disque de branleurs. Ce n’est pas le cas. Les mélodies sont délicates et les instruments s’imposent en harmonie sans grande démonstration. Parfois on les perd un peu en chemin mais l’impression du disque est bonne, vivifiante et sincère.
Ca plane pour eux. Et pour nous!
Ato records – 2017