Du rock féminin qui devrait ne pas plaire du tout à tous les conservateurs qui viennent de rentrer à la Maison Blanche et qui se font une étrange idée de la femme et de son rôle.
Clementine Creevy, elle, a bien compris le rôle qu’elle avait à jouer. Celle d’une meneuse d’un groupe qui veut juste déconner. C’est une chef de bande qui a de la suite dans les idées. Sa vision du rock est carré et toute simple. Ca fait du bien. Elle sort de l’adolescence et toute son énergie s’est concentrée dans les titres de ce disque féministe et combatif.
Par les temps qui courent, on est bien obligé d’applaudir! La pochette donne le ton et l’envie du groupe! Du kitsch pour faire la guerre. A peine arrivé au pouvoir que le nouveau président voit la contre culture bouillonnait et les ardents musiciens sont déjà là. Clementine, sa copine et son barbu forment un trio poil à gratter qui s’amuse des colères et des frustrations pour transformer cela en garage rock, assez jubilatoire.
Fan de Patti Smith, petite soeur lointaine des rouleuses de mécaniques comme les Breeders ou Hole, Clementine mène son trio à la baguette à 19 ans. Elle joue la capricieuse et la baroudeuse sans aucun complexe. Elle compose des chansons emportées mais toujours chargées d’un solide second degré, marié à un vrai propos qui a sa place désormais.
Moins à l’aise dans la ballade, Cherry Glazerr a donc la bonne attitude punk. Avec un petit synthétiseur, une bonne rythmique et des guitares inspirées, le second disque du groupe montre de la volonté qui fera plaisir à tout ceux qui en ont déjà marre des oiseaux de mauvaise augure, les tristes sires de la morale et de la bienséance.
Donald Trump n’a qu’à bien se tenir!
Secretly Canadian – 2017