Un film un peu trop bétonné pour qu’on s’attache. Dommage !
Tiré d’un roman de HG Ballard (Crash c’était déjà lui), High Rise veut vous en mettre plein la vue. Ben Weathley, auteur de séries B assez libres, semble vouloir se glisser dans les pas de Stanley Kubrick. Le style, l’ambiance, le design, tout rappelle le talent millimétré du grand Stanley.
Mais il faut l’avouer : il faut plus que du culot pour vouloir imiter le réalisateur d’Orange Mécanique, film référence dans le cas de High Rise. La fable sociale est donc là. Elle est cruelle et va jusqu’à une orgie déliquescente qui en dit long sur l’Angleterre de Tatcher.
Mais le bouquin est bien trop complexe pour Weathley qui livre une vision plutôt simpliste et répétitive. Dans une tour immense, l’ordre social se range par étages. Mais les petits soucis techniques finissent par rendre fous les membres de l’immeuble. Petit à petit, tout le monde va littéralement péter les plombs.
Les riches sont de gros cochons que l’on veut cuire et le prolétariat se nourrit de rancœur et de haine. Même le héros, un médecin professeur assez mystérieux, va sombrer dans la folie. Doucement mais sûrement.
La satire est évidente mais le réalisateur ne sait plus trop comment faire pour ne pas faire dans la redite. Il soigne ses images et sa musique mais ca ne suffit pas pour nous convaincre de sa sincérité. La thématique socio économique est lourdement mise en avant.
Heureusement pour nous, le réalisateur convoque d’excellents comédiens britanniques. C’est ce qui maintient l’intérêt . Tom Hiddelston est parfait en docteur border line. Sienna Miller est aussi belle que triste. Jeremy Irons chaperonne tout ça sans trop en faire et on appréciera la présence physique de Luke Evans, remarqué dans la trilogie du Hobbit. Tous les seconds rôles sont réussis même s’ils agissent dans une mécanique pas toujours bien huilée. Malgré ses acteurs, High Rise n’est pas forcément une bonne adresse à fréquenter !
Avec Tom Hiddelston, Jeremy Irons, Sienna Miller et Elisabeth Moss – M6 Video