Il vient de Nashville dans le Tennessee. Il fait donc de la musique cent pour cent américaine. Will Hoge le fait correctement, sans aucune surprise, sans aucun complexe!
Visiblement si tu es natif de Nashville et que tu ne sais pas trop quoi faire de ton existence, on a pris l’habitude là bas d’offrir une guitare et de filer de vieux enregistrements de la musique du coin. On t’apprend les concepts essentiels dans le sud des Etats Unis: Oncle Sam et Jésus. Tu peux ainsi devenir joueur de country, chanteur folk ou défendre le terme musical qui englobe tout cela: l’Americana!
Will Hoge est dans le business depuis la fin des années 90. On en parle sûrement dans le Tennessee mais chez nous la sortie de Small Towns Dreams sera plus discrète. Son style est peut être un peu trop typé pour nos petites oreilles franchouillardes. Il a visiblement mangé du maïs transgénique tellement son rock sudiste ressemble à tout ce que l’on attend d’un chanteur local. Avec son physique qui rappelle Adam Sandler, et sa musique de clochers, on est face à un produit yankee!
Le rêve des petites villes! Il raconte donc les petites gens qui bossent dur. Ils parlent des héros ordinaires. Ils saluent l’american way of life avec un entrain pas désagréable mais sans grande surprise. On a l’impression de manger dans un fast food. Ce n’est pas très nuancé mais c’est efficace.
C’est un beau dépliant pour le Tennessee, ses valeurs, son peuple, ses guitares qui slident et ses chanteurs à la voix joliment éraillée. Descendant de John Mellencamp ou Bob Seger, Will Hoge assure. Il gonfle sa country avec des hymnes qui vont fonctionner parfaitement dans cette partie du monde. Chez nous, disons que cela reste un petit plaisir exotique dont on n’abusera pas trop.
Cumberland recordings – 2015