Moi Tonya
LE FILM REVIENT SUR LA FAMEUSE CONFRONTATION QUI A MARQUÉ TOUTE UNE GÉNÉRATION, LA MIENNE COMPRISE. L 'AFFRONTEMENT ENTRE LA CHOUCHOU DE L'AMERIQUE, NANCY KERINGAN RÉPONDANT AUX CRITÈRES PLUS SÉLECTIFS D'UNE SIMPLE ATHLÈTE, CONTRE TONYA HARDING, LA REBELLE REDNECK SUR GLACE, QUI DU FAIT DE SA PAUVRETÉ ET DE SA SITUATION FAMILIALE, A DU SE BATTRE PLUS QUE LES AUTRES PATINEUSES POUR EN ARRIVER LA.
TRIPLE AXEL BITCHE QUAND MÊME ! MOI TONYA, EST UN BIOPIC ORIGINAL, D'UNE VIE TRAGIQUE, POUSSÉE A BOUT PAR SA MÈRE, A LA DÉRIVE DU CHAMPIONNE SPORTIVE. LA MISE EN SCÈNE EST FABULEUSE, C'EST TRÈS BIEN FILMÉ, ENTRE FAUX DOCUMENTAIRE ET RÉALITÉ ARTISTIQUE.
C'EST RYTHMÉ, INTÉRESSANT ET MEME FUN ! TRÈS BELLE PERFORMANCE DE MARGOT ROBBIE QUI A TOUT DONNÉ POUR NE FAIRE QU'UNE AVEC TONYA, ET CA SE VOIT. C'EST UN PORTRAIT SANS JUGEMENT DE MORAL. C'EST JUSTE, LA PAUVRE TONYA CONTRE LE RESTE DE L'AMERIQUE.
UNE VIE BIEN MERDIQUE: UNE MÈRE EXECRABLE, UN MARI VIOLENT, UN QUOTIDIEN DE VIOLENCE VERBALE ET PHYSIQUE. CECI N'EST EN AUCUN CAS LE PROCÈS DE TONYA VS NANCY. L'HISTOIRE EST RAPPORTÉE ICI ET LA TRÈS HABILEMENT. UNE SCÈNE D'ACTU QUI A MARQUÉ UN INSTANT MAIS AU DELA DE CETTE FAMEUSE SCÈNE QUE L'ON ATTEND AVEC IMPATIENCE, ET DONT ON N'EXCUSE PAS LE GESTE, INTOLÉRABLE, MAIS ON COMPATÎT POUR NANCY AUTANT QUE POUR TONYA.
SI M'A VIE AVAIT ÉTÉ LE QUART DE LA SIENNE, LA FIN JUSTIFIE PEUT ETRE LES MOYENS BIEN QUE TECHNIQUEMENT ELLE N'A RIEN FAIT ET N'A SU QU'APRES COUP L'IMPLICATION DE SON ENTOURAGE ET "CA C'EST LA VÉRITÉ". C'EST VRAIMENT UN EXCELLENT FILM, PLUS QU'UNE HISTOIRE, SUR L'ENVIE DE S'EN SORTIR ET DE SE TROUVER UN ÉCHAPPATOIRE.
ET QUOI DE MIEUX QUE LE SPORT POUR CELA MAIS COMME PARTOUT, LA JALOUSIE ET LA CONVOITISE EST UN VICE PRESENT. COMME DISAIT TONYA, ELLE VOULAIT JUSTE ETRE AIMÉ POUR CE QU'ELLE FAIT ET PAS JUSTE CE QU'ELLE EST. LA VIE DE NANCY A ETE BRISÉE 2 MN ( BON OK CA FAIT MAL ) ; CELLE DE TONYA, A VIE.
LE DESTIN D'UNE GRANDE CHAMPIONNE SOUMISE A UN JUGEMENT CRUEL. PEU IMPORTE CE QU'ON PENSE DE TONYA HARDING, LE TRIBUNAL L'A BANNIE A VIE DES PATINOIRES SOIT LA PIRE SENTENCE POUR UNE SPORTIVE ET UNE PASSIONNÉE QUI NE CHERCHAIT QUE RÉCONFORT MAIS COMME ELLE LE DIT SI BIEN , L'AMÉRIQUE DOIT AIMER MAIS DOIT AUSSI DETESTER.
ET TONYA A MALGRÉ ELLE FAIT PARTIE DES 2 CAMPS. LE FILM EST GRANDEMENT EMPORTÉE PAR MARGOT ROBBIE VRAIMENT FORMIDABLE DANS CE ROLE A CONTRE EMPLOI ET ALLISON JANNEY, EN MÈRE DE FAMILLE ABSOLUMENT DETESTABLE. LES SCÈNES DE PATINS SONT PARFAITEMENT CHORÉGRAPHIÉES, ON S'Y CROIRAIT, ON BOUGE AU MÊME RYTHME QUE LA LAME SUR LA GLACE. LA BANDE-SON EST ENTRAINANTE. C'EST SUREMENT LE BIOPIC DE L'ANNÉE, C'EST ÉTRANGEMENT DROLE ET FIN. CONTRAIREMENT AUX APPARENCES, C'EST UN TRES GRAND FILM QUI POURRAIT EN INTÉRESSER PLUS D'UN, ET PAS QUE DES AMATEURS DE PATINS A GLACE, DONT J'AVOUE FAIRE VOLONTIER PARTIE. MOI CAMILLE. J'AI ADORÉ ET VOUS SÛREMENT AUSSI.
AVIS AUX AMATEURS
Avec Margot Robbie, Allison Janney, Sebastian Stan et Paul Walter Hauser - 21 février 2018 - 2h
Bloody Lovely
Si on dit rock et Australie, la réponse sera rapide: AC DC! Mais on peut ajouter Midnight Oil, Silverchair, The Vines, Airbourne, Jet, My Dynamite ou Wolfmother... du rock avec des poils, des bières et beaucoup d'électricité! DZ Deathrays perpétue la tradition.
Ils sont deux mais on a bien l'impression qu'ils sont toute une troupe de chevelus mal remis de l'adolescence. Shane Parsons (au micro et les doigts coincés dans la prise de la guitare) et Simon Ridley (sourd devant sa batterie) aime le rock qui défoule. Leur volonté est visiblement assez rudimentaire: transpirer en balançant un gros riff électrocuté par une voix d'énervé!
C'est finalement un projet assez salutaire: le duo va obligatoirement à la racine du rock primitif. Avec peu, ils arrivent à fabriquer de la bonne grosse chansons qui va vous faire pogoter dans une salle d'attente chez un ostéo. Ils ont des bonnes bouilles mais ils on aussi des muscles pour défendre un rock proche du punk, un truc très simple mais qui vous emporte dans un lyrisme populaire, assez réussi.
Ils font penser aux grands moments d'un groupe comme Off Spring: le jemenfoutisme n'est qu'apparent. Les deux rockeurs veulent se défouler en compagnie du plus grand nombre et s'amuser au maximum. Ils aiment la production supersonique pour que tout le monde régresse joyeusement dans un cocktail sanguinolent de colères rentrèes, d'hédonismes éléctriques et de chansons à rebondisssements.
Dans le genre, ils prouvent une fois de plus que les Australiens ont un rapport primaire mais essentiel à la musique. Ce troisième opus de DZ Deathrays est une bonne grosse décharge de rock qui ne laisse pas insensible. On peut trouver ca puéril mais c'est aussi jouissif! Une bonne claque dans la gueule, à l'ancienne! Rustre mais correct!
Alcopop - 2018
Microshift
Ce disque nous fait regretter le Brexit. Terre de musique, l'Angleterre a de nouveau un petit groupe qui semble tout comprendre à la pop... des années 80!
Ils viennent de Leeds et Halifax. Ils ont une fois encore des bouilles de poupons biberonnés à Bowie et compagnie. Ils se déguisent en hipsters mais l'habit ne fait pas le moine. Cependant le quintet ressemble en fait à une compagnie de geeks, fans de vieux ordinateurs et de consoles vintage.
La base rock, elle existe. Mais depuis deux albums, Hookworms aime bien la cacher sous un magma de gadgets des années 80 comme les synthétiseurs, les boites à rythme ou les petits samples discrets mais du plus bel effet. Ils bidouillent sérieusement et le début de Microshift affiche cette passion pour le vieillot, qui est décidément à la mode.
Heureusement, en bon groupe britannique, Hookworms a une facheuse tendance à respecter la mélodie, l'harmonie et les structures pop. Ils ne font pas de la new ou cold wave. Les musiciens assument leur passion et s'éclate sur des morceaux habilement montés.
Vous entendrez donc d'abord des trucs qui rappellent un peu Kraftwerk et puis petit à petit, vous allez découvrir des chansons subtiles et envoutantes. Les sons électroniques soutiennent finalement la voix forte et prenante tandis que les guitares défendent une partition beaucoup plus classiques.
Le mélange est jubilatoire. Chaque titre explose comme un bouchon de champagne. Le minimalisme n'est qu'apparent. Le coté avant gardiste que suppose la très belle pochette orange, n'a aucun souci à se méler à des idées populaires, qui pourraient presque plaire aux Gallagher.
Mais ce troisième opus est un incroyable voyage sonore, hypnotique, qui propose un tea time entre les Talking Heads et Dinosaur Jr. C'est agressif mais d'une douceur suprenante. C'est palpitant malgré les effets synthétiques. C'est un disque fait avec les tripes. Il y a du coeur dans chaque note. Difficile de ne pas craquer pour le groupe anglais du mois de février. En attendant la prochaine pépite!
Domino - 2018
La vie sauvage
Le premier disque de la farouche Lisza sort durant les vacances d'hiver mais il anticipe déjà le printemps, le soleil qui réchauffe et le vent de la liberté qui souffle.
Ce qui impressionne le plus sur le premier album de Lisza, c'est qu'il y a un parfum qui se dégage des onze chansons de La Vie Sauvage. L'odeur du printemps. La saison comme la vie. Lisza se lance dans la musique mais elle parle aussi de tous les débuts. Il y a l'artiste qui sort son premier opus mais il y a aussi tous ses sentiments qui font grandir et qui sont parfois douloureux.
Ils sont habilement mis en musique. Composé avec Vincent Liben, l'album ressemble à un hommage à la vie d'avant, la fin de l'innocence, l'âge tendre qui a disparu. L'art soigne les blessures de la vie. Pourtant ce n'est pas triste. Le spleen s'accompagne d'un sourire grâce à une chaleureuse orchestration.
Pour un premier disque, le disque est maîtrisé du début à la fin avec des jolies nappes lyriques, quelques airs exotiques et une guitare qui sert de guide dans ce disque rempli de promesses. La mélancolie de la voix de Lisza est évidemment touchante mais cela va un peu plus loin cette fois ci.
Ce n'est pas une muse de plus aux yeux tristes: c'est une rêveuse qui fabrique une vie idéale en musique. Les premières chaleurs soignent les premières désillusions. La musique est une belle cavalcade vers la joie et finalement, bourgeonne une vraie allégresse. Les chansons de Lisza sont un rayon de soleil et les ombres deviennent des éclaircies de douceur. Finalement, c'est le premier album du printemps a un peu d'avance. Mais on le dit depuis longtemps: il n'y a plus de saisons!
Animalé - 2018