Ancien membre des éthérés Beta Band, Steve Mason continue de tricoter des mélodies complexes et subtiles qui font tellement du bien aux oreilles! Notre rayon de soleil!
Ecossais, The Beta Band est un groupe culte. C’est une espèce de joyau mystérieux qui en trois albums a écrit sa légende dans un mélange assez fascinant de brit pop et trip hop. Un feu d’artifice qui a mal fini au bout de cinq ans d’existence.
Chanteur du groupe, Steve Mason a eu ensuite du mal à refaire surface. Il a monté deux groupes avant de se présenter sur scène, avec son vrai nom. Petit à petit, on a vu émerger un auteur singulier et surtout doué par la ritournelle indémodable.
Dans son écriture, il y a toute l’Angleterre qu’on aime, de Pink Floyd à Blur en passant par Nick Drake. Le type est capable de soulever un orchestre et des tonnes d’instruments pour ensuite se livrer sans fard avec quelques mots bien choisis.
Et cela s’entend encore plus donc sur ce nouvel album, organique, loin des expérimentations. Cette fois ci, il y a des cuivres qui répondent à ses intimes paroles. Les guitares sont omniprésentes et il se dégage une bonne humeur que l’on a plus l’habitude de supporter.
C’est ce qu’on appelle un contrepied. Pas de déprime. De l’énergie. De la douche folie bien mise en musique. Mason adopte l’aspect rustre et direct de la pop. Comme il sait écrire une chanson, ca ne pose aucun problème. Son disque donne clairement la banane! Il joue avec les clichés de la pop, celle qui fait chanter dans les pubs et qui fait de notre ile voisine, un endroit exceptionnel pour la musique.
La science de la pop est savante mais elle est appliquée ici avec une telle franchise, que tout passe. Steve Mason croit fonciérement en son art. Comme dans le dernier Paul Weller, il cherche toujours et encore une certaine vérité dans son univers, quitte à se remettre en question.
Rien à dire, la pop anglaise dans ce qu’elle a de plus convaincante. Vous allez adorer!