Le retour des gars à jupettes avec des grosses voix rocailleuses et des ralentis aussi inutiles que magnifiques !
Mais où est donc passé Gerard Butler, l’interprète de Leonidas, le roi de Spartes qui a défié les Perses ? Logiquement il est mort à la fin du premier 300 mais bon vu que dans ce péplum spécial, il y a des gros emprunts à l’heroic-fantasy, on aurait pu le ressusciter.
Il était charismatique dans le rôle du guerrier ultime. Il terrorisait. Il fascinait. Dans cet épisode, produit par Zack Snyder, il y a un comédien méconnu, Sullivan Stapleton, pour jouer Themistocles, un Athénien des mers, aussi transparent qu’une bouteille d’Ouzo.
En attendant c’est lui qui dirige les opérations désormais contre les Perses et leur chef mégalomane, Xerxes. Il convoque donc une bande de guerriers aux tablettes de chocolat bien luisantes. Il met tout le monde sur des bateaux. Et hop ! Et vogue la galère !
Comme dans l’épisode précédent, un bien joli ralenti tout en numérique montre les Grecs qui égorgent de vilains soldats et mettent du sang partout sur la caméra. Un effet qui est utilisé toutes les deux minutes par le réalisateur qui fait du Snyder sans grand éclat.
Il s’agit juste d’une succession de batailles navales avec des énervés en jupettes et des vilains vraiment pas beaux qui veulent casser du « pédéraste musculeux » (c’est dans le film mot pour mot). C’est donc la même chose que 300 en moins bien, avec de l’eau tout autour.
Sauf qu’il y a Eva Green. Pour elle, on veut bien aller au bout du massacre. Pur fantasme iconique, elle joue Artemise, une méchante hargneuse, froide et incroyablement sexy. D’une beauté évanescente, elle survit au carnage visuel malgré tous les effets numériques, infographiques, bref, pénibles puisque doublés d’une 3D qui casse les rétines. Même le sang en images de synthèse ne parvient pas à salir sa silhouette. Elle nous ferait presque oublier Gerard Butler. Presque…