Elle s’appelle Kacey. Elle est belle. Elle a des jambes sans fin. Elle a un sourire désarmant. Elle fut élevé dans le Texas, à Golden (ça ne s’invente pas). Elle fait de la country. Si l’amour est dans le pré, elle est à coup sûr la belle des champs!
Voilà une jolie chanteuse de country, Kacey Musgraves. Je sais que beaucoup d’entre vous résument le genre à des cow boys républicains et des cow girls avec des fringues pas possibles sortis d’une comédie musicale des années 70. Cette musique sert à faire danser les ploucs, les fachos et autres rednecks!
Mais on sait aussi depuis Johnny Cash que la country a un courant alternatif et souffre des clichés les plus éculés. Kacey Musgraves est étiquetée: charmante bimbo du Texas. La pochette de son disque se moque de cette vilain raccourci.
On tombe sous le charme car ça sonne d’abord juste. Les plus virils voudraient bien jouer au cow-boys et aux indiens avec elle, mais elle calme facilement les ardeurs. Son talent est une bouffée de chaleur.
La chanteuse coquette de Golden nous séduit. Parce que son style est abordable, plutôt simple. On est très loin d’un rock indépendant: à l’exact opposé. C’est bien produit. Le son est léché. Les orchestrations sont agréables à l’oreille. Ca sonne américain avec Slide guitar et banjo. Mais un peu comme dans un rêve! On passe de Dusty Springfield à Allison Krauss avec une aisance déconcertante. Une touche de pop rend la country accessible sans jamais être ridicule.
C’est frais et léger. Ca lave la tête. On se voit bien dans un pickup truck au milieu d’un champs de maïs, avec une vieille maison en bois et un soda dans la main (une Bud pour les plus costauds). De la bonne valeur conservatrice mais gentiment détournée par la chanteuse. Là encore c’est un gros stéréotype que je viens d’imaginer mais avec Kacey Musgraves, cela devient un doux idéal. Cette jeune fille peut vous rendre chèvre! Je vous laisse: je vais faire du taureau mécanique!
Mercury Nashville – 2015