Hercules et les 7 mercenaires! Retour de la grosse série B musclée qui fait franchement n’importe quoi avec le mythe grecque. Ce n’est pas pour déplaire!
Fut un temps où au cinéma, il n’était pas étonnant de croiser Zorro et les trois Mousquetaires sur la même pellicule. Mais c’est bien notre bodybuildé antique qui a fait des rencontres encore plus folko: on se souvient des titres comme Hercule contre les Vampires ou Hercule à New York (avec Schwarzie). La figure du demi dieu a servi à tout et n’importe quoi. C’est souvent la seconde catégorie qui emporte le morceau.
Ici, Hercules n’est donc plus vraiment le demi dieu qui a réalisé les douze travaux mais un simple mercenaire, avec une grosse voix pour faire rugir les foules et les soldats! Un peu décevant. Si vous pensiez que la bande annonce racontait la légende (comme elle laisse imaginer), vous avez tout faux!
Cet Hercules est une invention d’un roman graphique américain. Il s’agit du chef des 7 mercenaires de l’Antiquité. La première Agence tout risque. Il est donc la dernière chance, au dernier moment. Il a donc avec lui des spécialistes pour défoncer du tyran et des sauvageons de tout genre.
Il y a le spécialiste de la dague (Rufus Sewell qui n’a aucun mal à voler la vedette au champion de catch, Dwayne Johnson), la super amazone qui tire des flèches, le beau parleur, le chien fou et le vieux briscard qui a tout vu tout connu.
Ensemble ils vont se battre contre plein de brigands, des armées et un village de punks à chien verts qui imitent des zombies. Oui c’est franchement n’importe quoi mais comme c’est ce gros nigaud de Brett Ratner qui réalise (les Rush Hour), c’est fait avec une assurance assez drôle. On croit rêver. Non, c’est mal foutu, pas très lisible et joué par des acteurs qui visiblement sont fatigués. Après le tournage, ca devait danser le sirtaki jusqu’à pas d’heure!
C’est du péplum au rabais. C’est souvent drôle. Assez grotesque. Et on se demande s’il ne serait pas tant de ressusciter ce bon vieux Masciste car lui aussi il en connait des aventures bigarrées comme Maciste contre les Hommes de pierre, Maciste contre le fantôme et Maciste contre Zorro… Lui aussi il mérite une petite adaptation abracadabrantesque!
Avec Dwayne Johnson, John Hurt, Rufus Sewell et Peter Mullan – Paramount – 27 aout 2014 – 1h35