Depuis dix ans, Ray LaMontagne nous fait grimper sur les sommets d’un psychédélisme révolu et folk. Ses disques font respirer et nous transportent. Supernova confirme.
Il a souvent un look de bûcheron un peu hippy. Il a une grosse barbe très à la mode et une guitare en bandoulière. Il enregistre dans une petite maison perdu dans la nature. Il vient d’une famille un peu nomade. Raymond LaMontagne a tout pour être un héros mystique de la musique américaine.
Et c’est arrivé avec Trouble en 2004. Les Fleet Foxes et The Black Keys ont cartonné ensuite mais Ray LaMontagne est un pionnier dans ce revival du son sixties, ses douces utopies et ses harmonies pleines d’échos.
Dix ans plus tard, Ray LaMontagne s’est justement lié d’amitié avec Dan Auerbach, l’un des Black Keys et producteur très à la mode. Ces deux là remontent le temps avec un goût certain et assumé pour le vintage.
C’est la force de LaMontagne. C’est sa philosophie depuis ses débuts. C’est un musicien qui se tient à ce qui l’aime. Il ne s’aventure pas trop dans les expériences différentes. Il ne peut pas renier sa musique. Son style est rétro mais ca lui va tellement bien.
Sa voix se promène entre soul et folk et s’éraille sans nostalgie. C ‘est ce qu’il y a de bien chez ce chanteur: Il a tellement baigné dedans quand il était jeune qu’on ne peut pas l’accuser d’opportunisme. Sa musique est chaleureuse. Elle donne l’envie de mettre une chemise de bûcheron et se promener dans la nature, dans la forêt ou ailleurs. Il y a un lyrisme boisé dans ses compositions.
Supernova ne l’élève dans une nouvelle galaxie. Aucune révolution est au programme mais LaMontagne est certainement une étoile brillante…