Cinéma

Everest

Désolé,ne comptez pas sur moi pour émettre une critique à l’égard d’Everest, film très classique qui se passe sur le toît du Monde! Moi, dès que ca se passe dans la montagne, je suis séduit!

C’est pourquoi j’aime en particulier Cliffhanger, nanar alpin qui a relancé la carrière de Stallone dans les années 90 ou Vertical Limit, grand n’importe quoi pétaradant dans l’Himalaya. Même Les Bronzés font du ski garde tout mon estime malgré ses multiples diffusions. Quelques sommets, et zou, c’est fini pour moi: je suis incapable de juger ou critiquer.

Imaginez le problème que me pose Everest: il s’agit de l’endroit le plus dangereux et haut du Monde. Entouré d’une chaîne de montagnes hallucinantes et vertigineuses. Avec du vent, des cailloux, de la neige et des sherpas! Et pour une fois la 3D fait son boulot: on a vraiment des sensations de vide. Et pas à cause d’un scénario pourrave!

Non, Everest est l’adaptation du livre Tragédie à l’Everest de Jon Krakauer, auteur d’Into the Wild, témoin d’une véritable tragédie à plus de 8000 mètres d’altitude en 1996. C’est donc un film plutôt sobre par sa nature. On voit beaucoup de types en doudounes marchés au ralenti, entourés de glace et de pierre sombres, communiqués avec des vieux talkie walkies.

L’Islandais Baltasar Kormakur filme cela avec une gourmandise évidente. Le lieu est filmé sous toutes les coutures. Les effets spéciaux permettent les angles les plus affolants et en toute discrétion, ils disposent une douce terreur au milieu des alpinistes, conscients au fil des camps qu’ils se mettent en danger, surtout pour une question d’ego. Quand ils ont froids, nous aussi.

Le film suppose que le drame est dû à la rude concurrence commerciale entre quelques aventuriers mais le film arrive surtout à nous isoler dans le drame humain. Le film n’en fait pas trop dans la démesure et les effets gratuits. C’est classique mais c’est très beau et on est souvent scotché par les décors gigantesques et les performances tout en humilité de comédiens confirmés comme Jake Gillenhaal ou Josh Brolin.

Dans leurs grosses doudounes, on devine la fragilité et la grandeur de l’homme. Ou on voit juste des gars galérer dans les montagnes. Moi, je ne sais pas trop: la montagne ca me gagne!

Avec Jason Clarke, Josh Brolin, John Hawkes et Emily Watson – Universal – 23 septembre 2015 – 1h59

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