Les Crapauds fous, Théâtre des Béliers parisiens

Coup de cœur ! L'histoire vraie et extraordinaire de deux médecins qui pendant la Seconde Guerre Mondiale ont sauvé des milliers de vies en jouant la comédie.

Dans la petite ville de Rozwadów, Eugène Lazowski, alors jeune médecin organise en catimini des tournées nocturnes de visites pour aider les juifs de son quartier. Non sans déplaire à sa femme folle amoureuse et bien consciente du danger. Avec son ami de fac Stanislaw Matulewicz, ils décident d’aller plus loin et fomentent un ingénieux stratagème pour sauver des milliers de vies menacées par les soldats nazis. On ne vous le raconte pas pour que vous ayez le plaisir de le découvrir sur les planches.

Du théâtre comme on aime avec un esprit de troupe. Les crapauds fous rendent hommage à un insoumis qui a suivi son instinct de bonté et sa vocation médicale La pièce questionne l’obéissance, la résistance. Elle nous invite à sortir du cadre et à s’armer de courage.

On salue avant tout le jeu d’acteur. Neuf comédiens sur scène interprètent plus de vingt personnages. Le duo Gaël Cottat, Charlie Fargialla fonctionne à merveille. Aussi doués et habités l’un que l’autre. Claire-Lise Lecerf jeune femme entre deux générations pose avec discrétion et émotion la trame du récit. Palme du rire à Damien Jouillerot pour sa jeune femme bonne à marier et sa caricature désopilante du Führer. Immanquable.

Le texte de la pièce et sa mise en scène de Melody Mourey sont très réussis avec le talent rare de manier l’humour dans le respect du contexte sombre. Les dialogues sont drôles, enlevés, intelligents. La scénographie d'Hélie Chomiac utilise l’espace à merveille avec des décors mobiles. On sent l’inspiration d’Alexis Michalik dont la première pièce Porteur d’histoire est aussi sur les planches des Béliers. Les deux pièces sont formidables.

Laissez-vous emporter dans une aventure de vie dont vous sortirez grandi et avec le sourire !

Au Théâtre des Béliers parisiens du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 15h

Doctor do something

Y a t il un docteur dans la salle? Un Francais se prend pour un bluesman! Est ce une maladie, une folie, une chance???

Skateur de profession, Kepa a un jour laché sa board avec une étrange idée: faire du blues. En réalité des pépins l'empêchent de cramer le bitume et il se convertit à la vie de crooner.

A l'ancienne! Un vrai de vrai! Il enregistre comme les premiers titres de Johnny Cash et tous ces pionniers à la banane. Il n'a pas besoin de grands choses pour se réjouir: un harmonica, une guitare où l'on peut slider comme on veut et une voix qui profite d'un magnifique écho du plus bel effet vintage.

Ca sent la pause plus que la prise de position. Tout faux! Kepa a du coeur et on l'entend bien dans cet album, astucieux et séduisant. Ca faisait quelques temps que l'on voyait le blues se refaire une nouvelle jeunesse en France: à Bayonne, il trouve un petit coté glamour, désuet et d'une élégance oubliée.

Les chansons sont courtes et bien pesées. Elles pourraient plaire au Ry Cooder des années 80 ou à Jim Jarmusch amateur de vieux sons habités. On pense aux années noir et blanc et au revival glamglauque de David Lynch ou Lana Del Rey.

Il y a de la fausse naïveté chez ce jeune chanteur et beaucoup d'obsessions stylistiques. Il a en tout cas la bonne attitude. Sa musique est divertissante et introspective en même temps. Sa musique se déguste. Pour une soirée lounge, c'est la musique idéale.

Haiku records - 2018

Chanson du jour: all love is lost

chanson du jour: CIA

La Green Box

Allez c'est la semaine du soulèvement. La convergence des lutte. Les syndicats insoumis. Les politiciens rebelles. La rue est à nous. Et la musique de Green Box pourrait peut être se marier avec l'élan populaire.

Hier, la grève. Demain, la manifestation. Après la révolte. 50 ans après, certains veulent refaire mai 68. D'autres veulent simplement la révolution, l'expression de la colère et l'envie de changement. En tout cas, ca tangue dans notre petite société hexagonale.

Ancien de la Rue Ketanou, Florent Vitrignier s'y connait en chants joyeux et furieux en même temps. Avec deux compagnons de route, il réveille un autre homme en colère, un illustre artiste dont on redécouvre la folie et les illusions. Victor Hugo.

Le romancier a inspiré le trio de Green Box qui met en musique des poèmes. D'un seul coup, on est choqué par la grande modernité des textes et la brulante actualité de Hugo. C'est assez surprenant. Ca devient rapidement fascinant.

Les paroles nous submergent mais elles se lovent dans une musique qui échappe un peu aux convention. C'est une sorte de folk farfelu, qui va fouiller dans le passé comme dans le présent. On pense un peu à Louis Attaque mais Hugo fait évidemment la différence. C'est une chanson lettré, travaillé et puissante que propose La Green Box. Chaque chanson a une force incroyable qui bouscule. L'alliage entre le fameux homme publique et les amateurs de titres populaires est d'une audace folle. Une nouvelle forme de révolte?

C'est la révolution peut être, mais c'est aussi la période du bac français, les mots de Hugo ont encore du sens et désormais une présence actuelle... de toute facon, on vous recommande chaudement Green Box et ses surprises.

LRK - 2018

chanson du jour: soul train

No Dormiras

LES ESPAGNOLS (OUI BON ARGENTIN ICI MAIS LE RÉSULTAT EST LE MÊME !) SE SONT UN PEU AMÉRICANISÉS DANS CE FILM D’HORREUR (JE DIS CA MAIS Y’EN A QUAND MÊME DE TRES BONS!) OU ALORS C’EST TROP INTELLO POUR NOUS!

PAUVRES AMATEURS! QUAND ON ME VEND UN FILM D’HORREUR ET QUE Y’A PAS UN SURSAUT, ON PEUT SE POSER DES QUESTIONS. LA TOUCHE ESPAGNOLE SI PARTICULIÈRE S’EST TRANFORMÉE EN QUELQUE CHOSE DE PLUS CONVENU ET SINGULIER.

DEJA DANS L’IDEE DU FILM! JOUER UNE PIÈCE DE THÉÂTRE DANS UN ANCIEN ASILE ET JOUER EN EXPÉRIMENTANT LA PRIVATION DE SOMMEIL ET QUASI DE NOURRITURE, AFIN QUE SE RÉVÈLE “L’ACTEUR” DANS SA PLUS GRANDE SENSIBILITÉ ET CRÉATIVITÉ!!!

EN VUE DE MON RESSENTI, C’EST OFFRIR BEAUCOUP PLUS SUR LE PAPIER AUX ACTEURS QU’AUX SPECTATEURS SUR L’ÉCRAN. C’EST SE DONNER DU MAL EN TERME D’ECRITURE POUR PAS GRAND CHOSE. SURTOUT POUR MEUBLER AVEC AUTANT DE CHOSES AUSSI INUTILES QUE CHIANTES.

LE SADISME DU PREMIER FREAK SHOW DANS L’INTRO DU FILM ET TOUTE L’ATMOSPHÈRE MALSAINE QUI AURAIT PU CHANGER LA DONNE SONT TRÈS MAL DÉVELOPPÉS. LA MISE EN SCÈNE N’A RIEN D’EXTRAORDINAIRE: LES MOUVEMENTS DE CAMERA SONT UN PEU TROP RAPIDE A MON GOUT ET NE SUGGÈRENT RIEN, JUSTE L’ÉVIDENCE DU MOMENT.

LES ACTEURS SONT PAS MAL MAIS RIEN DE TRANSCENDANT LA NON PLUS. (LE MEC EST NUL A CHIER, J’AI MÊME PAS RETENU LE NOM DU ROLE), HEUREUSEMENT QUE L’ACTRICE PRINCIPALE EST JOLIE, C’EST DÉJÀ CA ! LA MUSIQUE EST DE LOIN LE PIRE ÉLÉMENT DE CE SOUS FILM D’HORREUR. IL MANQUE CLAIREMENT BEAUCOUP DE CHOSES A CE FILM QUI SE DONNE BEAUCOUP DE MAL POUR RÉINVENTER LE MYTHE PSYCHIATRIQUE.

IL NE ME FAUT POURTANT GUERE PLUS QU’UNE AMBIANCE FOLLE POUR UN FILM D’HORREUR, JE NE SUIS PAS DIFFICILE A CE NIVEAU, ET NORMALEMENT CE SIMPLE ÉLÉMENT DE DECOR SE SUFFIT A LUI MÊME MAIS LA ENCORE, ON EN VOIT PRESQUE RIEN ET ON N’EN SAIT PRESQUE RIEN.

A VOULOIR TROP S’ÉPARPILLER ET FAIRE DE L’HORRIFICO-BOBO ON FINIT PAR FAIRE UN BIDE. IL FAUT CROIRE QUE MES GOUTS COMMENCENT A ETRE UN PEU PLUS EXIGEANT QUE CELA ET CE N’EST PAS PLUS MAL. JE N’AI PAS DORMI ET C’EST DEJA UN BON POINT, (LE FILM AURAIT DU S’APPELER 108H ! LOL) A CROIRE QUE J’AI PRIT L’EXPÉRIENCE TRES AU SÉRIEUX MAIS BLAGUE A PART, SI LA SCÈNE LA PLUS EFFRAYANTE DU FILM EST POUR MOI, LA PREMIÈRE, LORSQUE L’ON VOIT LES PIEDS NUS DE L’ACTRICE (OUI J’AI DES PHOBIES TRÈS PARTICULIÈRES) ET BIEN C’EST QUE CLAIREMENT JE SUIS PASSÉ A CÔTÉ, A MOINS QUE TOUT CECI NE VIENNE PAS DE MOI.

AVIS AUX AMATEURS

Avec Eva de Dominici, Belén Rueda, Natalia de Molina, Susana Hornos - Eurozoom - 16 mai 2018 - 1h45

Deadpool 2

NOTRE ANTI-HÉROS SCHIZOPHRÈNE, SANS PEUR ET SANS REPROCHE PRÉFÉRÉ EST BIEN DE RETOUR DANS CE DEUXIÈME VOLET INCLASSABLE.

LES CASCADES ET LES BASTONS SONT TRÈS BIEN MAIS JE M’ATTENDAIS À UN PEU PLUS, ÉTANT DONNÉ QUE C’EST RÉALISÉ PAR DAVID LEITCH, « UN DES MECS QUI A TUÉ LE CHIEN DE JOHN WICK » (ET ATOMIC BLONDE). C’EST DRÔLE DANS LE GENRE DEADPOOL (BAH OUI QUI D’AUTRE !? CA C’EST BIEN UNE BLAGUE QU’IL AURAIT PU FAIRE).

J’AI TROUVÉ CA UN PEU MOINS DRÔLE, EN TOUT CAS AU DÉBUT! CA MET UN PEU DE TEMPS A VENIR. PAR CONTRE C’EST VRAIMENT PLUS TRASH ET GLAUQUE ET SURTOUT, D’UNE EXTRÊME VIOLENCE, UN « BON FILM FAMILIAL » QUOI.

CA DÉGOMME DANS TOUS LES SENS, CA SAIGNE ET CA TRANCHE DE PARTOUT, VRAIMENT DE PARTOUT, CA SE PLIE LES MEMBRES EN 50 . LES SITUATIONS ALLIANT AUTO-DERISION ET DÉCALAGE, ENTRE L’HÉROÏSME ET LE FOUTAGE DE GUEULE DES AUTRES MARVEL, FOX ET MÊME DES DC, SONT TOUJOURS BIEN PRÉSENTS ET C’EST CE QU’IL FAIT LA FORCE ENCORE UNE FOIS DE CE FILM.

IL VA MÊME GLISSER DES PETITES RÉPLIQUES SPÉCIALES « INFINITY WAR », JE VOUS RAPPELLE QUE JOSH BROLIN JOUE THANOS DANS AVENGERS ET AUSSI « CÂBLE » DANS DEADPOOL, DE QUOI VANNER GRATUITEMENT ET FACILEMENT VU QUE DEADPOOL NE SUIT AUCUNE RÈGLE.

IL Y A AUSSI TOUTES LES RÉFÉRENCES VERBALES ISSUES DE LA CULTURE POP, J’AI BEAUCOUP AIMÉ CELLE DE « SARAH CONNARD » ET « LE BASIC DE L’INSTINCT » EN PARTICULIER. SANS OUBLIER LE PETIT CLIN D’OEIL PERSONNALISÉ, APRÈS GREEN LANTERN DANS LE 1 DEADPOOL SIGNE RYAN REYNOLDS DANS LE 2.

ET PUIS QUITTE A SE FOUTRE DE LA TRONCHE DES X-MEN, AUTANT S’Y ALLIER ET CRÉER LA TEAM X FORCE AVEC EUX, ALORS OUI CE NE SONT PAS LES MEILLEURS, ET CA ON LE SAIT DEJA, IL Y A D’AILLEURS UNE SCÈNE TRÈS TRÈS FURTIVE AVEC LES « VRAIS » QUI EST VRAIMENT DRÔLE.

MAIS NOTRE DEADPOOL EST DÉSEMPARÉ, AU BOUT DU TROU COMME IL AIME LE DIRE, IL EST « TELLEMENT DARK QU’IL POURRAIT ÊTRE UN DC » ET DANS CE VOLET IL VA BEAUCOUP PLUS LOIN QUE DANS LE PREMIER . Y’A DES SÉQUENCES TOO MUCH A MON GOUT MAIS TELLEMENT INATTENDUES QU’AU FINAL, ON S’ADAPTE, COMME LUI EN FAIT, AU FUR ET A MESURE.

LE CÔTÉ MOINS DU FILM EST QU’IL RESSEMBLE DE PLUS EN PLUS À UN X-MEN, CERTES EN MIEUX MAIS IL PERD SA VALEUR AJOUTÉ DU PREMIER, D’ÊTRE UNIQUE. J’ADORE CE PERSO, J’AIME CE QU’ILS EN FONT AU CINE, MAIS IL ME MANQUE TOUJOURS UN JE NE SAIS QUOI POUR KIFFER A FOND, JE LE PRÉFÈRE TOUT SEUL EN FAIT.

C’EST PEUT ETRE L’HISTOIRE QUI ME PLAIT MOINS AUSSI AVEC JUSTEMENT CES MUTANTS PRÉSENTÉS, MAIS CA RESTE DU GRAND N’IMPORTE QUOI BIEN GÉRÉ. LE POST GÉNÉRIQUE EST VRAIMENT TRÈS DRÔLE D’AILLEURS, A NE PAS MANQUER. IL Y A DES PETITES LONGUEURS DES PETITS MOMENTS DE SOLITUDE ET MÊME SI LA SURPRISE DU PERSONNAGE DEADPOOL A FORCÉMENT DISPARU, ÇA FAIT TOUJOURS PLAISIR DE LE RETROUVER DANS DE NOUVELLES AVENTURES ET JE NE VOIS VRAIMENT PAS POURQUOI S’EN PRIVER.

IL NOUS PROUVE QU’IL A UN CŒUR QUI BAT GROS COMME CA ET QUE DERRIÈRE SES ENVIES DE VENGEANCE, PROPRE A CHAQUE ANTI-HÉROS ET BIEN IL Y A AUSSI BEAUCOUP D’HUMANITÉ ET CA C’EST PAS DONNÉ A TOUT LE MONDE !

AVIS AUX AMATEURS

Avec Ryan Reynolds, Josh Brolin, Morena Baccarin et Julian Denison - 20th century fox - 16 mai 2018 - 2h

chanson du jour: Bad bad News

chanson du jour: plastic hamburgers

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F.A.I. 2009 / BERTRAND BELIN et TATIANA MLADENOVICH

Et la laïcité bordel !

Diamond Dogs / David BOWIE / (EMI – 1974/ Rééd.2004)

Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu?