Pour les vacances, on visite le Monde en musique avec quelques disques à mettre dans les bagages. Aujourd’hui l’Irlande. Le héros du film musical « Once », se lance enfin dans une carrière solo… il n’a rien perdu de son exotisme irlandais.
Il fut le guitariste des « Commitments », faux vrai groupe découvert dans le film du même nom d’Alan Parker. Il avait les cheveux longs bouclés et un air naïf. Il a ensuite soutenu plein de projets dont « The Swell Season » qui lui vaut une petite notoriété. On le retrouve presque vingt ans plus tard dans « Once », petite production irlandaise qui va charmer le monde entier.
Avec Marketa Iglova, il illustre l’inspiration du folk avec ce couple de musiciens en galère qui rêve de réaliser un disque en Irlande. Leurs chansons feront leur renommée et désormais Glen Hansard veut se faire un nom. Il a raison. Il a du talent et une voix éraillée comme on les aime sur l’île du nord de l’Europe.
Pour cela, il convoque le producteur d’Antony & the Johnsons. Celui ci valide l’aspect troubadour du chanteur. Sur ses compositions, planent les ombres de Cat Stevens ou Richard Thompson. Du cinéma, il a gardé ce sens de la mise en scène. Les voix et les guitares sont très expressives et n’hésitent pas à faire dans la dramatisation.
Ca peut irriter. Il est difficile d’être indifférent en tout cas. Glen Hansard n’imite pas le nouveau spécialiste de la surenchère, Damien Rice. Sa musique est très accessible. En plus des deux illustres parrains cités au dessus, on devine une influence d’un autre Irlandais, Van Morrison.
Les références sont prestigieuses et le petit jeune de 42 ans s’en sort pas mal du tout. Son disque fait tout pour plaire et ça fonctionne car il ne cherche pas à trop en faire. Il nous berce (certains pourraient s’endormir) et nous replonge dans un univers folk, léché et agréable.
Ce serait presque un disque (trop) irréprochable.
Anti – 2012