Journée mondiale du jeu vidéo

Journée internationale contre la violence a l’egard des femmes

As you were

Britpop toujours avec la guerre sans fin entre les deux frangins les plus bornés de la planète. Le premier round tourne donc à l'avantage de Liam, le cadet tête à claques mais surdoué.

Liam et Noel se font la tête. Noel a tenté à Paris il y a quelques années de planter sa guitare dans la tronche de son frangin, l'insupportable Liam. Oasis ne s'est jamais remis de cette gigantesque engueulade entre les deux frères de Manchester, connus pour être deux grands égos ou deux têtes de cochon!

Depuis l'incident, Noel Gallagher a dégainé le premier avec deux albums réussis et Liam Gallagher a tenté de faire un nouveau groupe avec les anciens d'Oasis, Beady Eye, qui n'a jamais convaincu. Noel a toujours eu le pouvoir créatif. Liam, excellent chanteur, a semblé être à la peine constamment dès qu'il est question d'écriture.

Il donnait peu de nouvelles depuis quelques temps. Il faisait plutôt la une des tabloïds avec sa vie personnelle compliquée. Pourtant il sort son premier disque solo avec son ego envahissant mais des chansons entêtantes. Il veut rivaliser avec son frère: ce dernier a avancé la sortie de son troisième disque pour lui mettre une branlée.

Ca ne sera pas si facile car As you were est un album convaincant où le fan de Paul Weller a pris le dessus sur la star surchauffée aux excès délirants. Liam Gallagher enchaine les titres avec le sens du travail bien fait.

Bien entendu, cela ressemble beaucoup à Oasis. Le cadet est moins aventurier que le grand frère. Il y a toujours cette obsession pour les années 60 et spécialement les Beatles. Le narcissisme subsite mais inspire des refrains finement arrangés.

Le résultat est un disque un peu copieux, parfois répétitif mais on entend enfin un artiste enfin bien dans ses baskets. Le nombrilisme ne le gène plus: il y a de beaux morceaux pop qui viennent automatiquement se scotcher à notre mémoire. La nuance fait son apparition dans l'univers très complexe de Liam Gallagher.

Serein et confiant, il pouvait compter sur son frère pour mettre le souk! Lui aussi sort son disque: va t il l'écraser une fois de plus?

Le meilleur relooking de quiche et bienvenue dans mon slip !


Oui ! O grand oui, tout le monde peut désormais avoir sa chance de passer pour une star ou pour un con devant des millions de téléspectateurs, mieux, de faire le tour du web quelques jours plus tard et repasser fois mille pour une star ou pour un con ! La vie télévisuelle n’est-elle pas belle, moi je dis que si !

En à peu près une quinzaine d’années, nos amis producteurs auront presque tout tenté, mettre des post ados dans un loft, mettre des stars has been dans une ferme à traire des cochons, envoyer des foufous sur une île déserte soit pour manger des scorpions crus soit pour mettre à l’épreuve leur couple, coacher des parents belges ou du nord et leur apprendre à ne plus hurler sur leurs huit enfants logés dans 25m², relooker des beaufettes ou des cougars en mal de renouvellement de vie, chercher des appartements ou des maisons pour mieux valoriser l’agence immo du présentateur, tenter de faire accoupler des désespérées jupe courte talons hauts avec des vieux garçons du Cantal qui n’avaient fait l’amour qu’à leur tracteur, mettre des futures mariées entre elles durant leur préparation de noces pour les faire critiquer la couleur des dragées ou les goûts musicaux du beau-père, faire de braves bougres des super chefs ou des top chefs ou des top super cuisiniers chefs top top super, puis en cherchant bien au plus profond des grilles récentes sur des chaines de la TNT lointaines ont du se culbuter quelques épisodes éphémères de meilleurs artisans maçons de meilleures chanteuses de Claude François de meilleurs coachs pour chat pour chien pour tortue, je passe sur le must du suicide social quand Pascal le grand frère vient mettre des coups de boule à une famille composée d’un père alcoolique d’une mère volage confins prostipute et Kevin et Brandon qui disposent à 15 et 11 ans d’un casier judiciaire long comme le zizizob de Rocco devant une actrice hongroise de cinéma pas franchement d’auteur.
A partir de ce moment là précis, tu te dis que les mecs ont fait le tour de la situation, que le meilleur du meilleur en coaching sur tous sujets a été élimé jusqu’à l’os et la moelle, que la prochaine étape risquerait d’être moche et vilain pas beau, que l’idée de lancer une émission de 28 épisodes de 3h chacune sur la reine de la quiche saumon poireaux ça serait quand même abusé, que les producteurs ont en marre, que Lignac en ras-le-bol de goûter tous les mercredi 25 sortes de bouffes différentes, que maintenant que ses resto marchent c’est peut-être plus la peine d’en faire des tonnes, qu’au pire, de toute façon les gens se lassent et que les audiences baissent !!! Bah non…tout le monde insiste…bon très bien.
Alors, après tout, y’a pas de raison, nous aussi, jouons et créons des nouveaux concepts, on s’en fout a priori y’aura du monde pour regarder quoiqu’il arrive ! Tout le monde n’a pas NETFLIX, alors let’s go brothers and sisters, on y va et on veut du trash !

1. « Les reines du string » à Fleury-Mérogis : Une coach d’origine brésilienne ancien transsexuel aujourd’hui bipolaire (oui je pitch, donc oui ça ne veut rien dire) et au passé trouble apprend à des détenus à fabriquer des strings, en vue d’un grand défilé sous les douches le jour de Noël ! Le vainqueur gagne 50€ chez Aubade.

2. « La meilleur fondue bourguignonne » : 5 couples parcourent la France avec seulement 30€ en poche à la recherche des meilleurs morceaux de bœuf, d’huile d’olive et de sauce béarnaise bio faite main. La grande finale se joue dans un décor exceptionnel avec un poêlon géant à fondue de 28m sur 4m !

3. « Bienvenue dans mon slip » : 4 candidats sont invités à échanger leur slip durant 1 semaine, ils doivent juger la propreté, la souplesse du coton, le niveau de poils laissés à l’intérieur, l’odeur, les éventuelles traces de pneu, et mettre des note sur huit, comme le cri du cochon « huit huit huit huiiitttttt ».

4. « Partouse chef ! » : Un coach issu de l’équipe de Jackie et Michel apprend à des puceaux, des retraités unijambistes et des habitants du Gers à former la plus grande partouse jamais réalisée ! 1 semaine coaching pour apprendre les fondamentaux et 1 semaine pour s’en mettre plein le fondement !

5. « Le meilleur relooking de quiche » : Des mères au foyer, un black bodybuildé et un couple homosexuel (c’est la règle, les gens aiment bien) s’affrontent dans un grand relooking de quiche. On fait une quiche, on la donne aux copains, on en fait des sculptures avec, des Tour Eiffel si on veut, des empire state Building en lardons !

6. « C’est pas mon choix » : Des personnes parfaitement inconnues et castées au hasard dans la rue témoignent à visage découvert de phobies ou encore d’anecdotes qui ne sont absolument pas les leurs ! Par exemple, Marius, sdf, 69 ans, témoignera de sa phobie des bateaux de luxes dans le Pacifique. »

7. « Cons lamda » : Jeu d’aventure entre cons fait pour les cons ! Isolés sur une ile déserte durant 3 semaines, l’équipe rouge est celle des gros cons et l’équipe jaune celle des cons pas finis. Une phrase intelligente ou la réponse censée à la question « Tous nos problèmes c’est juste à cause des migrants ?? », vaut immunité.

8. « Nouvelle vie pour vie nouvelle » : 16000 candidats déballent durant 2h sur 26 épisodes, leurs vies, leurs difficultés avec leurs mômes, leurs problèmes personnels, leurs histoires de famille les plus glauques, leurs volontés de perdre du poids, les histoires de refus de fellation ou encore leur amour pour la déco à base d’ardoise représentant des dauphins faits au pastel ou leurs passions des bibelots et s’engagent à se voir ridiculiser sur tous les réseaux sociaux et dans leur ville…mais ça en fait, le concept existe déjà, depuis 15 ans…tristes sirs, tristes vies.

Allez j’vous embrasse.

Journée internationale des toilettes

Thor Ragnarok

Grosse bouillie quadricolor, le dernier Marvel a surpris par son humour et ses choix esthétiques. Et que dire de la musique: ambitieuse et délirante.

Le monde de la musique de film ne va très bien depuis quelques années. Les auteurs n'ont plus les mêmes moyens que leurs ainés. On rabote les budgets et les compositeurs se retrouvent à faire du sound design. Beurk.

Ca explique en partie le retour du bon vieux synthétiseur. John Carpenter et sa musique dépouillés sont à la mode désormais. Les Daft Punk ont déliré sur la musique de Tron. L'électro est une solution idéale et peu couteuse.

Pour Thor Ragnarok, le peu connu Mark Mothersbaugh a eu tout de même quelques dollars pour réunir un bel orchestre et a pu s'éclater sur des arrangements spectaculaires. Il y a ici tout le plaisir de la partition épique qui donne l'envie d'envahir la Pologne, comme dirait Woody Allen. Les oreilles sont mises à l'épreuve mais c'est très entrainant.

Mais le compositeur n'oublie pas que le spectacle proposé est décalé. Il y a bien sur des cotés celtes avec des tresses pour souligner la nature nordique du super héros. On entend un choeur londonien pour montrer que le héros relève d'une religion. Mothersbaugh sort la grosse artillerie lourde pour les bastons colossales dans l'espace! Mais il a retrouvé son vieux synthétiseur pour joyeusement parasiter les élans héroïques du grand orchestre.

C'est aussi jouissif que le film. Mothersbaugh est en osmose avec le style semi parodique du film. Il en fait trop. Et alors? Autant assumer jusqu'au bout les excès et les invraissemblances. Le compositeur fait pareil: il en rajoute et finalement cela fonctionne bien. Il embrasse avec ardeur tous les clichés de la musique. On est donc dans le très classique et le très très très vintage! L'osmose se fait et on se laisse avoir par ce gros patchwork mal équilibré mais délirant.

C'est de la BO coup de massue! Normal, c'est Thor, le dieu du tonnerre et armé d'un marteau.

Hollywood records - 2017

Scream above the sounds

Britpop... ca continue. Ils ont des cheveux blancs. Ils atteignent la cinquantaine. Ils jouent toujours et encore. Les héros des années 90 ont un regain d'énergie ces derniers temps!

Tout au long de l'année, on les a vu revenir! Il y a 25 ans, ils faisaient hurler les foules avec des hits imparables, simples et très britanniques. Depuis ils se sont tous un peu assagis. Ils ont vendu de moins en moins de disques. D'autres modes sont arrivées. Ils ont profité de leurs royalties sans trop se fouler.

Les anciennes stars de la Britpop sont pourtant de retour. L'année dernière, Teenage fanclub avait lancé cette nouvelle vague (avec un excellent album) de quinquas sur le retour. Ils sont tous de retour. Ils se signalent tous d'une manière ou d'une autre. On attend plus que le retour de Pulp!

Les Stereophonics ont connu leur heure de gloire à cette époque là mais ils ne sont exactement comme les autres lads! Leur coté Gallois a toujours fait la différence: ils font du rock. Le trio devenu quatuor a toujours joué fort et aimé les riffs accrocheurs.

Ils sont moins polis que leurs copains. Il faut aimer le refrain entêtant et les guitares collantes. Ils sont responsables de quelques très bons morceaux. Ils se sont un peu vautrés dans la facilité depuis quelques albums. Au bout de 25 ans, après des disparitions et de nombreux problèmes de toutes sortes, on est encore surpris de les voir debout. Mais on se rend compte que l'on conserve toujours une affection particulière pour Kelly Jones, et sa voix incroyable qui rappelle toujours et encore Rod Stewart.

Elle fait toujours de l'effet malgré les titres anecdotiques que l'on découvre dans Scream above the sounds, leur dixième album tout de même. Il y a bien un ou deux ballades avec de l'émotion mais sinon on passe un peu au travers de ce nouvel effort, sans grande (nouvelle) saveur. C'est dommage mais ca n'entame pas le capital sympathie pour Jones et ses larons, vestiges d'une époque qui ne veut pas disparaître. Mélancolique, voilà peut être le sentiment qui ressort de ce nouveau disque oubliable hélas!

Parlophone - 2017

Justice League

Super héros dans super nanar. Ca devait arrriver!

Dans la guerre qui oppose Marvel à DC, nous sommes désormais dans la surenchère totale. Le studio Marvel a l'avantage en multipliant les projets adossé à Disney, firme toute puissante de l'entertainment. DC réplique avec des films plus sombres et des personnages plus charismatiques comme Batman ou Superman, super héros ultimes aux yeux de tous.

Ces deux derniers se sont affrontés il y a peu et désormais, ils sont la source d'inspiration de la Justice League, réunion de caïds aux super pouvoirs. Ils sont tellement nombreux que l'on a pas vraiment eu le temps chez Warner et DC de prendre des scénaristes concernésé pour écrire une histoire crédible. Maintenant, on va à l'essentiel: le développement de personnages.

Donc, ici, on introduit Aquaman, barbu maori à tendance scandinave (bah oui) qui nage plus vite qu'un dauphin; Flash, héros solitaire qui court très vite et Cyborg, grosse casserole de technologie qui se prend pour la créature de Frankenstein. Pour les accompagner vers le grand public, il y a Batman, botoxé sous des combinaisons maousse costauds et Wonder Woman, amazone au jeu de sourcils absolument cinématographique. C'est l'effet spécial du film!

Car tous ses super boy scouts sont plongés dans un nanar comme on en n'avait pas vu depuis longtemps. En face de tous ses talents, les auteurs ne savent pas trop quoi faire donc mettent des termites de l'espace dirigé par une créature en images de synthèse qui a des cornes et le charisme du fantome qui poursuit Pac Man dans le premier jeu vidéo. Même Danny Elfmann semble ramer un peu alors qu'il retrouve Batman depuis ses musiques pour les Batman de Burton. Il est néanmoins le seul que l'on ne peut pas blamer dans ce gros navet d'une rare laideur.

Le montage est brutal. Les images sont assez moches. Le travail de Zack Snyder, adepte de l'esthétisme hardcore, n'existe pas une seule seconde à l'écran. La production du film fut chaotique (Snyder a quitté la réalisation après la mort d'un de ses enfants) mais cela ne change rien à ce ratage exceptionnel qui marquerait enfin le déclin d'un genre qui tourne en rond depuis des années. Avec le dernier Thor, Marvel savait rire de ce constat; avec DC, on a plutot l'envie de pleurer.

Avec Ben Affleck, Gal Gadot, Ezra Miller et Amy Adams - Warner - 18 novembre 2017 - 2h

Journée internationale de l’enfant

Sulki et Sulku, Jean-Michel Ribes, Rond-Point

 

L'immense Jean-Michel Ribes est de retour, à travers les personnages de Sulki et Sulku, pour des divagations toutes plus inattendues et ravissantes

 

Tirés à quatre épingles dans des costumes aux couleurs et motifs hautement improbables (jaune et violet pour l'un, orange et violet pour l'autre, Sulki (Romain Cottard) et Sulku (Damien Zanoly) sont de ceux qui s'habillent pour un rendez-vous amical. 

 

Et quand l'un engage la conversation, c'est sur un sujet qu'il a déjà mûrement réfléchi mais dont son immense estime de l'autre lui garantit qu'il saura l'éclairer et le libérer de ses tourments. Très sérieusement, chaque interrogation est analysée, chaque réponse contredite et les esprits avancent. Aucune susceptibilité n'existe, l'écoute est totale, l'ordre est de s'interroger et tout mérite réflexion.

 

Qu'est-ce qui peut bien ennuyer autant Sulki dans le football? Pourquoi Sulku n'arrive t-il pas à méditer? Faudrait-il, comme se le demande Sulku, raccourcir les mots de notre vocabulaire pour augmenter notre productivité nationale? Comment évolue l'état du beau-frère de Sulki qui s'est mis, depuis peu, à uriner de l'essence? Comment se fait-il que Sulku ne croise plus le Pape au supermarché? Comment expliquer que personne d'autre que Sulku n'ait reconnu Mona-Lisa alors qu'elle était assise sur un banc à Barbès?

 

Le monde dans lequel vivent Sulki et Sulku ne connaît aucune certitude, aucune vérité générale, aucune frontière du réel. TOUT y est possible. TOUT y est imaginable et ainsi TOUT y est discutable. L'imagination peut battre son plein, la pensée s'envoler sans aucune limite et les deux s'auto-alimenter. On les suit avec un plaisir certain, régalés par leurs divagations toutes plus inattendues les unes que les autres, fascinés par leur liberté, la vivacité de leurs esprits. On sourit, on rit, on voudrait les observer encore longtemps, apprendre leur innocence, et leur force de résistance pour nous aussi vivre à la Sulki et Sulku, voir l'art partout et nous imposer des conversations exigeantes.

 

Il y a assurément du génie dans l'écriture de Jean-Michel Ribes et dans les interprétations de Romain Cottard et Damien Zanoly.

 

On en redemande!!!

 

 

SULKI ET SULKU ONT DES CONVERSATIONS INTELLIGENTES

Jusqu'au 10 décembre 2017

Théâtre du Rond Point

du mardi au samedi à 21h

le dimanche à 15h30

Relâche les lundis et les 11 et 14 novembre

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