C’est une descente de mandoline très REM qui débute le premier album de Arthur Buck, fusion entre deux artistes discrets à l’ombre des géants.
Dans REM, Peter Buck était le guitariste timoré et surdoué. Si on fouille un peu, on découvre une personnalité curieuse, jamais avare en aventures électriques. Sans le célèbre groupe, il s’est fait de nouveaux amis dont le sympathique Joseph Arthur. Lui, il court après la gloire depuis des années mais le succès d’estime est surtout sa marque de fabrique.
Un déficit de charisme? On ne sait pas trop mais les deux hommes s’attachent l’un à l’autre pour créer le très logique Arthur Buck. Un duo de talents, c’est certain. C’est bien fichu. Ca chante bien. Mais bizarrement ce n’est pas exaltant.
Ecrit et réalisé au Mexique, pays favori de Peter Buck, le disque a quelque chose de statique même quand les deux hommes font du bruit avec leurs guitares. Il y a bien de temps en temps l’atmosphère mexicaine (l’excellent The Wanderer) qui apparait mais les titres se succèdent sans surprise. La guitare est joyeusement célèbrée mais sur des chansons peu originales. On est content de l’association entre les deux louables artistes mais il n’y a aucune valeur ajoutée.
On dirait un peu des stars vieillissantes qui fantasment sur leur jeunesse et leur gloire passée. Pas désagréable, le disque n’est pas la grande réussite attendue. Dommage.
New west – 2018