Bad boy de la Seine Saint Denis, habitué des faits divers, rappeur enragé, Joey Starr se raconte et fait de cette manière du rock’n’roll!
Ca doit être l’influence de Philippe Manoeuvre, sûrement admiratif de la bête de scène. Joey Starr aime les tournées, la vie avec d’autres artistes et les ambiances chaudes. Les pages les plus gourmandes sont ses souvenirs de concerts plus ou moins glorieux. Les petits MJC de banlieue ou le concert au Parc des Princes où le duo Nique ta Mère met une branlée au Wu Tang Clan.
Joey Starr n’est pas qu’un cogneur sur scène. Il assomme avec les mots mais aussi avec les poings. Il ne renie pas son coté bagarreur: il défonce gentiment IAM. Il égratigne d’autres collègues et fait de Doc Gynéco, un bouffon grotesque et hilarant.
Cette bio n’est pas une lettre d’excuse. C’est le point de vue d’un type un peu paumé mais un artiste véritable. Il raconte sa douloureuse enfance mais met en avant les espoirs et les plaisirs de gosse.
Il est même assez poignant lorsqu’il raconte sa dévouverte de la danse. Il a bien mauvaise réputation mais le rappeur montre qu’il a bien un petit coeur qui bat. Hélas, il avoue toujours faire les mauvais choix. Il est bouillonnant dès qu’il faut faire des conneries. Même les plus graves.
Il ne regrette rien. Mais il nous éclaire sur son existence artistique et personnelle sans enjoliver les choses. L’art. Les femmes. Les excès. C’est parfois trash. Parfois très touchant. En tout cas, il pourrait être le héros d’une chanson de Johnny Cash, un archétype rock’n’roll, un homme qui ne s’excusera jamais, opposé à la morale, mais pas à l’humanité!
285 pages – J’ai lu récit