Rock

What we’re made of

Daniel Allen joue de la guitare et chante l’Amérique. La Vraie. Celle qui fait soulever la houppette de Donald Trump de plaisir. Bryan Harris cogne à l’Américaine sur sa batterie pour faire l’admiration de Paul Bruens, mutique bassiste poilu. Richard Forehand seconde idéalement le chanteur et joue comme Jimmy Page de la mandoline et de la pedal steel. Enfin Beau Cooper pianote comme un vieux cowboy au crépuscule de sa vie. The Vegabonds vient du Tennessee et ca s’entend!

On sort donc les Stetson et les cuirs à frange. On se met à la moto. On aime les grands espaces et les bars avec des billards et des néons. Si on peut ajouter quelques belles pépées, on fera l’éloge de l’authentique. Le groupe de Nashville en tout cas ne va pas vous décevoir si vous connaissez ou aimez ce genre d’ambiance.

Comme les vieux rockers de notre enfance, ils ont des lunettes de soleil, les cheveux longs, des barbes hirsutes et des chansons avec plein de sentiments dedans. Allen et ses potos parlent de la vie, de ses souffrances, de ses espoirs et de ses luttes. C’est beau comme du Clint Eastwood.

Vous l’aurez compris: rien de surprenant ici mais l’album est un plaisir aussi coupable qu’exotique finalement. Les petits gars savent se la jouer beaux gosses du grand canyon comme de grands cavaliers du rock’n’roll à l’ancienne. C’est impeccable. Comme un exercice au lasso dans une démonstration de pick up trucks rutillants.

C’est populaire dans le bon sens du terme. Ca sent bon l’Amérique de légende. Pas celle qui nous fait désespérer en ce moment!

Just for kicks music – 2016

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