C’est le truc à la mode: sortir de vieux disques avec à l’intérieur des vrais morceaux d’électro. Un retour aux sources qui offre aussi de jolis albums perdus! La preuve avec cette curiosité aqua méta synthétique!
Dominique Guiot adorait dans les années 70, bricolait sur son synthétiseur. Tranquillement, le musicien était en train d’inventer l’ambient, l’experimental et surtout l’electro. Comme beaucoup d’autres. Mais il n’a pas eu le succès de Jean Michel Jarre. Donc c’est au 21e Siècle que l’on célèbre Dominique Guiot et son Univers de la Mer, disque étrange et passionnant.
Et bien entendu, on le trouvera aussi très contemporain avec son style romanesque. La naïveté de Guiot n’a d’égal que son ambition. C’est ce qui fait la réussite de son Univers de la Mer. On pourrait se moquer facilement de l’album avec ses titres innocents et ce sens de l’écologie presque primitif. Mais Guiot travaille si bien ses idées avec tout ce qui lui tombe sous la main.
L’inspiration est parfois médiévale ou résolument funk. Un mellotron et quelques claviers lui suffisent pour donner du souffle à sa ballade sauvage, au milieu des animaux et des tempêtes. La construction fait bander tous les djs de la planète mais la structure de son album semble plus provenir du prog rock et des contes mélodiques de Genesis, première monture.
C’est joli. L’utopie musicale a du charme. On pourrait presque juger ce disque de littéraire. C’est un travail d’érudit et c’est la curiosité technologique de Dominique Guiot qui impressionne. Le cynique jugera cette sortie d’arriviste. On peut simplement apprécier le style léger et candide de cet Univers de la Mer.
WRWTFWW – 2019