Enfin un week-end prolongé ! Peut être allez-vous en profiter pour mettre sur la table du repas familial de Pâques le dernier Play-boy et soulever l’inénarrable débat sur le féminisme, la communication ou l’érotisme ? Je ne sais pas ce que vous pensez de Marlene Schiappa mais voici quelques scandaleuses qui chantent !
Une femme politique peut s’acharner à faire de la provocation, elle n’arrivera jamais à la cheville de Miley Cyrus, trublion du star system américain qui semble enfin avoir fini sa crise d’adolescence. La chanson se révèle un art qui permet plus de nuances et d’inventivité pour défendre la femmen dans un monde cruel.
Petite fille de Dolly Parton et star d’une série Disney dans les années 2000, la jeune Miley Cyrus a évidemment pété les plombs et choqué la prude Amérique en multipliant les excès en tout genre. On la pensait perdue mais non ! La demoiselle est devenue une poupée qui dit non non non ! Son disque Endless Summer Vacation est un barnum mainstream mais qui se révèle plus baroque que ce qui est proposé par la plupart des mignonnes qui trustent les sommets des charts du Monde entier.
Miley Cyrus jure face un girlband Coréen ou même toute une ribambelle de rappeuses aux mots crus. Dans ces années d’errance, la demoiselle a traîné avec les lunaires mais magnifiques Flaming Lips et cela laisse des traces.
Sa voix sent désormais l’expérience, transcende les conventions et mélange la pop et la country. Le discours féministe est connue mais bien mis en scène avec des chansons assez différentes les unes des autres. Les tics commerciaux ne remplacent pas des idées mélodieuses assez convaincantes. Il y a des morceaux faciles mais jamais désagréables et Cyrus montre que de l’outrance, on peut en sortir quelque chose de plus abordable ou salvateur. Et on découvre une artiste.
Caroline Rose ne connaît pas le même succès que Miley Cyrus mais la mise à nue est tout aussi voulue sur un disque touchant. Et beaucoup plus subtile que des photos sur papier glacé. Mais la pochette de son disque montre bien que l’artiste ne va pas se planquer derrière une image sensible et lisse !
Ce qu’elle avait ironiquement fait avec son précédent disque nommé Superstar mais sorti quelques jours avant la crise du covid. Il y a bien eu un rendez-vous manqué avec le succès et Caroline Rose, chanteuse originale et culottée.
The art of Forgetting parle justement de ce mauvais timing qui pourrit la vie des hommes et des femmes! Le covid plus une rupture douloureuse cela donne un disque écorché et particulièrement sensible.
Il y a de l’émotion dans chaque chanson. Rose ne répond plus aux canons de la mode et navigue dans son âme sans oublier que nous ne sommes pas loin. Abîmée, Caroline Rose se raconte avec des orchestrations astucieuses. Ça ressemble à une confession… Et à un très bon album pour le printemps naissant !
Mais finalement une belle chanson ne suffit elle pas à rappeler que les femmes sont bien l’égal de l’Homme, voir un peu plus !? Pas forcément besoin de montrer son nombril et sa détresse ! Pour les beaux jours, trois copines (Supergroup Saving Rock) vont célébrer l’amitié et leurs passions sans revanche ou animosité.
Il ne s’agit pas de copines inconnues : Julien Baker, Lucy Dacus & Phoebe Bridgers! Trois pointures du rock indé aux États Unis. Elles ne réalisent pas un disque incroyable. Elles font juste un disque ensemble.
C’est justement cette absence d’ego qui fait le charme de The Record ! Comme Crosby Stills Nash and Young, elles s’apprécient et se soutiennent sur des chansons qui leur ressemblent.
On glisse entre folk tricotée et riffs grunge mais le trio se rebelle en respectant ses qualités, ses envies et son écriture large. Leur complicité est incroyable. Cette simplicité va beaucoup plus loin que les grosses ficelles d’egos en mal de reconnaissance…