A peine est il aux Etats Unis que Roland Emmerich célèbre la fête nationale. Avec lui, l’impérialisme américain se la joue cool et détendu ! Tout ce qu’il faut pour être le film du samedi soir avec pizza, bières et copains!
» Good morning. In less than an hour, aircraft from here will join others from around the world. And you will be launching the largest aerial battle in the history of mankind. « Mankind. » That word should have new meaning for all of us today.
We can’t be consumed by our petty differences anymore. We will be united in our common interests. Perhaps it’s fate that today is the Fourth of July, and you will once again be fighting for our freedom…
Not from tyranny, oppression, or persecution… but from annihilation.
We are fighting for our right to live. To exist. And should we win the day, the Fourth of July will no longer be known as an American holiday, but as the day the world declared in one voice: « We will not go quietly into the night! »
We will not vanish without a fight! We’re going to live on! We’re going to survive! Today we celebrate our Independence Day! »
Non, un discours de George Bush ne s’est pas perdu sur cette chronique. Il s’agit tout simplement de la plus hilarante élocution du président Whitmore, dirigeant américain devant faire face à des aliens adeptes de la destruction massive.
Comme nous sommes dans un film amércain pour tout public (du Monde), l’Amérique triomphera grâce à sa diversité culturelle, ses prières et sa force de frappe. C’est un phare dans la nuit qui éclaire toutes les nations du Monde.
C’est beau comme une cravate de Donald Rumsfeld et c’est complètement assumé par l’Allemand Roland Emmerich. Il respecte un cinéma yankee jusqu’à la caricature.
Il y a donc le black tout feu tout flamme (Will Smith), le président guerrier (Bill Pullman dans son meilleur rôle), un scientifique rusé (Jeff Goldblum), une famille qui va resserrer ses liens face à l’adversité (Randy Quaid et des têtes à claques), un ministre aveuglé par la puissance (il a un nom un peu balkanique), des femmes courageuses, des généraux crispés et un vieux juif qui fait des bonnes blagues.
Ils animent l’entracte entre les scènes d’action : pour la première fois, Emmerich ravage la planète. Ca sera désormais sa marque de fabrique. Toutes les villes disparaissent. Les militaires n’ont pas vu la série V et donc comprennent trop tard que les extra-terrestres veulent nous exterminer comme dans toutes les bonnes vieilles séries B des années « bouh on a peu des communistes qui rêvent de nous envahir »!
Les références se multiplient et Independence Day s’étale sur plus deux heures pour nous dire que l’union fait la force, que les Etats-Unis c’est top et qu’il ne faut pas s’inquiéter avec les aliens : ils font des milliards de kilomètres pour vous transformer en merguez vivante mais ils ne sont pas foutus de protéger leur ordinateur d’un virus lancé d’un TO7… Depuis on ne les a pas revus ! Ils sont la honte de l’Espace. Jusqu’à cet été!!!