Neil Young est un vieux monsieur désormais. Il a toujours des idées aussi folles et font de lui un artiste toujours aussi jeune. Ou va t il s’arrêter?
Il est devenu hyperactif! Neil Young est à 68 ans, un artiste surbooké, un activiste forcené et un explorateur à la curiosité étonnante. Il a retrouvé récemment le Crazy Horse pour quelques morceaux furieusement électrique. Il a sorti une bio où il déclare la guerre au mp3 et émet d’autres idées passionnantes et loufoques. Il continue de trouver de vieux trésors dans ses archives. Tous les trois mois, il a une actualité et ne semble pas faiblir.
Il refuse la retraite et s’encanaille avec des petits jeunes comme Jack White. Ce dernier, pour fêter le Record Store Day, enferme le Loner dans un Voice O Graph, grosse boite d’un autre temps, où l’on peut s’enregistrer. Le son est daté, grésille et semble trembler.
Neil Young voyage ainsi dans le temps. Il est pourtant bien dans son époque avec tous ses combats et sa production colossale. Il profite de l’idée de Jack White pour célébrer ses illustres ancêtres avec une imitation quasi parfaite. Sa voix claire se mélange à de vieilles compositions folk et les chansons des copains comme Bruce Springsteen ou Willie Nelson.
Il fait passer cela pour un vieux souvenir. C’est touchant. Il rend hommage aux racines de son art. Comme d’habitude, il met beaucoup de coeur dans la réalisation. Comme il gosse, il joue avec le gros et vintage jouet de son ami Jack White. Ca l’émeut. Il pense à sa mère dans une intro sensible.
Hélas, le disque n’existe que sur son artifice d’enregistrement. C’est un peu lassant. Ce 34e album restera sûrement anecdotique. Un petit clin d’oeil au passé. Au temps qui passe. Mais ca prouve une fois de plus l’ouverture d’esprit du bonhomme, sa force et son inspiration folle qui semble sans fin.
Reprise – 2014