Il y a quarante ans, Jean Michel Jarre prouvait que l’electro ca marche et c’est même mieux quand c’est fait par un petit frenchy.
Ha on s’est bien moqué du spectaculaire auteur de Equinoxe. Jean Michel Jarre et ses concerts géants. Jean Michel et ses machines. Jean Michel et Charlotte Rampling. On a juste oublié qu’il fut l’un des pionniers de la musique electronique. En 1976, la sortie de son troisième album sera la vraie révolution des machines.
Brian Eno bidouille depuis des années. Tout comme les zinzins de Kraftwerk ou l’hédoniste Vangelis. le fils du compositeur Maurice Jarre tient donc la formule gagnante avec ce troisième essai, totalement instrumental et assez austère en apparence. Pourtant le public va très bien réagir. Ce sera un succès fulgurant pour l’artiste, qui abandonnera toute forme d’humilité par la suite.
En écoutant de nouveau ce disque, on sera donc surpris par la modernité. Evidemment que l’on pense à tous les champions de la french touch. Les mélodies flottantes. Les synthétiseurs élégiaques. Les notes hypnotiques. Le champion de la musique électronique veut nous faire voyager dans le cosmos. Il aura de nombreux suiveurs et de nouvelles stars mondiales.
Mais il est vrai qu’il pose ici les bases avec ses recherches sonores et sa partouze de synthétiseurs. On pense à la musique minimaliste de John Carpenter, autre pionnier. Mais il y a ici l’emphase et le courage. Rien n’arrête Jean Michel Jarre dans sa démesure. Par la suite on va le perdre mais c’est vraiment intéressant aujourd’hui de réécouter ce disque aux ventes pharaoniques.
Motors – 1976