Voilà un petit groupe qui mériterait le succès de Coldplay par exemple! Désormais seul aux commandes du groupe, Petter Stakee fabrique un pont de plus en plus intéressant entre la pop anglaise et le rock américain. Pas mal du tout!
Sous le nom très yankee d’Alberta Cross, il y avait d’abord un Anglais et un Suèdois. Ils se sont rencontrés dans la capitale de la pop, Londres mais les coeurs battaient pour l’Amérique et ses mythes. Leur premier effort en 2009 faisait dans le blues rock appliqué, tendance Neil Young.
Puis Songs of Patience, le second volet de leurs aventures s’est montré très pop, pas loin d’un trip psychédélique. Voilà un groupe touche à tout qui a le grand mérite d’être ouvert à tous les vents. Mais la brise de liberté s’est transformée en tempête lorsque l’Anglais quitte le navire en 2013.
Il ne reste donc plus que Petter Stakee le Suèdois qui se rêve sur les deux continents. Cela s’entend à nouveau sur ce troisième album sobrement appelé Alberta Cross, histoire de montrer que l’histoire continue pour ce drôle de groupe éponge.
Dans cet album, il y a donc de la chanson à poigne qui rappelle Springsteen et des choses plus lentes qui pourraient être dans les meilleures compositions de Coldplay. C’est étrange mais ca fonctionne. La voix impressionne et le leader du groupe ne se perd pas dans ses références.
Il y a bien quelques longueurs et des effets faciles ici ou là, mais l’ensemble tient la route et tire le meilleur des influences diverses de Stakee et ses amis. Le disque a été enregistré dans une église. C’est une messe sympathique autour des grands mythes des deux cotés de l’Atlantique!
Caroline Records – 2015