En Australie, on aime le rock à l’ancienne.
Elle s’appelle Amy Taylor. Blonde, elle a partagé un appartement à Melbourne avec quelques joyeux rockeurs. Ensemble, ils ont dû faire surchauffer la patience des voisins en découvrant les joies du bon vieux rock’n’roll.
Celui qui casse les oreilles. Le rock qui se joue vite et pas toujours bien. Le rock des Ramones et des punks primitifs. La belle Amy Taylor bavarde avec un entrain que l’on entend pas depuis longtemps. C’est vintage.
Pourtant on est saisis ces dernières semaines par ce retour à un rock qui balance grave sans contrainte et avec une envie certaine d’en découdre. Tout récemment, les DC Fontaines ont remis la rue au milieu de la scène musicale anglaise. Les petits bourgeois vont pouvoir rougir de plaisir sur des riffs furieux de ce groupe australien au mauvais gout original.
Et en plus, Amy Taylor a le sex appeal et la voix de ces gonzesses qui n’ont peur de rien dans le milieu viril du rock. Elle a une énergie que tout homme jalouserait. Son trio de potes, tout droit venus des années 70 (avec une petite passion pour la coupe mulet), reproduisent ce rock rageur et populaire avec un sens de la fraternité qui devrait faire son petit effet sur scène.
Rough trade records – 2019