Susan se sent un peu à l’étroit dans son appartement new-yorkais. Elle épluche les petites annonces jusqu’à ce qu’elle tombe sur une offre de location pour un duplex bien situé, spacieux et pas trop cher. Il y a même une « pièce bonus » où elle pourrait installer son chevalet pour se remettre à peindre. Heureuse d’avoir trouvé la perle rare, Susan décide sur un coup de cœur d’emménager dans cet appartement avec son mari, Alex, et leur petite fille, Emma.
Bien sûr, on se doute que ce duplex en plein Brooklyn est trop beau pour être vrai. Sadique, l’auteur entretient le suspense et joue avec nos nerfs pendant un bon moment. La charmante vieille dame propriétaire des lieux – qui vit au rez-de-chaussée de la maison – n’est-elle pas trop polie et attentionnée pour être honnête? A bien y bien réfléchir, son homme à tout faire n’est-il pas inquiétant lui-aussi ? Pourquoi les locataires précédents ont-ils quitté un tel bon plan ? Qu’est-ce qui a bien pu piquer Susan ?
Le titre original du roman (Bedbugs, punaises de lit en anglais) nous met sur la voie. Il y a aussi un indice sur la couverture du livre : le titre est écrit en noir, avec des tas de reflets brillants de vilains petits insectes. C’est joli… mais assez flippant !
A force de chercher la petite bête, Susan se retrouve totalement obnubilée à l’idée d’héberger ces fameuses punaises de lit dont tout le monde parle. Son inquiétude vire au cauchemar et son obsession devient maladive. « Elle avait l’impression que les punaises se moquaient d’elle, qu’elles la torturaient, comme si elles avaient décidé qu’elle, et elle seule devait être punie. » (page 185)
Lire Parasites, c’est comme regarder un bon vieux film d’épouvante. C’est écrit sans prétention mais c’est redoutablement efficace. On ne s’arrête pas de lire tant on est impatient de voir arriver la catastrophe. On est servi !
Un bon divertissement pour l’été!
Paru le 16 juin 2022
Chez 10-18, collection Littérature étrangère
285 pages / 7,90€
Traduction Pierre Szczeciner (Anglais américain)