Musique, Pop

Mobilis in Mobile

Bande son de l’été. Ca y est c’est le grand départ. Ecoutez donc Mobilis in Mobile, hommage parfait, français et pop au grand Jules Verne, roi des terres inconnues et des voyages extraordinaires. Tout comme cet album.

Cet été, Benjamin Biolay reprend l’album de L’affaire Louis Trio, Mobilis in Mobile. Il rend ainsi hommage à son ami de toujours, le disparu Hubert Mounier, dessinateur de génie et chanteur sautillant de L’affaire Louis Trio.

Hubert s’appelait au début des années 90, Cleet Boris. Il avait un look de zazou. Il était connu pour sa banane, sa danse « j’ai mis les doigts dans la prise » et son hit souriant Chic Planète. L’affaire Louis Trio a rapidement connu le succès et a bien du mal à échapper à son image de trio cartoonesque.

Pourtant les albums du groupe montrent à quel point le trio vénère la pop dans ce qu’elle a de plus noble. Il faudra sûrement réévaluer leur discographie. Ils sont l’équivalent des Innocents, autre source de pop à la française rafraichissante.

Mais le sort jouera un mauvais tour au groupe. Du trio, il ne reste aujourd’hui que le taciturne Vincent Mounier, le frère doué pour les riffs de guitare. Une engueulade avec le frangin abrégera l’existence du groupe en 1997.

En 1993, le groupe rêve d’être pris au sérieux. Justement, c’est dans leurs rêves d’enfant que Hubert et ses deux compagnons trouvent l’inspiration, le concept! Mobilis in Mobile sera un album autour de 20000 lieues sous les Mers.

La pop se mèle aux folies scientifiques et exotiques de Jules Verne. Cela donne une base solide pour que le groupe montre de quoi il est capable. La mélancolie colle aux refrains. Les couplets sont habiles. 25 ans plus tard, on est subjugué par la limpidité du concept qui embrasse le gout de la pop de l’Affaire Louis Trio.

Les titres s’enchainent avec une fluidité incroyable. Le rire initial du groupe ne manque pas désormais d’ironie et de douces rudesses. Ce n’est jamais condescendant: le trio démontre son talent avec une aisance mélodique absolument royale.

Il nous embarque dans son hommage. On est vraiment dans un voyage fou et délicat. On comprend que Benjamin Biolay reprenne le disque: c’est un chef d’oeuvre flamboyant, épique et intime. Bonheur, du début à la fin!

Barclay – 1993

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