On air
Incroyable voyage dans les années 60 avec les Rolling Stones.
Bon ils vieillissent mais ils sont omniprésents. Les Rolling Stones sont au coeur de l'actualité malgré leur âge très avancé. L'année dernière, ils sortaient un disque de reprises absolument passionnant. Il y a quelques mois, ils remplissaient trois fois le nouveau stade de Nanterre. Et maintenant ils compilent des morceaux entendus sur la BBC.
Juste avant Noel, il ne faut pas s'étonner de cette idée plus lucrative que commerciale. Les dollars sont très importants pour les papys du rock. Ca fait longtemps qu'ils roulent pour cela. On n'arrive même plus à leur en vouloir tellement les rides vont bien à Jagger et compagnie.
Cette fois ci, ils sont donc allés dans les archives de la BBC pour retrouver les passages du groupe dans les émissions de radio entre 1963 et 1965 (l'année prochaine on en aura un autre?). Le repértoire est riche: un rythm'n'blues de petits blancs, énergiques et délicieusement convenus. La voix de Jagger fait la différence. Braillard, il attire le blues vers cette contrée froide qu'est l'Angleterre. Et que dire de l'harmonica tout en écho!
Le plus impressionnant ce n'est pas la performance. C'est la réalisation. Le travail des mixeurs et des ingénieurs du studio Abbey Road. Ils ont nettoyé jusqu'au moindre détail les bandes d'origine. Le son est tout simplement incroyable. On n'avait pas entendu: on redécouvre les titres fondateurs des Stones. Ce n'est pas le disque révolutionnaire qui nous fera des révélations sur le mythique groupe. Mais on redécouvre avec plaisir, le blues primaire qui a fait des Stones, des géants de la musique.
Mercury records - 2017
Jumanji, bienvenue dans la jungle
AVIS A TOUT LES GEEKS DE LA GENERATION 1990. LA TEMPETE JUMANJI VIENT DE S'ABATTRE SUR NOS ECRANS DEVANT NOS YEUX NOSTALGIQUES DE CE JEU CAPTIVANT. REMIS AU GOUT DU JOUR, ON PENSERA BIEN EVIDEMENT A FEU ROBIN WILLIAMS MAIS L'HOMMAGE N'AURA PAS ETE CONSERVÉ.
ON MET LE PREMIER DANS UN COIN DE NOTRE TETE ET ON ESSAIE DE SAVOURER CE NUMERO BIS. MAIS C'EST DUR DE FAIRE ABSTRACTION DE L'ORIGINAL MALGRÉ TOUT. LA TRES BONNE IDEE (PEUT ETRE LA SEULE) ET DE PRENDRE DE GROS BRAS COMME DWAYNE "THE ROCK" JOHNSON POUR ETRE L'AVATAR DU GEEK QUI JOUE DANS LE MONDE REEL AU JEU "JUMANJI". JEU REMASTEURISE POUR L'OCCASION SUR CONSOLE NINTENDO NES.
TOUT LES AVATARS SONT L'OPPOSÉ MÊME DU JOUEUR, CE QUI DELIVRE QUELQUES SCENES ET CERTAINS DIALOGUES COCASSES ET BIENVENUS, HEUREUSEMENT PARCE QUE LE RESTE DU TEMPS ON OBSERVE CE FILM DE TRES LOIN. J'AI VRAIMENT RI DE BON COEUR UNE FOIS, QUAND SPENCER CLAQUE FRIDGE ET CA A DURÉ 3 SECONDES SUR 2H DE FILM C'EST PAS BEAUCOUP.
ON EST PLUS DANS LE BON GROS FILM FAMILIAL BIEN GENTILLET. ON NE VA PAS SE PLAINDRE DE LA NON VULGARITÉ DU FILM ET DE JACK BLACK, (POUR UNE FOIS). C'EST AUSSI MIGNON QU'UN INDIANA JONES POUR JEUNES ENFANTS, EN SE RAPPROCHANT PLUS DE "VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE 2".
CA COMMENCE COMME N'IMPORTE QUEL FILM D'ADOLESCENTS AVEC TOUT LES CLICHES EVIDENTS DE LA BIMBO, DU NERD....C'EST BIEN DOMMAGE, LE DECOR ET LEUR AVENTURE EST BIEN TROP BASIQUE POUR UN JEU COMME JUMANJI. L'IDEE DES AVATARS INVERSÉS A LEUR PERSONNALITÉ ET DES MULTIPLES VIES DES JOUEURS COMME DANS UN JEU VIDEO AURAIT DU PRENDRE LE DESSUS SUR LE RESTE ET NOUS FAIRE DELIRER A FOND CE JEU FAÇON 2017 MAIS ON DEVRA JUSTE SE CONTENTER DE BELLES IMAGES ET D'EFFETS SPÉCIAUX BIEN FAIT CE QUI EST DEJA BEAUCOUP PLUS QUE D'AUTRES FILMS.
AVIS AUX AMATEURS
Avec Jack Black, Dwayne Johnson, Karen Gillan et Kevin Hart - sony - 20 décembre 2017 - 1h55
Le grand jeu
CE N'EST CLAIREMENT PAS LE BIOPIC DE L'ANNÉE (BON D'ACCORD ON EST DEBUT JANVIER) ET J'AVOUE VOLONTIERS QUE SANS L'APPAT DE L'UNIVERS DU POKER QUE J'AFFECTIONNE TOUT AUTANT QUE JESSICA CHASTAIN, JE N'AURAIS PAS SONGE A VOIR CE FILM.
QUI POUR UNE FOIS A L'AIR DE RESSEMBLER AU "LOUP DE WALL STREET" AU FEMININ COMME ECRIT SUR L'AFFICHE (I KNOW, SHAME ON ME, JE N'AI TOUJOURS PAS VU LE FILM). IL Y A AUSSI UNE TRAME RESPECTEE DES BIOPICS, COMME DANS "BARRY SEAL" ET CA CA RASSURE AUSSI. J'AI L'IMPRESSION QUE CA VA ME FAIRE LE MÊME EFFET QUE "AMERICAN BLUFF" (SANS MAUVAIS JEU DE MOT !)
QU'UNE FOIS C'EST BIEN MAIS QU'EN LE REVOYANT CE SERA BEAUCOUP PLUS ENNUYEUX. CELA ETANT DIT, C'EST BIEN MONTÉ,LE SCENARIO EST BIEN FICELÉ ET BIEN ECRIT MAIS IL MANQUE CE PETIT QUELQUE CHOSE QUI CAPTIVE PLUS. CETTE TENSION QUE L'ON TROUVE DANS "MISS SLOANE".
COMPARATIF DU DERNIER FILM DE CHASTAIN ET QUI RESSEMBLE EN BEAUCOUP D'ASPECTS A CELUI CI. IL MANQUE PAS GRAND CHOSE POUR RENDRE CETTE HISTOIRE VRAIE ENCORE PLUS INTERESSANTE. MALGRÉ QUELQUES SCENES BOOSTÉES EN MODE PARTIE DE POKER CLANDESTINES, AVEC DE VRAIES MAINS ANALYSÉES, JE TROUVE LE TON UTILISÉ BEAUCOUP TROP SERIEUX, POUR RACONTER CETTE HISTOIRE VRAIE D'UNE CHAMPIONNE DE SKI QUI DEVIENT ORGANISATRICE DES PLUS GROSSES PARTIES DE POKER POUR LES PLUS PRISÉS.
HEUREUSEMENT IL Y A CERTAINES REPLIQUES SYMPATHIQUES ET QUELQUES EFFETS DE STYLES. MOLLY EST SUPER INTELLIGENTE, APPREND SUPER VITE ET JESSICA CHASTAIN PARLE NON STOP PENDANT 2H20 MAIS MALGRÉ TOUS CES ATOUTS EVIDENTS, C'EST UN PEU LONG ET ON NE SE PREND PAS TOTALEMENT AU JEU. J'ESPERE QUE LE RÉALISATEUR N'A PAS TOUT MISÉ DESSUS....(BAH QUOI?!).
AVIS AUX AMATEURS
Avec Jessica Chastain, Idris Elba, Kevin Costner et Michael Cera - 3 janvier 2018 - snd - 2h20
Songes d’un illusionniste – Rémi Larrousse – Théâtre du Lucernaire
Quand la logique du réel vient rejoindre les rêves... L'illusion existe.
Rémi Larrousse est mentaliste. Son objectif est de créer l'illusion de conditions paranormales (télépathie, hypermnésie...) sur scène. Dans le domaine, le monsieur n'en est pas à ses débuts. En 2014, il est récompensé du Mandrake d'Or, l'Oscar de la Magie.
Rapidement, on comprend les raisons du succès. L'art de la parole, l'utilisation de Haïkus, les éclairages, les décors s'organisent méthodiquement pour mettre à rude épreuve le réel et tout grincheux rationaliste. Dès le début du spectacle, les spectateurs sont mis à contribution pour écrire quelques rêves personnels que M. Larrousse prendra plaisir à retrouver. Suivent alors des moments aussi étonnants que suspects. La Magie est en oeuvre.
Le spectateur alterne dès lors ses pensées entre questionnement sur les faits, les paroles prononcées et moments de poésie. Devant la complexité des agencements pouvant expliquer ce joli numéro d'illusion, le plus simple est probablement de se laisser porter et de rêver avec ce mentaliste de talent. Une jolie réussite à partager en famille. L'illusion existe.
Dead Cross
Mike Patton, leader de Faith No More est un drôle de gus. Chaque année, il fait des choses nouvelles. Cette fois ci il se lance dans le punk le plus sauvage et le plus californien.
On ne sait jamais où l'on va retrouver Mike Patton, hurleur célèbre et tête chercheuse. Depuis il chante avec Faith No More, il a prouvé que les chanteurs de metal en avaient dans le ciboulot et qu'il ne se limitait pas seulement à s'égosiller sur un micro martyr.
Il a chanté avec Norah Jones. Il s'est offert des orchestres italiens. Il a tenté des choses totalement expérimentales. Il a révolutionné le son plus costaud avec d'autres groupes comme Mr Bungle ou Fantomas. Il travaille essentiellement dans le rock brutal mais il sculpte un son vraiment étrange et c'est toujours intéressant de se faire un peu mal aux oreilles avec ce magnifique aventurier.
Dead Cross est la réunion de plusieurs virtuoses du métal et du punk. Mike Patton réunit donc son ami Dave Lombardo de Slayer ainsi que Mike Crain et Justin Pearson du groupe Retox. Pour Patton, c'est un vrai défi. Roi des bidouillages et des patchworks sonores, ici c'est un bon gros jam bien crade entre tatoués!
La rythmique speede à fond. Les guitares tronconnent. On n'est pas loin du trash metal. Si vos oreilles sont chastes ne vous approchez pas de ces dix compositions fortes et rapides. Ce n'est pas loin d'être bourrin mais l'influence du chanteur sauve le disque des stéréotypes.
Comme d'habitude, les nuances se font sur l'utilisation de la voix. Quand on dit "nuance", il faut relativiser. Patton est un puissant vocaliste et ca ne le dérange pas de grogner avec violence. Néanmoins il a toujours apporter un soin aux voix et une invention dans l'utilisation. C'est ce qui fait de Dead Cross, une oeuvre originale, loin du punk californien hardcore habituel (sic).
En 28 minutes, Dead Cross nous épuise mais il nous prouve une fois de plus l'originalité de son leader, décidement surprenant et en mutation constante.
Ipecac - 2017
Songs of Experience
Inspiré par William Blake, le plus célèbre groupe du Monde s'intéresse au monde qui l'entoure après avoir sondé sa jeunesse. U2 fait du U2. C'est bien mais désormais on s'en fout aussi un peu.
Le projet était simple: comme le poète William Blake, le groupe de Bono voulait trouver l'inspiration dans le passé et dans l'espoir. Cela a donné il y a trois ans, Songs of Innocence, retour mollasson du groupe qui d'ailleurs a préféré faire le tour des stades avec le trentième anniversaire de Joshua Tree.
Aujourd'hui, sort Songs of Experience. A l'intérieur de ce disque, il y a les chansons que l'on entendra dans les stades. On écoute les prises de position de Bono, toujours là pour dénoncer. La basse et la guitare sont omniprésentes. Le groupe n'échappe pas à son image. U2 restera ce groupe étalon qui montre le chemin à Coldplay et autres habitués des stades du Monde entier.
Néanmoins, ce nouvel album sort à un moment très politique, entre le Brexit et l'élection de Donald Trump. Les stars semblent un peu plus mobilisés et convaincus. En suivant les conseils d'un écrivain Irlandais, Bono a écrit les textes comme s'il était mort. Le constat du monde a une autre saveur. Les inquiétudes dépassent les rocks stars, en apparence si mutiques et mystérieuses. U2 semblait vivre sur une autre planète, très loin de notre monde de petits mortels!
Le résultat est donc plus inquiet. On les devine un peu investis, obligés de revenir dans le monde réel, aidé par la présence de Kendrick Lamar, invité à la mode et roi du bitume ricain. Quelques morceaux dont l'excellent Summer of Love réveillent notre espoir. Il y a un peu plus d'urgence et de présence dans l'écriture. Mais ce n'est pas d'un raffinement dingue. On doit avouer que le disque n'est pas un effort de plus pour remplir les comptes en banques et obliger la défiscalisation à outrance.
Le disque donne l'envie de réécouter les monstrueux Achtung Baby et Zooropa, une époque où U2 était au centre de la Terre. Maintenant, il survole tout cela avec un peu trop de hauteur!
Island - 2017
Baby Driver
La compilation absolue. Le cinéaste Edgar Wright double Tarantino et son gout pour la bande son vintage avec un disque à l'énergie vivace et jubilatoire. On dirait un trip des programmateurs de FIP!
Edgar Wright est un réalisateur rock'n'roll. Une version anglaise de Tarantino. Il a réalisé des films malpolis et populaires comme Shaun of the Dead. Il a dit non à Marvel qui voulait calmer ses ardeurs autour de Ant Man. Il s'est défoulé avec Baby Driver, film de gangsters stylisé, un peu répétitif mais sacrément bien armé en matière de musiques.
Le héros de Baby Driver entame des courses poursuites avec la police uniquement en écoutant de la musique. Toute sa vie est régie par la musique. Il danse sa vie. Et le choix des musiques est absolument royal. Wright a une ouverture d'esprit incroyable.
Il pioche dans tous les genres et permet en même temps de créer une harmonie sur un double album qui va vous réveiller et vous brosser dans le sens du poil... jusqu'au frisson!
Il réalise la plus belle compilation de l'année et redéfinit un peu la soundtrack avec un choix bariolé mais énergique. On prend plein les oreilles. On redécouvre des morceaux. Les chansons se suivent et se répondent bizarrement. Tout est question d'harmonie et d'intelligence. On devine une logique. Le rock a une place particulière mais il y a des intrusions de soul, de rap et des vieilleries qui nous font faire le tour de la musique populaire en mettant le pied au plancher. Incontournable!
Sony- 2017
The Greatest Showman
Pasek and Paul, retenez bien ce duo car il va nous casser les oreilles dans les années à venir. Attention à vos oreilles, ca va couiner très fort!
On fait bilan en fin d'année des quelques musiques de films que l'on a bien aimé mais on a aussi le droit de sortir un gros carton rouge pour ce qui va arriver. Peut être votre mémoire vous a fait une fleur: vous avez oublié une adaptation musicale des Misérables, affreuse, prétentieuse et génante pour Hugh Jackman, excellent comédien mais piètre chanteur.
C'est pourtant sa passion: le chant et la danse. C'est un artiste complet. Il joue, jongle mais il geint. Comme il est costaud et qu'il rapporte des millions de dollars avec ses films, personne ne lui dit rien. Il faut dire qu'il fait preuve de bonne volonté comme il l'avait fait aux Oscars il y a quelques années et dans d'autres cérémonies. Il ne dira jamais non à un petit pas de danse!
C'est pourquoi il est la tête d'affiche de The Greatest Showman, évocation musicale de Barnum et du cirque il y a des siècles! Mais à la sauce Broadway. Ou à la sauce Disney. On ne sait plus trop tellement les chansons sont sirupeuses et totalement interchangeables.
On doit cela à deux compositeurs, Benj Pasek et Justin Paul. Le théâtre. La télévision. Le cinéma désormais. Tout le monde veut travailler avec eux. Après le succès de leur chanson City of Stars pour le film La La Land, ils vont envahir Hollywood tous les deux.
Ils sont déjà responsables des prochaines chansons des adaptations live des vieux Disney (Aladdin, Blanche Neige) et ils démontrent leur force de frappe avec ce film original mais qui se vautre dans la modernité la plus ringarde avec des acteurs qui font ce qu'ils peuvent pour reprendre des compositions qui feraient passer une chanson caritative pour un pamphlet anarchiste. De la bouillie...
Et ce n'est que le début... Protégez vos tympans en 2018 mais bonne année quand même
Atlantic - 2017