Après ton black Friday, c’était comment ton Thanks Giving ?

 

Hi guys ! Alors comme ça on aime s’américaniser mes ptits poussins ? Hein, non ? Mais si voyons, à la fin de cette année 2017 qui a vu, quand même, quand on y repense hein, 1/3 de français bien franchouilles voter pour la folle issue de la dynastie lepeniste, oui cette frange bien bien vieille école, et pas la plus belle des cour de récrée, celle plutôt branchée blouse pour tous et si t’es rebeu va ailleurs ça sera mieux si t’es migrant repart avec ou sans tes dents, finalement en 39-44 y’avait pas que tu mauvais, voilà que nous avons retrouvé le même 1/3 enfourcher leur renault clio 3 places pour se fondre dans la masse à l’assaut des hypermarchés répondant à l’appel des milliers de spots radiophoniques pas irritants pour les oreilles pour deux sous oulalalal non en mode « Chéééérriiiiiieeeee dis donc chez Leclerc c’est le Black Friday pendant 28 jours tu voudrais en faire profiter ta mère pour ses packs de lait», des millions de pop up internet en mode « Black Friday -50% sur tes slips ton shit et même une kalach si ça te branche » et bien sûr les alertes mail par centaine où l’éternelle question de savoir comment une marque de bonnet péruvien a pu avoir ton adresse mail pour te proposer -70% sur du lainage à pompon issu des meilleurs poils de cul de lama du monde élevé à 3000m d’altitude.

A l’heure où, malgré tout, nous ne troquerions pas 1 Macron pour 8 Trump, loin de là, 20 ans après qu’Halloween ne soit apparu en France alors que le truc était franchement pas dans le rite français, voilà que nous devenons gentiment mais sûrement des jolies résonances d’outre-Atlantique au point de devenir plus ricains que ricains ? So what . Si tel était le cas, autant y aller franchement, let’s go boys, on est des fous, welcome in France of the USA, 10 trucs à prévoir avant, allons-y !

  1. Fini la messe de minuit le 24 décembre et les huitres au réveillon au soir bande de ringards ! Place à Thanks Giving, qu’est-ce ça veut dire, ça signifie quoi ? Mais qu’est-ce qu’on s’en cogne, Dinde pour tout le monde début décembre, et sacrifice de dinde à l’Elysée en live sur FoxLCInews, la nouvelle chaine d’infos française.
  2. Organisation le dernier dimanche de janvier du SUPERBOULES ! Grand concours de pétanque mais avec casque et combinaison bodybuildée retransmis sur en direct sur TFNBC1, FranceUS2, FranceUS3, Canalamérica4, FranceUS5, Mérica6. Chaque français devra impérativement regarder l’événement en dévorant des tacos au fromage et s’enfiler des litres de Budweiser.
  3. Les croissants du dimanche seront obligatoirement remplacés par des Pancakes au sirop d’érable, les pains au chocolat par des sandwiches au beurre de cacahuettes.
  4. L’hymne franco-américaine sera apprise dans toutes les écoles, le choix de la chanson « Si les ricains n’étaient pas là », de Michel Sardou est pour le moment le seul et meilleur choix.
  5. Les expressions « Oh my god » et « God Bless you » seront désormais d’usage dans une phrase sur deux ; exemple à la machine à café du bureau le matin « Dis donc t’as appris pour le furoncle à l’aine de Nicole de la compta » « Oh my goooodddd, God bless Nicole ». Voyez, c’est pas compliqué.
  6. Terminé le Ricard à l’apéro ou le punch pour les soirées d’été le tout dans un jardin bordélique avec des thuyas trop haut, on vire les portails, on tond les pelouses nickel, on achète des 4x4, on met une pancarte « Bush-Reggan 1984 » visible de la rue et on boit des bières ! Do it !
  7. Même quand t’as fait ton service militaire à Metz en 1996, tu dis que t’as été un « Marines », yes sir, que t’as servi la bannière french étoilée, que t’as fait ça pour préserver nos sources de pétrole mec, tu étais un simple Guy, tu es désormais super GI.
  8. Terminé de jouer u foot avec ton fils dans un parc à la con en bas de ton immeuble, tu t’achètes un gant de baseball et tu lui lances des balles en l’appelant Junior ! Oui même s’il s’appelle Mathis ou Adrien, maintenant c’est Junior, il doit collectionner des cartes des Yankees hyper rares et rêver d’aller voir un match de baseball dans le Bronx et non PSG-LILLE ! Ptit con !

 

  1. Achetez une arme ! Bah oui, c’est quoi cette histoire de pas être un mec, un vrai texan, un vrai gars alors ! Casquette de ton université sur la tête (ok ok t’as fait un IUT GEA en 93, pas grave) tu pars en forêt tous les dimanches pour canarder de la boite de conserve, mets la bien en évidence, avec un peu de bol, ta progéniture voudra shooter un de ses copains de classe à l’adolescence, lâche pas l’affaire, tu pourrais devenir célèbre.

 

  1. Voter Trump, c’est comme voter FN mais avec une touche quand même vachement moins honteuse et plus glam business réussite en dollars et moins retour au Franc. T’es toujours un abruti fini mais y’a un côté building Dallas JR Ewing où tu peux épater les copains.

 

Bon Thanks giving à tous et Merry Xmas in advance,

I kiss you,

Romestebanr

The Last Girl

On continue d'éternuer pour vous faire flipper: vous allez vous transformer en zombie habillé en beige et amateur de sang chaud! Non ce n'est pas vrai mais on vous demandera de jeter un coup d'oeil à ce film d'horreur anglais pas comme les autres!

Pourtant le film de Colm McCarthy ose un choix que l'on condamne très souvent en matière de zombie et mort vivant en tout genre: il donne une conscience à un zombie. Une jolie petite fille en plus. Franchement, on collerait bien des baffes dès le début du film.

Heureusement, McCarthy est un petit malin. Il ne fait pas un film de zombie. Il réalise un conte horrifique. Et le film va s'enfuir vers des sentiers inédits qui nous rappellerait presque Sa majesté des Mouches ou d'autres livres sur le monde cruel et les enfants.

Le début ressemblerait presque au film de Romero, Le Jour des Morts Vivants. Des zombies presque plus humains que les méchants militaires et les scientifiques tarés. Au milieu de tout cela il y a une jeune institutrice qui s'occupe d'une classe particulière: elle est composée de jeunes enfants qui sembleraient avoir une conscience malgré leur appétit vorace!

Après une attaque de monstres, la jeune femme prend soin de Mélanie, la fille la plus "humaine" du groupe. Ensemble elles vont tenter d'échapper à un triste sort. Et les péripéties vont se multiplier pour nous révèler un parti pris culotté et plutôt sympathique.

Une fois que la base militaire est envahie, le film s'échappe pour un récit d'aventures assez surprenant, décevant pour ceux qui sont habitués à Walking Dead, mais très agréable par sa croyance de la science fiction et du fantastique. Plus d'une fois, on se demande si tout le projet ne va sombrer dans le ridicule.

Un film d'épouvante avec Glenn Close ne peut pas être raté. Ni avec Gemma Aterton, blle raison de regretter le Brexit. L'interprétation aide le film. Il y a des petits ratés, des longueurs et des erreurs mais The Last Girl refuse d'être un énième film de zombie. C'est autre chose et très plaisant. Presque le film d'horreur idéal pour les fêtes de fin d'année.

Avec Gemma Arterton, Glenn Close, Paddy Considine et Sennia Nanua - 2017 - Universal

Viral

Atchoum! Désolé, c'est la saison des virus. Au cinéma, un petit microbe et c'est votre vie qui part en vrille! La preuve avec ce film où une contamination empêche une adolescente de flirter.

Et c'est le drame absolu pour Stacey et Emmma, deux frangines coincées chez elles après l'armée et l'état demandent à tout le monde de rester cloitrer chez soi. En effet, un vilain virus transforme la population en créatures agressives...

Le refrain est connu. Auteurs des très mauvais Paranormal Activity 3 et 4, le duo Henry Joost et Ariel Schulman avait le curriculum pour gacher le plaisir! Eh bien, on a tout faux. Viral est une très chouette série B, une de plus pour le producteur Jason Blum qui connait une belle année avec ses petites productions horrifiques qui cartonnent comme Get Out par exemple.

Car le film s'acharne sur l'american way of life et sur la morne existence qui en découle. Les rapports simples, humains, stéréotypés, se détériorent et virent au cauchemar ou au fantasme paranoïaque. Avec peu de moyens et des bons comédiens (dont le mésestimé Michael Kelly, éternel second ou troisième roôle à Hollywood), le duo de réalisateurs fait du bon boulot.

C'est assez inoffensif mais on devine une sourde ironie. Le duo respecte la grande régle d'une bonne série B: développer un sens critique à travers un spectacle en apparence divertissant et limité. La situation est connue: le film d'infectés est un genre qui explose en ce moment. Pourtant la réalisation est subtile. On se met à réflechir. Bref, la mission est remplie et Viral est loin d'être le navet industriel.

Avec Sofia Black D'elia, Analeigh Tipton, Travis Tope et Michael Kelly - 2016 - Wild side -

I am Nice

Il a des petites lunettes, des cheveux longs et une guitare sèche. Il réussit à sortir du lot. Un exploit!

Il faut dire qu'il sait aussi écrire des chansons folk. Il impressionne avec sa tête de puceau et des chansons écrites avec émotion. Le premier titre ressemble à un exercice de style mais la suite donne le frisson.

Il a une quinzaine d'années, mais il a tout compris du genre. Il ne singe jamais et vit chacun de ces morceaux. On adore rapidement sa voix qui n'imite pas Dylan au même âge. Il tente des morceaux électriques, des styles raffinés avec des cordes et se livre aussi avec sa guitare acoustique et rien d'autres.

C'est peut être ça la génération Z: ils ont accès à tout et le digère beaucoup plus rapidement. Sammy Brue est un petit prodige qui arrive à ne pas trop en faire. Il a soigné son look mais il n'oublie surtout pas de défendre des petites chansons délicates et agréables. C'est une voix de la jeunesse que l'on ne connaissait pas: peu moderniste, à la recherche d'élégance.

Beaucoup de chanteurs sont tentés par le vintage mais il y a un petit plus chez ce chevelu adolescent. La tendresse peut être. Ou une idée d'un romantisme musical. Pas encore rentré dans l'âge adulte, Sammy Brue est un musicien heureux et prolixe. Il y a dans le disque une part d'innocence qui fait évidemment le charme de I am Nice, disque qui réchauffe sincérement durant le rude hiver!

New west records - 2017

Cry Cry Cry

Le groupe canadien Wolf Parade revient. Après quelques années de séparation, il tente de nouveau de concurrencer Arcade fire et leur album se révèle assez marrant malgré la dépression qui guette les membres du groupe.

L'histoire de Wolf Parade n'est pas très drôle. Arcade Fire est un feu d'artifice à coté de ce quatuor constamment tourmenté, désolé d'avoir écrit un disque magnifique comme coup d'essai en 2005. La suite donne une impression de groupe malmené, toujours en recherche de lui-même. Au bout de cinq ans, tout se disloque et les musiciens se séparent.

En 2017, Spencer Krug et ses copains se réunissent à nouveau. Les humeurs sont toujours aussi maussades. Le titre du disque indique bien que l'ambiance n'est pas forcément à la fête: Cry, cry, cry. Trois plus de larmes pour ces fans de David Bowie et de Leonard Cohen.

En plus de cela, l'élection du président orange Donald Trump les met en colère: ils se fachent tout rouge et cela nourrit ce retour de Wolf Parade. Bizarrement cela stimule leurs mélodies. En apparence, les Montréalais produisent une pop sautillante appuyée sur la new wave.

Ca doit être l'énergie du désespoir. Les quatre amis se démènent sur des chansons passionnantes, qui semblent relever un défi: celui de la cohésion la plus parfaite. On entend dans leurs nouvelles compositions, une envie incroyable de jouer ensemble. C'est un effort collectif; c'est souvent la meilleure solution à la tristesse.

Face à la politique ou au deuil, Wolf parade fait donc la fête. Elle n'est pas toujours exaltée mais elle file le frisson par un enthousiasme certain, une réelle fraternité, de vrais riffs de guitare qui transforment des titres tous réussis. Il y a vraiment rien à jeter dans ce quatrième effort, le plus convaincant du groupe.

Wolf Parade aboit encore et c'est tant mieux. Un disque qui a du mordant - pardon, c'était facile mais tellement tentant.

Sub pop - 2017

Utopia

Ecouter un disque de Bjork revient aujourd'hui à regarder un film de science fiction ou lire un bouquin qui regarderait très loin dans les espoirs de l'humanité. De la musique d'extraterrestre.

Depuis son premier disque, on le sait: Bjork, l'Islandaise discrète à la voix d'acier, ne vit pas vraiment sur la même planète que nous. Au fil des albums, on a bien remarqué que la distance entre nous et elle devenait de plus en plus conséquente. La star brillait toujours mais on la percevait de moins en moins capable de s'adresser à nous, pauvres mélomanes qui regardions dans le ciel si Bjork, étoile qui file ne voulait pas freiner un peu sa course.

Visiblement elle a remis un pied sur terre la petite Bjork mais a bien changé: suffit de voir la très "bis" couverture de son neuvième album, Utopia. Bjork serait donc le croisement désormais de Diana Ross et de l'étrange créature du lac noir!

Pourquoi pas? En tout cas, elle assume sa nature extraterrestre que l'on soupconnait depuis son disque Debut en 1993. La mignonne Islandaise aux yeux de biche a muté en un étrange personnage protéiforme qui communique avec une flute, des ordinateurs, des choeurs et un producteur, le Vénézuélien Arca!

Cela donne un disque très dense, très long, sans hit et sans mélodie franchement marquante. Pourtant, il y a de l'ambiance. Utopia est une oeuvre plutôt littéraire, classique mais travaillé avec des sons actuels et des bidouillages qui nous font voyager dans un autre monde.

Tel Peter Pan, elle nous charme avec sa flute et nous emmène dans un univers élégiaque, jeune et fascinant par ses surprises. Les animaux y sont l'inspiration mais l'interprétation broie la mécanique des ordinateurs avec l'organisme d'instruments classiques. La voix fera le lien. La formule est connue. Mais Bjork devient une narratrice hors pair. Elle nous perd certes dans sa contrée sauvage mais la promenade a un charme atypique. De nouveau, on veut bien décoller avec elle! Where no man has gone before!

One little Indian - 2017

Madame

REFAIRE UNE SCÈNE DE LA CÈNE EST UN PARI OSÉ ET PLUTOT ORIGINAL MAIS DES LORS QUE CETTE IMAGE SORT DE SON TABLEAU LE FILM PREND VITE UNE TEXTURE ROCAILLEUSE QUI S'EFFRITE DE MINUTES EN MINUTES.

CA AURAIT PU AVOIR LA FRAÎCHEUR D'UN WOODY ALLEN MAIS C'EST TRÈS LOIN D'ÊTRE LE CAS. LE CHOIX DES ACTEURS EST TERRIBLEMENT INAPPROPRIÉ, CEUX CI SONT POURTANT DE TRÈS BONS ACTEURS MAIS ILS NE CONVIENNENT PAS DU TOUT POUR LEUR RÔLE.

TOUT EST EXAGÉRÉ, SURDOSÉ. LEUR DIALOGUES SONT ININTERESSANTS, C'EST REMPLI DE CLICHÉS AUTANT DANS LA FACON D'ECRIRE QUE DANS LA MUSIQUE BIEN CUL-CUL DES FILMS A L'EAU DE ROSE (ET ON A MÊME DROIT A "LAS KETCHUP" BA OUI ELLE EST ESPAGNOL NOTRE "BONNE").

ON DIRAIT UN FILM FAIT PAR UNE AMÉRICAINE EN HOMMAGE A LA FRANCE, CE QUI POURRAIT PASSER UNIQUEMENT EN VISIONNAGE A L'ÉTRANGER MAIS MALHEUREUSEMENT POUR NOUS LA REALISATRICE EST BIEN FRANÇAISE ! ALORS PEUT-ETRE EST-CE PARCE QU'ELLE VIE A LOS ANGELES, QU'ELLE A DU OUBLIER A QUOI RESSEMBLE PARIS....OU QU'AMANDA STHERS EST JUSTE, COMMENT DIRE... NULLE !

C'EST PLEIN D'ARROGANCE A LA FRANÇAISE. MÊME SI CERTAINS PLANS SONT TRAVAILLÉS TEL UN DE VINCI, LE RENDU EST AUSSI FADE QU'UN MALEVITCH. C'EST TELLEMENT MESQUIN ET MECHANT SUR LE SUJET ET SA FACON DE L'ABORDER QUE L'ON OUBLIE QUE C'EST SENSÉ ETRE UNE COMÉDIE JOVIALE, COCASSE AVEC DES QUIPROQUOS MAIS SURTOUT DE LA BIENVEILLANCE, CE QUE TOUT CE FILM N'EST PAS.

BREF JE PREFERE SOUPER DEVANT "LOVE ACTUALLY" PLUTOT QUE DE ME RETAPER CECI, C'EST TELLEMENT GENANT QUE J'AI FAILLI ME BARRER DE LA PROJO ! "LE DINER ETAIT PRESQUE PARFAIT...MAIS LE FILM LUI EST PARFAITEMENT RATÉ"

AVIS AUX AMATEURS

Avec Rossi De Palma, Toni Collette, Harvey Keitel et Michael Smiley - StudioCanal - 24 novembre 2017 - 1h30

Who Built the Moon

Le beau cadeau du Père Noel!

Bien entendu que c'est facile de dire ça mais le grand frère de Liam prouve une nouvelle fois qu'il possède toute cette science spectaculaire de la pop dans ce qu'elle a de plus proche du bitume, de la fête et de ses lendemains douloureux. Le roi des Lads c'es bel et bien lui.

Mais loin de toute vulgarité (spécialité des deux frangins Gallagher dans les interviews), il réalise un troisième album une fois de plus aventureux et entrainant. Ca commence dans une fête à Manchester. Sans parole, la première chanson nous convoque dans une soirée Madchester des années 90 avant d'aller se promener vers des contrées plus mystérieuses.

Finalement, au fil de l'album, on entend un blues de blanc bec, grande gueule, talentueux et très anglais dans sa musique. Il a la bonne idée de confier la production à David Holmes, habitué aux musiques de films de Steven Soderbergh et producteur de Primal Scream et New Order. Ce dernier fabrique une ambiance propice aux expérimentations: cela ressemble bien évidemment à du Noel Gallagher mais il y a des trouvailles sonores dans chaque titre.

Liam renait de ses cendres, sur une base simple d'une pop efficace; Noel est devenu l'égal d'un Paul Weller. C'est une sorte de sorcier qui triture toutes les textures de la pop anglaise. Il impressionne par sa diversité et sa mutation en chanteur complet se ressent. Il concentre ses efforts sur onze titres qui se suivent et ne se ressemblent jamais. On n'attend pas de la part d'un Gallagher une telle vitalité, une telle volonté de sortir des sentiers battus et rabattus par Oasis entre autres.

Les deux frères se font la guerre par disques interposés. C'est une bonne idée. Ca ne change pas au constat: Noel sera toujours la tête, et Liam, le muscle. Noel Gallagher fait une petite leçon de musique avec une humilité que l'on ne connaissait pas. On ne sait pas qui a construit la lune, mais on sait quel disque peut vous envoyer au septième ciel.

sour mash - 2017

Le Sens de la Fete

IMMERSION HYPER RÉALISTE AU COEUR D'UN GRAND MARIAGE DE BOBOS PARISIENS.

LES COULISSES D'UNE ORGANISATION DEMENTIELLE AVEC UN JEAN PIERRE BACRI IMPECCABLE EN ORGANISATEUR SURMENÉ, QUI APPREND A SES DEPENS QUE LE SENS DE LA FETE CA SE MAINTIENT DU DEBUT DE LA DEMANDE EN MARIAGE JUSQU A L'AFTER.

LA SOIRÉE PROMET D'ÊTRE ÉPIQUE. CA FAIT PLAISIR DE VOIR LE SOUK ET LA TENSION QU'EST D'ORGANISER UN TRUC AUSSI ENORME. COMEDIE SANS VRAIMENT L'ETRE QUI TOURNE NON STOP: C'EST PLUS REALISTE QUE DROLE. CA RESTE AUSSI FAMILIALE QUE "NOS JOURS HEUREUX" OU "TELLEMENT PROCHES" MAIS ON S'ATTACHE MOINS AUX PERSONNAGES QUI ONT POURTANT TOUS UN PETIT QUELQUE CHOSE.

ENTRE AUTRES, PIERRE LE MARI EST VRAIMENT L'ARCHÉTYPE DU TROUDUC FRIQUÉ INSUPPORTABLE (ON SE DEMANDE D'AILLEURS CE QUE FAIT SA FEMME FADASSE AVEC) ET IL EST A LA HAUTEUR DES AUTRES PERSONNAGES DU FILM MAIS MALGRÉ TOUT CELA, ON SE FAIT UN PEU CHIER, CA NE DEMARRE RÉELLEMENT QU'A PARTIR DE 1H DE FILM ET HEUREUSEMENT PARCE QU'IL Y A DE TRES BONS TRUCS ET LA FIN EST VRAIMENT GENIALE.

ALORS C'EST PEUT ETRE UN PEU TROP LONG. C'EST PEUT ETRE LE SUJET QUI M'INTERESSE MOINS MAIS CA RESTE UN TRES BON FILM, BIEN CONSTRUIT ET BIEN JOUÉ. ON PENSE BIEN EVIDEMENT A TOUS LES MARIAGES AUXQUELS ON A PARTICIPÉ ET DU COUP ON COMPREND MIEUX L'ENVERS DU DECOR. LE MAITRE MOT "S'ADAPTER" DANS LE FILM EST AUSSI LE MIEN DANS LA VIE, ALORS ALLONS-Y ADAPTONS NOUS.

AVIS AUX AMATEURS

Avec Jean Pierre Bacri, Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche et Vincent Macaigne - Gaumont - 04 octobre 2017 - 1h55

Les Autres – Jean-Claude Grumberg – Jean-Louis Benoit – Théâtre l’Épée de Bois

L’hyperréalisme comme alerte

Michu, Les Vacances, Rixe, La Vocation sont quatre courtes pièces de Jean-Claude Grumberg regroupées par Jean-Louis Benoit sous le titre Les Autres. Avec comme fil conducteur une famille composée du père, de la mère et de deux fils, Les Autres s’attaque aux mécanismes du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie, de la différence incomprise, source de peurs et d’horreurs.

Le père joué par un excellent Philippe Duquesne a l’apparence du type banal et simple. La mère jouée par Nicole Max a tout de la femme soumise au système patriarcal. Le couple navigue ainsi du lit conjugal, au restaurant de vacances, en passant par la vie de famille au domicile en compagnie des deux fils. A chaque fois, l’étranger, l’autre, l’imprévu, le mauvais fils,  surgit au milieu de la fable et déstabilise le père qui réagit alors avec toute sa monstrueuse bassesse, parfois avec orgueil, parfois avec lâcheté mais jamais sans sourciller, sans se questionner. Le pouvoir aveugle et destructeur du père y est montré comme réducteur des différences et volonté de faire l’autre à son image, en s’en moquant, en le chassant ou en le tuant.

Dans cette mise en scène épurée de la vie quotidienne, les textes acérés et crus de Grumberg prennent toute leur ampleur et mettent en tension le spectateur avec les comédiens. Celui-ci ne peut que s’interroger sur la violence des mots employés, directs, et en dehors de tout contrat social. Le rire du spectateur agit aussi bien pour marquer le désaccord devant la radicalité que pour exprimer un malaise devant un discours décomplexé de la haine de l’autre ou des relations familiales malsaines. Seule une porte battante acharnée contre un personnage finira par rappeler que nous sommes dans une comédie théâtrale et que tout n’est que bouffonnerie.

Les Autres est d’utilité publique, c’est certain. Le discours idéologisé et outrancier de Grumberg permet très efficacement à chaque spectateur de se situer et d’observer les dérives de la haine dans une France de l’ombre, une France animée parfois de rencontres ratées avec l’altérité et l’humanité de l’homme.

 

Accueil

Durée : 1h40

Représentations :
Du 23 novembre au 23 décembre 2017
Du jeudi au samedi à 20h30
Samedi et dimanche à 16h00

Trending

L’Apparition, Perrine le Querrec

Dulcolax, pub au vent

Loomie et les Robots, Le Funambule

Most Discussed

F.A.I. 2009 / BERTRAND BELIN et TATIANA MLADENOVICH

Et la laïcité bordel !

Diamond Dogs / David BOWIE / (EMI – 1974/ Rééd.2004)

Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu?