chanson du jour: severed

La belle et la belle

Comédie légère et inventive... oui c'est bien du cinéma français!

Les choix de Sandrine Kiberlain sont souvent pertinents en matière de comédie. L'actrice ne semble pas trop aimer la facilité et se plait à sortir de la zone de confort de la comédie à la française pour tenter d'autre chose. Et c'est souvent réussi.

Une fois encore, la révélation des Patriotes séduit dans un rôle décalé, dans une situation atypique, dans un film libre. Margaux est prof d'histoire géo. Elle vient à Paris pour un enterrement. Dans une soirée, elle fait la connaissance de Margaux, une étudiante renfrognée, avec qui elle partage beaucoup de points communs. La Margaux de 45 ans rencontre ainsi la Margaux de 20 ans.

Sophie Fillières est un électron libre. Le style, le ton, l'humour: tout est différent chez cette cinéaste qui représente la parfaite indépendance d'un certain cinéma français. Un peu prétentieux. Mais toujours réfléchi. Même quand il faut rigoler et c'est le cas de La Belle et la Belle.

On retrouve dans ce film, une liberté qui existe dans certaines oeuvres japonaises où les concepts sont acceptés et jamais discutés. La poésie se glisse dans les décors de Paris et Lyon. C'est lumineux et grave au même moment. La Tout est double dans ce surprenant film. Il y a une respiration douce amère sur toute cette histoire fantastique où le plus spectaculaire reste la confrontation des idées entre les deux et mêmes personnes! C'est souvent drôle.

Le duo formé par Sandrine Kiberlain et Agathe Bonitzer est irrésistible. Et Melvil Poupaud trouve sa place entre les deux. Le trio amoureux est original. Il propose une dualité constante entre la comédie et le drame. L'un est toujours caché derrière l'autre. Cela pourrait etre une certaine vision de l'existence. Hé oui, la comédie nous élève un peu. La vie est en tout cas plus belle lorsque l'on découvre ce film excentrique et culotté!

Avec Sandrine Kiberlain, Agathe Bonitzer, Melvil Poupaud et Brigitte Rouen - Memento - 14 mars 2018 - 1h35

Tomb raider

ON A TOUS VU LES 2 DERNIERS TOMB RAIDER AVEC ANGELINA JOLIE ET MÊME SI POUR SUR ELLE SAVAIT PORTER L’UNIFORME, LE FILM TENAIT PLUS D’UN BON GROS NANAR QU’AUTRE CHOSE. JE N’AURAIS PAS PARIÉ SUR ALICIA VIKANDER NON PLUS POUR ENDOSSER CETTE LOURDE ETIQUETTE DE LA BOMBE CROFT.

DANS CETTE NOUVELLE VERSION, JE LA TROUVAIS UN PEU FRÊLE ET PETITE ! MAIS APRES AVOIR AMASSÉ UN BON PETIT PAQUET DE MUSCLES BIEN PLACÉS, JE DOIS BIEN RECONNAITRE QU’ELLE ASSURE LE JOB COMME IL FAUT. POUR CE QUI EST DU FILM, ON PLONGE DANS L’UNIVERS DES 2 DERNIERS JEUX VIDEOS.

C’EST VISUELLEMENT TRES RECONNAISSABLE, CA PREND PAS BEAUCOUP DE RISQUE, MAIS COPIER UN JEU VIDEO N’EN LAISSE PEUT ETRE PAS ASSEZ L’OPPORTUNITÉ. LES CASCADES FIDÈLES AU JEU SONT BIEN AMENÉES ET RENDENT LE FILM PARFOIS PLUS CRÉDIBLE QUE LE JEU MAIS LARA ELLE RESTE TOUJOURS BIEN BELLE ET BIEN COIFFÉE, HISTOIRE QUE LE MYTHE PERDURE UN PEU PLUS !

EN TOUT CAS ELLE APPREND VITE SUR LE TERRAIN LA MISS CROFT, RIEN NE LUI FAIT PEUR, PAS MÊME D’ESCALADER A MAINS NUES UN GROS ROCHER ALORS QUE LES PLUS AVERTIS ONT BESOIN D’UNE CORDE. MÊME PAS PEUR, CA NON! J’AI UN BACKGROUND DE BOXEUSE MAIS SURVIVRE DANS LA JUNGLE, EASY.

APRES IL EST DIFFICILE D’ADAPTER UN JEU VIDEO DE CETTE ENVERGURE, LA PREMIERE HEURE PROMET UNE BELLE AVENTURE PUIS LA DEUXIÈME HEURE ARRIVE, ET IL Y A DES PETITS RATÉS, COMME MATHIAS QUI TROUVE CE QU’IL CHERCHE GRACE AU LIVRE DE LARA ALORS QUE CA SE TROUVE A 5MN A PIEDS DE LA OU IL EST...

DES ERREURS DE PARCOURS, UN COTÉ MELO, ELLE SAIT SE BATTRE LA LARA MAIS ELLE NE SAIT NI PLEURER NI JOUER L’ÉTONNEMENT MAIS COMME ELLE EST BONNE, CA PASSE POUR CETTE FOIS ! ET DES SITUATIONS MOINS PROBABLES, ELLE APPREND VITE ET MÉMORISE AUSSI TRES BIEN CE QUI LUI ÉTAIT ALORS INCONNU. NOUS CA NOUS PREND JUSTE 3H DE JEU AVEC UN MANUEL MAIS ELLE NON.

CA DEVIENT TROP TÉLÉGUIDÉ ET LES GADGETS A GOGO N’ARRANGENT RIEN, ALORS CERTES ELLE A TOUT CECI DANS SES GÈNES MAIS BON QUAND MÊME HEIN ! MAIS RIEN QU’ON NE PEUT REMÉDIER DANS UN DEUXIÈME VOLET DES AVENTURES DE TOMB RAIDER QUI SE PROFILE A LA FIN DE CELUI CI. J’EN ATTENDAIS SÛREMENT TROP, CA RESTE UN TRES BON DIVERTISSEMENT, BIEN PLUS SATISFAISANT QUE LES DERNIERES AVENTURES CINÉMATOGRAPHIQUES DE LARA CROFT ET RIEN QUE POUR METTRE AUX OUBLIETTES, CES DEUX RATÉS, IL A LE MERITE D’ETRE VU. AVIS AUX AMATEURS

Avec Alicia Vikander, Daniel Wu, Dominic West et Walton Goggins - Warner Bros - 14 mars 2018 - 1h55

Nevermind the car

Petit EP qui fait du bien. Du rock mélodique que l'on entend plus trop chez nous!

Sweet love, le premier titre de l'album ressemble à un grand huit. On a droit à tout, soutenu par une solide guitare stoner qui ne veut pas vous lacher. Ca tombe bien: elle défend une mélodie solide sur laquelle les musiciens vont tricoter un morceau durable et spectaculaire.

La suite va se révèler tout aussi jubilatoire. Alain Bastard, musicien doué mais discret, accompagne d'autres groupes. Avec des potes, il fonde Nevermind the Car pour pouvoir appuyer sur le champignon. Désolé, c'est un peu nul mais on devine sur chaque note, le plaisir de jouer ensemble. Et de monter le son dans une production franchouillarde peu ouverte aux décibels.

Mais ils se permettent cela car ils aiment aussi les harmonies et les mélodies. A ce niveau, le groupe se hisse assez haut, en tenant la note haute face à des références évidentes comme Queens of the stone age ou encore Sonic Youth. Les Parisiens voient de l'autre coté de l'Atlantique et ils n'ont pas à rougir des comparaisons.

Comme leurs ainés, leur musique est hypnotique. Les musiciens sont ici des têtes chercheuses qui développent une idée noble du rock psychédélique. Le nom du groupe suggère le road trip. Le voyage est tout confort et passionnant. Embarquez les yeux fermés!

2017

Une Chambre en Inde, Théâtre du Soleil, Ariane Mnouchkine,

Un hymne à la force libératoire du théâtre

La lumière du jour se glisse à travers les persiennes. On sent la chaleur de l'air Indien. Au milieu de la pièce, une femme dort. Soudain, la sonnerie du téléphone retentit : la France – peu soucieuse du décalage horaire- appelle. En quelques secondes, la pression monte et la chambre, qui apparaissait jusque là comme un écrin de calme et de fraîcheur, est rattrapée par l'agitation du monde extérieur.

Avec "Une Chambre en Inde", fruit du travail collectif de sa troupe (le Théâtre du Soleil), Ariane Mnouchkine met en scène les tourments d'un auteur de théâtre politisé: que choisir parmi les mille sujets offerts par l'actualité? Comment, une fois son choix fait, lui donner une forme théâtrale? laquelle? la tragédie? l'épopée? l'humour noir ou absurde? et, comment couper l’herbe sous le pied de la critique criant à la vanité du théâtre?

Auteur accablé et désemparé face aux terribles événements qui l’entourent (la pièce a été écrite au lendemain des attentats de Paris), le personnage principal d'"Une Chambre en Inde" nous entraîne dans les affres de son parcours créatif. Avec lui, on appelle à la rescousse les plus grands maîtres, aux rangs desquels Shakespeare, Tchekhov et Gandhi, et on s'inspire de tout mais en particulier du théâtre populaire du sud de l'Inde, le Terrukutu.

En représentant ce dialogue aussi nécessaire qu’éternel entre le théâtre et l'actualité (dont la "théâtralisation" est flagrante à l'image des films de Daech), Ariane Mnouchkine prouve la capacité du théâtre à incarner le monde chaotique dans lequel nous vivons et, ainsi, à exorciser et à libérer.

 

Une création collective du Théâtre du Soleil,
dirigée par Ariane Mnouchkine,
musique de Jean-Jacques Lemêtre ;
en harmonie avec Hélène Cixous,
avec la participation exceptionnelle de Kalaimamani Purisai Kannappa Sambandan Thambiran
Spectacle crée le 5 novembre 2016 et repris, depuis le 24 février 2018, au Théâtre du Soleil

Siltane

Laissez vous envouter par le rock haïtien de Moonlight Benjamin!

Car il y a dans cet album toute la magie du rock: cette structure sonore où l'on peut mettre son coeur, son âme, ses idées et ses vieux tours de magie. C'est ce que fait Moonlight Benjamin. Chanteuse haïtienne, exilée en France, elle est aussi prétresse vaudou.

Dans ses chansons il y a donc de la sorcellerie. Il y a de l'espoir et des illusions qui ressemblent à de la magie. Elle transcende les thèmes de la world en mélangeant toutes les influences qu'elle rencontre. Moonlight Benjamin a une voix incroyable mais aussi une grande âme.

Son style plairait beaucoup à Dr John. Une sorte de rock carré mais attaqué par une nonchalance typique des Caraïbes. C'est un blues qui tempête devant les injustices mais qui se nourrit des forces de différents horizons. C'est un régal pour les oreilles. Un rock sans frontières.

Elle se libére d'Haïti sans renier les traditions et les douleurs de ce peuple. Elle fonc vers un son féroce qui veut vous happer dans une étrange transe qui réunit les continents. L'Afrique et l'Amérique s'entremêlent avec des nuances typiquement européennes. C'est vraiment un voyage qui nous est proposé mais dans une utopie franchement réjouissante.

Les révoltes de la chanteuse ne l'enferment pas dans des stéréotypes. Elle préfère célébrer le metissage et la beauté des genres qu'elle chérit... Nous, on est vraiment ensorcelé!

Ma case socadisc - 2018

Chanson du jour: Hallelujah so low

chanson du jour: Have I Told You Enough

Shake Burn & love

Tiens du garage rock! Tiens, un petit groupe de chez nous qui semble beaucoup s'amuser! Tiens de bonnes ondes rock'n'roll! Allez, faut prendre tout ce qui est bon!

Car le duo français ne semble se soucier que d'une chose: le riff qui tue. Le refrain qui te donne l'envie de tout casser. L'énergie cash. Laure et Arnaud sont sur les traces bien empruntées des White Stripes. Heureusement, ce sont de bons laboureurs! Ils cultivent ce rock naturaliste qui de toute façon ne laisse pas indifférent.

Notre petit couple randonne donc sur une contrée que l'on connait déjà mais ils rendent la promenade de nouveau intéressante. Il faut dire qu'il y a de l'intensité dans leur manière de voir les choses: c'est un son primitif servi par un voix féminine assez incroyable.

Ainsi servent ils un style diabolique où l'ambiance garage réussit à s'approcher des paysages mythologiques d'un monde Lynchien. Il y a quelques choses de cinématographique dans leurs titres, tous habités et c'est ce qui impressionne le plus sur ce second album sans concession.

En trente six minutes, Laure et Arnaud nous font tout oublier: ils déversent tant d'énergie dans nos oreilles qu'on oublie les préjugés et le passé si lourd à porter. Les références s'effacent petit à petit: à la fin du disque, on entend plus que Red Money. Ce n'était pas gagné. Mais il nous consume avec leurs furieuses compositions. On les aime d'amour à la fin. Le titre est exact: on remue. On brule. On aime!

4 play music - differ ant - 2018

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