Keith Richards revient seul sur le devant de la scène. Cette année, un autre Rolling Stone sort un disque. Une fois de plus, Bill Wyman reste dans l’ombre. Un drôle de sort pour ce discret artisan du blues et du rock!
Plus vieux que les autres membres originaux des Rolling Stones, Bill Wyman avait une tête de chien triste, un charisme de pantalon qui sèche et le poste toujours en arrière de bassiste du plus sulfureux groupe des années 60. Discret, le musicien a assuré sa partie avec le roc Charlie Watts.
En 1993, il claque la porte du cirque Rolling Stones pour s’épanouir seul. Il est le plus productif des anciens membres, en dehors des terres des Stones, suivi par un groupe de blues, les rythm Kings. Tout seul, cela faisait tout de même trente ans qu’il n’avait pas sorti de disque.
Peut on encore faire de la musique à 78 ans? Il s’est dit que les bluesmen grattaient leur spleen jusqu’à ce que la mort vienne les prendre. Comme son compère Keith Richards, Bill Wyman s’est fait une haute idée des racines du rock, le blues, le jazz et la soul.
Vénérable bassiste, le voilà donc avec des nouvelles chansons et des vieux titres remis au goût du jour. Ce n’est pas nouveau mais on sent que le papy s’éclate. Il n’y a rien d’excitant mais on respecte facilement la démarche de Wyman, heureux de jouer avec ses amis et s’offrir un bain de jouvence en retravaillant ses classiques, peu connus et sympathiques, à défaut d’être inoubliables!
Ca ne casse pas trois pattes à un canard mais au moins on a des nouvelles d’une vieille connaissance et on se rend compte qu’elle est plutôt en forme malgré son grand âge!