Image au mur, deuxième album de Grand Blanc, nous scotche!
On a le droit de les regarder de travers, les quatre de Grand Blanc, groupe qui vient de Metz! Ils appartiennent à cette gigantesque comète qui est apparu dans la galaxie francaise avec La Femme, Feu Chatterton etc. Tous ces groupes qui profitent de l’electro ou du rock pour enchanter le bitume et mettre la poésie dans une génération qui a la tête dans les réseaux sociaux.
On aime bien leur prise de risque! Effectivement le groupe n’a pas peur de faire des grands écarts entre les styles. Il n’y a pas de barrière chez Benoit, Camille, Vincent et Luc. Tout est ouvert. Leur disque est effectivement truffé de petites surprises, de virages inattendus et des idées folles
Ca, les autres le font aussi. Mais Grand Blanc donne l’impression d’être totalement libre. On adore le coté punk de Belleville et l’aspect sophistiqué de Los Angeles, la chanson qui suit. On est sensible aux échanges vocaux, masculins et féminins, simples ou tout en échos sixties. Il y a de la science dans ce quatuor
Finalement, ils vivent pleinement leur musique. Il y a quelque chose d’organique dans chaque morceau. C’est habité et beaucoup moins posé que certains groupes à moustaches taillées, casquettes dépareillées et filles au milieu.
Les chansons sont des évocations justes sur les fanstasmes, les envies contemporaines. Ils percent au milieu d’un monde un peu bancal, des réalités sensibles et des vérités assez poétiques. La complexité musicale n’empêche pas la construction d’une chambre avec vue, au calme, qui nous fait aimer le présent. Ce qui est déjà beaucoup!
A+LSO – 2018