Mais non merci. Entre Christophe et Jeanne Mas, on a désormais Fischbach. Pas une place facile à tenir!
Un bon gros synthé, une guitare claire et une voix androgyne. Bienvenue dans les années 80. Bah non c’est loupé nous sommes bien dans les années 2000. Fishback a voyagé dans le temps avec Marty Mc Fly de Retour vers le futur. Elle a en tout cas tout le classement du top 50 de 1985 comme référence.
Donc c’est un patchwork « Salut les Petits Clous »! Les premiers titres sont une synthése rapide et très efficace de tout ce qu’il se faisait dans les années 80. On pense à tous les héros qui font désormais des galas au fin fond de la France comme on pense à des corbeaux comme Christophe ou Bashung. Il faut attendre la quatrième chanson pour vraiment être séduit!
La jeune chanteuse n’a pas vécu cette décennie mais elle en a compris les tics, les us, les coutumes et même les zones d’ombre. On peut donc se plaindre d’une production un peu stéréotypé mais elle a tout de même capté cette lumière étrange du petit matin gris ou des nuits blanches qui plaisaient tant aux Rita Mitsouko et quelques autres rockers de l’époque.
Sinon, on doit quand même se taper des boites à rythmes rudimentaires, des textes parfois hilarants (Un autre que moi digne de Desireless ou Julie Pietri). A force d’appuyer sur les clichés de la décennie 80, elle réussit à s’échapper des sentiers battus mais ce n’est pas suffisant pour convaincre. Chérie FM pourrait passer tous ses titres dans les années à venir. Mais les fans de musique indé pourrait y trouver leur compte!
Son approche de la cold wave est radicale et sans concession. C’est tout à fait louable. La voix est intrigante. Mais franchement, il n’y a rien de nouveau. Rien ne change; tout se transforme. Avec sa connaissance précises des années 80, Fishbach ne change pas grand chose: pour elle, tout se recycle! Une fille de son époque finalement!
sony – 2017