Ocean’s 8

ET NON PAS DE 8 MECS, POUR OCEAN’S 8 FAUT PAS DECONNER CE SERAIT TROP FACILE! C’EST VRAIMENT LE TRUC DU MOMENT, FAIRE DES SUITES OU DES REBOOT, 100% FEMININS.

ET PUIS C’EST PAS AVEC LE MOUVEMENT #METOO QUE TOUT CECI EST PRET DE S’ARRETER. PAS GRAVE JE SUIS LOIN DE M’EN PLAINDRE. CA ME VA TRÈS BIEN. JE NE VOUS APPREND RIEN MAIS JE PRÉFÈRE ALLER MATER DES SANDRA BULLOCK, ET DES CATE BLANCHETT... PLUTOT QUE DES BRAD PITT ET DES GEORGE CLOONEY.

MAIS CA N’ENGAGE QUE MOI ET PUIS CA FAIT PLAISIR DE VOIR DES ACTRICES DE CETTE ENVERGURE JOUER DANS UN FILM AUSSI LUDIQUE ET SANS PRETENTION FINALEMENT. JE VAIS PAS VOUS MENTIR, CA RESSEMBLE BEAUCOUP A LA PREMIÈRE TRILOGIE.

C’EST FILMÉ DE LA MÊME FAÇON, 8 PERSONNALITÉS DIFFÉRENTES OBLIGENT. L’ECRAN SE SPLITE EN MORCEAUX POUR NOUS EXPLIQUER TOUTES LES FACETTES DU PLAN. ON SE PREND AU JEU FACILEMENT. JOLI TOUR DE PASSE PASSE.

C’EST TRÈS PLAISANT, PLEINS DE REBONDISSEMENTS. C’EST PENSÉ DU DEBUT A LA FIN, MÊME SUR LES PETITS DÉTAILS AUXQUELS NOUS ON PENSE AUSSI, DONC TRES BON POINT DE CE CÔTÉ. ET PUIS CA A L’AIR TELLEMENT SIMPLE, VOLER UN COLIER A 150 MILLIONS, RIEN QUE ÇA.....

ET QUAND C’EST FAIT AVEC CLASSE, POURQUOI S’EN PRIVER. CA DONNERAIT PRESQUE DES IDÉES A TOUS LES VOLEURS DE FAIRE LA MÊME CHOSE. C’EST BIEN JOUÉ, BIEN FILMÉ, CA DÉTEND ET C’EST BIEN LE BUT.

AVIS AUX AMATEURS

Avec Sandra Bullock, Cate Blanchett, Rihanna et Anne Athaway - Warner Bros - 13 juin 2018 - 1h50

Désobeissance

Ha que c'est sympa d'avoir une famille et des amis pour vous aider! ha que c'est pénible une communauté pour s'émanciper. Désobéissance ou le rêve de liberté!

Ce n'est pas nouveau: le groupe écrase l'individu. La différence fait toujours peur. Les autres c'est le danger. L'amour est peut être la plus grande angoisse des contemporains. Au milieu d'une communauté juive orthodoxe, deux femmes s'aiment... dur dur!

Ronit apprend la mort de son père, rabbin du coté de Londres. Elle quitte donc New York pour la capitale anglaise. Elle retrouve son frère, lui aussi rabbin et découvre qu'il a épousé sa meilleure amie. Cette dernière, Esti, avait des sentiments très forts pour Ronit. Leurs retrouvailles réveillent leur passion...

Evidemment cela choque. Mais le film est doux et compréhensif. Face à une communauté assez austère, on ne peut que comprendre le besoin de vivre de ces deux femmes plus ou moins soumises aux lois et à la religion.

Le film enfonce un peu des portes ouvertes mais la piqure de rappel n'est pas si inutile en ce moment où les frontières se font autour des murs et des préjugés. Heureusement le réalisateur a la bonne idée de diriger deux excellentes comédiennes, qui savent jouer avec les nuances. Rachel McAdams quitte Hollywood avec réussite et se fait aider par une Rachel Weisz toujours aussi captivante.

Le casting est parfait et nous fait oublier l'ascétisme de la mise en scène et de la photographie qui appuie bien sur le puritanisme de la société. Assez élégant dans la forme, le film n'est pas pourtant le plus fin dans le fond. Les tourments des deux héroïnes en disent long sur nos vies mais hélas, on a toujours une impression de déjà vu. Un film nécessaire mais pas essentiel!

avec Rachel Weisz, Rachel McAdams, Alessandro Nivola et Anton Lesser - mars film - 13 juin 2018 - 1h50

As long as i Have you

Le chanteur des Who est le type impossible à détester. Difficile aussi de le vénérer. Avec sa beauté incendiaire et un charisme d'huitre, Roger Daltrey n'a jamais réussi à convaincre totalement.

Pourtant à 74 ans, le bonhomme continue de chanter avec cette envie de lion et ce timbre si reconnaissable, qui a fait la force des plus grands titres des Who. Bien évidemment, le souffle commence à manquer mais il a l'esprit vaillant.

Surtout quand il reprend des titres de Nick Cave, Stevie Wonder ou Stephen Stills. C'est dans la reprise qu'on le préfère car il montre un vrai caractère. Les autres chansons sont plus anecdotiques. Cela ressemble aux autres disques solo de la star la plus discrète du rock'n'roll.

Toujours à l'ombre de l'imposant Pete Thowsend (présent ici sur sept titres) et du mythe des Who, Daltrey défend un blues trop classique et un rock qui ne choque plus grand monde. Il bande les muscles mais ca fait un peu gonflette.

Devenu sourd, pro Brexit, atteint de la méningite, son disque a des allures d'adieux héroïques. Mais on est quand même pas franchement emballé par sa musique, trop sage, standardisé, qui rappelle de temps en temps Rod Stewart, pape du mauvais gout dans le monde du Rock'n'roll.

Le héros est fatigué. On n'oubliera pas ce qu'il a fait. On oubliera juste son crépuscule créatif.

Republic - 2018

Age Of

Dans la famille bidouilleur de génie, je voudrais l'Américain cool qui recycle, découpe et réactualise de vieux sons du passé!

Avec son nom imprononcable, Oneohtrix Point Never est une sorte de geo trouvetout de la musique électro. Son vrai nom, c'est Daniel Lopatin et c'est bien son humanité que l'on entend dans ce nouvel album qui fabrique des patchworks musicaux assez particuliers.

En tout cas, l'écoute de son disque relève de l'expérience. On imagine bien que le garçon a été à la pointe de l'avant garde en matière d'électro. De loin, cela ressemble beaucoup à de la musique de geek hermétique.

Pourtant si vous écoutez attentivement le disque vous entendrez un artiste ambitieux et des chansons mutantes et touchantes. Les répétitions et les échantillonages sont d'une douceur assez surprenante. C'est diablement baroque.

Le musicien a déjà travaillé sur des oeuvres cinématographiques. Cela se ressent dans l'ambition même du disque. Il monte une sorte d'opéra sonore, mouvementée, lyrique et spécialement immersif. Les sons sont particulièrement abstraits mais il y a ce petit quelque chose d'humain qui vient vous prendre aux tripes et qui vous ne lachent pas. L'idée d'un petit clavecin en début d'oeuvre ouvre la porte à des milliers de bricolages passionnants, un peu effrayants mais qui compose un ensemble cohérent absolument bluffant.

Pour info, le disque d'Oneohtrix Point Never nous réconcilie avec l'utilisation de l'autotune. Juste pour cela, on peut aimer cet album déroutant et spatial!

Warp - 2018

chanson du jour: hunnybee

chanson du jour: je veux bien vivre

chanson du jour: rich

The future & the past

Natalie Prass, avec sa beauté diaphane et sa jolie voix, nous plaisait déjà sur un premier disque discret et sympathique. Cette fois, la demoiselle se révolte et casse son image pour ressortir les vieux costumes du funk. Une belle idée!

Car finalement, il n'y a rien de mieux qu'un artiste qui sort de ses habitudes, qui se sépare de son étiquette et c'était vraiment facile de cataloguer l'Américaine Natalie Prass. Dans son premier disque, il y avait de la grace et de la maladresse. Ici on retrouve la chanteuse dans une tenue de prêtresse du groove.

Il est vintage. Elle s'accapare des rythmes urbains des années 70 mais cela fonctionne bien avec son léger timbre de voix. C'est ce décalage qui fera tout le charme de ce disque farfelu malgré les apparences et la démonstration.

Elle en veut. Cela se voit clairement. On entend les cuivres, les synthétiseurs et les cordes. Le mid tempo est bien velouté. On retrouve derrière les consoles, Mathew E.White qui a digéré son expérience réussie avec une autre chanteuse, Flo Morrissey. Pour ce deuxième album produit par ses soins, il semble inspirer: on n'est pas du tout dans la roucoulade funk. C'est assez protéiforme. Parfois c'est too much mais l'entreprise ne s'enferme pas sur les clichés rassurants.

La jeune femme fabrique des ambiances différentes. Il y a moins de pop et plus de soul. Mais pas celle qui se fabrique dans les grosses boites: c'est toujours du boulot artisanal et assez libre. Même face à un périlleux slow, on entend une chanson habilement soutenue et attachante.

Natalie Prass et son producteur ont compris l'essence du genre et on navigue sur des notes chaleureuses et des refrains agréables. Bien fait, The future et the past sont de bons moments à partager!

ATO - 2018

Chanson du jour: Hard Rain

Arthur Buck

C'est une descente de mandoline très REM qui débute le premier album de Arthur Buck, fusion entre deux artistes discrets à l'ombre des géants.

Dans REM, Peter Buck était le guitariste timoré et surdoué. Si on fouille un peu, on découvre une personnalité curieuse, jamais avare en aventures électriques. Sans le célèbre groupe, il s'est fait de nouveaux amis dont le sympathique Joseph Arthur. Lui, il court après la gloire depuis des années mais le succès d'estime est surtout sa marque de fabrique.

Un déficit de charisme? On ne sait pas trop mais les deux hommes s'attachent l'un à l'autre pour créer le très logique Arthur Buck. Un duo de talents, c'est certain. C'est bien fichu. Ca chante bien. Mais bizarrement ce n'est pas exaltant.

Ecrit et réalisé au Mexique, pays favori de Peter Buck, le disque a quelque chose de statique même quand les deux hommes font du bruit avec leurs guitares. Il y a bien de temps en temps l'atmosphère mexicaine (l'excellent The Wanderer) qui apparait mais les titres se succèdent sans surprise. La guitare est joyeusement célèbrée mais sur des chansons peu originales. On est content de l'association entre les deux louables artistes mais il n'y a aucune valeur ajoutée.

On dirait un peu des stars vieillissantes qui fantasment sur leur jeunesse et leur gloire passée. Pas désagréable, le disque n'est pas la grande réussite attendue. Dommage.

New west - 2018

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