Une nuit pleine d’effondrements! Il est vrai que la musique de ce groupe français aime les chemins chaotiques mais une nuit avec eux ne manque pas de charmes!
Si vous mettez le troisième album des Marquises dans votre lecteur et que vous vous faites une promenade nocturne, vous risquez d’être un peu angoissé et plusieurs fois, vous vous retournerez pour voir si quelqu’un vous suit. En matière d’atmosphère le groupe de Jean Sébastien Nouveau sait y faire.
On l’avait remarqué avec Pensées Magiques en 2013 et cela continue avec de drôle de disque, qui pique des idées plus au cinéma qu’à la musique. C’est expérimental mais ca n’empêche pas l’ensemble d’être lyrique et nous entrainer dans un univers assez sombre mais envoutant. La cohérence impressionne car les volontés des Marquises sont de ne pas suivre la route et s’échapper dès qu’il peut vers les zones d’ombre d’un rock planant mais pas non chalant.
Car pour Jean Sébastien Nouveau la musique est protéiforme. Si la musique des Marquises fascine c’est parce qu’elle ne se tient à aucun bord. Le musicien fait de l’équilibre. Avec l’aide de plusieurs collaborations, ce qui rend l’expérience différente à chaque écoute.
On écoute un disque avec ses humeurs. Ici il y en a plusieurs. Nouveau ne précise rien sur leurs qualités. Il nous laisse découvrir. Ce n’est plus expérimental à ce niveau, c’est de l’exploration pur et simple. Et on remercie Nouveau d’avoir cette soif de découverte. Cela fait du bien d’entendre quelque chose de vraiment varié et en même temps construit et pensé.
C’est un labyrinthe sombre. Les impasses sont plus ou moins inquiétantes et il y a toujours cette lueur d’hiver qui maintient une chaleur dans les arrangements, pertinents et délicats. Nos humeurs nous dirigent vers tel ou tel titre. Ce qui nous oblige à revenir à ce disque de saison, assez saisissant!
Ici d’ailleurs – 2017