Ami troubadour, voyage donc avec nous et conte nous de belles ritournelles!
Quand vous découvrez la tête de Isaac Gracie, vous avez le droit de vous demander s’il ne vit pas à une autre époque: celle des bardes célestes qui découvrez le patchouli, la guitare et les cheveux longs!
On est en 2018 mais quand on écoute le jeune Isaac Gracie, on pense évidemment à Richard Thompson, champion du Monde des menestrels modernes, folk et britanniques, mais aussi à nos héros locaux comme Moustaki. Si, si je vous jure: c’est dire si le voyage que propose le jeune homme de Londres est très champêtre.
Et pourtant il jongle avec les tourments comme Jeff Buckley ou plus récemment, Nick Mulvey et Damien Rice. Mais effectivement il a des tics qui viennent des années lointaines: des choeurs féminins et des petits plaisirs bien bien folk.
Mais il n’a pas peur de l’electricité. Il le démontre avec deux trois chansons assez impressionnantes et qui doivent prendre de l’ampleur sur scène. Le Londonien ne craint rien et c’est tout le charme de ce premier essai, qui picore des idées un peu partout sans que cela s’apparente à du plagiat! Il a le look d’un jeune Assurantourix mais on pourrait voir un apprenti Springsteen (running on empty pourrait être une déclaration d’amour au Boss).
Il ne renouvelle pas vraiment le genre folk rock mais sa potion est magique, car les titres s’enchainent comme des hits imparables et il y a fort à parier qu’il s’installe durablement sur nos ondes et dans nos mémoires. En tout cas, il a bien le pouvoir de prétendre au titre de bande son de l’été avec son style passe partout mais pas anodin.