Journée internationale des vegans

All the light above it too

Surfeur, réalisateur et chanteur, Jack Johnson est la star la plus cool de la planète. Sur son septième album, il fronce un peu les sourcils vis à vis de son nouveau président, mais sinon il nous transmet sa gentille joie de vivre! Un type sympa donc!

Le mec a tout pour agacer. Il est beau et baraqué. Il est doué pour le surf. Il visite les coins les plus exotiques de la planète. En plus, il chante bien et son style minimaliste mais chaleureux vous séduit en trois chansons.

Depuis une quinzaine d'années, il a l'art du cool dans des petits chansons implacables et délicieuses. Copain de Ben Harper ou de Dave Matthews, il représente cette Amérique activiste, proche des gens et populaire dans le bon sens du terme.

Il n'aime donc pas trop son nouveau président orange et il le fait avec toujours autant de talent. Au bout de sept albums, l'inspiration pourrait stagner mais le musicien trouve toujours une petite note espiègle pour que l'on ne s'ennuie pas.

C'est de la musique de potes. Elle est fabriquée de manière artisanale. Elle s'écoute très bien durant un apéro, une aprem à la plage ou un pique nique en foret. Jack Johnson est tellement sympa que l'on peut emmener ses chansons partout car elles sont accessibles. Elles font du bien. Elles soulagent. Elles s'amusent. Elles disent les choses simplement. C'est le folkleux détendu et relax, Jack Johnson. Il ne change pas mais remarque que rien n'est gravé dans le marbre.

Il sortait un disque tous deux ans. Ici il a pris un peu son temps pour que ses chansons se refassent un peu une santé. Son style était devenu un peu anecdotique. On doit avouer qu'il est plus aventureux avec un peu d'électricité et des idées hawaiennes qui vont nous faire rentrer idéalement dans les tempèratures fraiches.

Brushfire - 2017

Done by the forces of nature

De temps en temps on replonge dans des vieilleries. Cette semaine on vous propose un voyage dans la Zulu Nation!

La fin des années 80, le hip hop connaissait ce que l'on appelle aujourd'hui l'âge d'or du rap. Nous sommes à la fin du règne de Reagan. Le rap sort de la marginalité. Les rappeurs de NWA font peur aux bourgeois. Les petits blancs rougissent devant les paroles crues de 2Live Crew. LL Cool J écrit des slows. Le rap devient une valeur sûre et marchande.

Il y a encore des rêves et une absence de cynisme dans les disques qui sortent à cette époque. Et ceux qui planent le plus, ce sont les rappeurs de la zulu nation, sont natifs de New York. La pochette des Jungle Brothers est déroutante, d'un mauvais gout charmant et montre tous les mythes défendus par ce trio surdoué, mais qui aura hélas une carrière moins brillante que De la Soul ou Tribe Called Quest.

Le trio ressemble beaucoup aux deux autres groupes. Au delà du flow, de la colère, du constat, il y a une quête musicale que l'on ne voit pas chez les autres rappeurs de l'époque. Influencé par les jazz, le style des Jungle Brothers est au carrefour des musiques. On entend une house percée et le hip hop est encore acrobatique pour ce new-yorkais, urbains et passionnés par l'Afrique.

Les Jungle Brothers sont des artistes avec une conscience et une maîtrise qui leur permettent aujourd'hui de représenter tout un genre: leur musique est incroyablemet contemporaine, complexe, lyrique et ludique. Depuis les clichés se sont bien installés. Avec tous les logos derrière la pochette (dont le fameux stop the violence), les samples binaires, leurs tronches de hippies blacks, ils sont désormais "vintage". Mais leur rap vieillit parfaitement bien. C'est une redécouverte jouissive! Ca fait de l'effet. Au delà de la nostalgie, le disque nous rappelle ce qu'est réellement le rap, au delà du bling bling qui scintille bêtement dans la société de Trump!

Warner Bros - 1988

Leatherface

Happy Halloween à tous. En France, on est un peu hermétique à la fête mais deux petits Français ont l'occasion de se mesurer à un mythe de l'horreur. Cocorico!

Alexandre Bustillo et Julien Maury sont deux petits maîtres de l'horreur, à la française. Depuis leur premier film, A l'intérieur, ils se sont taillés une solide réputation et Hollywood a tenté de les attirer avec de nombreux projets. Sans succès. L'horreur mène à Hollywood pour beaucoup de réalisateurs frenchy mais le duo a longtemps résisté.

Et désormais, ce sont les mains libres qu'ils se sont confrontés au mythe, Leatherface et sa célèbre tronçonneuse. Avec la disparition de Tobe Hooper, leur film a une saveur encore plus particulière. Et nos deux coqs n'ont pas à rougir. Leur film respecte bein le coté craspec de Leatherface, dégénéré texan.

Ils ne se trahissent pas. Bustillo et Maury amènent leur style transgressif et leur ambiance glauque. C'est de la série B malpoli, qui ne veut mettre à l'aise le spectateur et juste pour cela, l'oeuvre est respectable. Les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Avec des acteurs comme Lili Taylor ou Stephen Dorff, ils font en plus preuve de bon goût.

Autrement ils s'acquittent honorablement du cahier des charges de la sage Massacre à la tronçonneuse. C'est gore et bruyant. Il y a une jeune femme qui va s'en prendre plein la tronche. Il y a des ploucs qui aiment beaucoup la viande fraiche. On est pas surpris non plus.

Bustillo et Maury s'en sortent beaucoup mieux que les autres exilés français en Amérique. On leur souhaite de trouver là bas le sujet qui leur permettra de réaliser leur grand brulôt. Leurs ressources en horreur restent fascinantes, même à l'ombre d'une légende comme Leatherface!

Avec Sam Strike, Simone Levin, Stephen Dorff et Vanessa Grasse - 1h30 - 2017

10 bonnes raisons de participer à Koh-lanta

Séquestré par des adoratrices de mon corps et de ma plume depuis plus de 3 semaines, je n’avais pas pu, cher journal, t’écrire en ce mois d’octobre, oohhhh oui, toi aussi tu m’as manqué, si tu savais, espèce de page blanche lubrique, petite coquine, féline à souhait, quoique moins poilue qu’une tigresse Fidjienne, reprenant tous les soirs au coin du feu sur une plage isolée de la Polynésie « Over the rainbow », moitié nue, seulement vêtue d’un slip créole, tekalékatum tekalekatum, oé oé.

Mais me revoici, mais me revoilà, et même si mon rare temps passé devant mon petit écran l’est principalement devant la succulente dernière saison de Narcos ou encore de Stranger Things, je ne boude pas mon plaisir de vous inciter à vous replonger dans les méandres sablonneux et aventuriers de Koh-Lanta, voire mieux, de vous y inscrire ; d’ailleurs je ne vous ai pas attendu et vous voilà déjà programmé pour la prochaine saison, ne me remerciez pas, c’est offert ça me fait plaisir !

Vous me direz et je vous vois venir, car après toutes ces années je vous connais tellement par cœur, que depuis le temps, les convives mal rasés, les papys cheveux hirsutes et les meufs sous pression sans rien bouffer à part la plante locale, vous l’avez vu et revu !!! Mais que neni, allez, faites un effort, ça mange pas de palme, ça mange pas de pains, let’s go, vamos à la playa, 10 bonnes raisons de confirmer votre participation à Koh-lanta !

  1. Vous chantez tous les matins secrètement sous la douche le générique cultissime « yakéké nayakéké ooo yakéké nayakéké », en vous imaginant en pagne jaune sous le soleil des tropiques car en plus l’amour se joue d’après vous tout en musique !

 

  1. On va pas se mentir, vous aviez prévu de faire régime après l’hiver dernier, bah finalement l’a pas fait, puis juste avant l’été, bah finalement, non l’a pas fait, on arrive en fin d’année, les kg s’entassent, tout ça n’a que trop duré, 1 mois à manger du sable c’est 8 ans de fitness en équivalent !

 

  1. Vous avez toujours ce petit côté stratège un peu pourri, depuis tout petit tout le monde vous dit « t’es quand même un sale type, tu penses qu’à toi », même votre femme vous l’a encore répété hier ! Paré pour les complots sur une ile déserte à manipuler tout ce qui bouge en maillot !

 

  1. Quitte à se ridiculiser, après tout, participer à Koh-Lanta, ça sera toujours mieux que montrer à la France entière que vos mômes sont mal élevés dans Super Nany, ou encore avouer votre phobie de la couleur rose dans « C’est mon choix » !

 

  1. Après les soirées barbecue, vous adorez éteindre les torches achetées chez GIFI dans votre jardin, et vous piquez le pistolet à eau de votre progéniture pour éteindre le grand brasier à merguez-saucisse, éteindre une torche d’un ennemi pour pouvoir avoir l’immunité, ça transpire le kiff, z’êtes prêt mon gaillard !

 

  1. Depuis le temps que vous voulez un autographe de Denis Brogniart !!! vous adorez ce mec mais vos 25963 demandes de signature sur une carte postale made in TF1 à son effigie sont restées sans suite…il est temps de franchir le pas et aller lui demander en personne un soir de conseil des jaunes !

 

  1. A 8 ans vous aviez tué un écureuil dans le jardin de Tata Simone avec un lance pierre et une bille ultra précieuse gagnée dans la cour d’école face à cet enfoiré de Kevin Martin, en le tuant, l’écureuil, vous aviez hurlé « Tiens dans ta gueu** Kevin Martin », devant les regards médusés de votre famille entière, ce qui vous avez valu une interdiction de pêche melba, pourtant grande spécialité de tata Simone…alors tuer des bestioles pour pouvoir manger dans Koh-Lanta, zéro problème cow-boy !!!

 

  1. Vous auriez adoré vous laisser pousser la barbe façon montagnard du Colorado, mais votre compagne insiste sur le fait que son épiderme facial est d’une sensibilité rare et que ce type de folie barbière pourrait entrainer un surcout de crème à gommage pour sa personne ! Hop là, à Koh-Lanta, pas de chichi et encore moins de rasoir 3 lames !

 

  1. Lors d’une soirée en 1997 vous aviez (on a l’archive) exprimé le fait devant témoins qu’un scorpion ou un gros ver de terre, ça se bouffe sans problème ! Bah vas-y champion, tu vas en manger de la bestiole bizarre !

 

  1. Vous chantez tous les soirs secrètement à voix basse dans votre lit « yakéké nayakéké ooo yakéké nayakéké », en vous imaginant en pagne rouge orange sous le soleil des tropiques car décidemment pour vous l’amour se joue tout en musique !

Bon, ça fait pas de doute, vous me semblez prêt prêt prêt pour la grande aventure ! Vous n’avez plus qu’à valider votre inscription en cliquant ICI . (Mais si si le lien ne marche pas toujours, mais si si cliquez !)

J’vous embrasse yakéké nayakéké ooo yakéké nayakéké !

 

Journée internationale de la vie

The life & times of Candy Rose

Tom Petty est mort il y a quelques semaines. Le manque est énorme et à coup sûr, cela a affecté les membres du Jack Art Band, petite pépite française d'un rock old school et intemporel!

C'est très amusant d'écouter un disque en 2017 qui sonne comme au milieu des années 70. C'est l'idée et la passion de Jack Art, Français tombé dans le rock quand il était petit. Le rock américain qui soutient et critique le rêve et le mythe des Etats Unis.

On devine que Jack Art est un immense fan du Boss mais aussi de tous les génies de ce rock plein d'ironie dont Tom Petty était un grand défenseur. A l'écoute de son disque, on entend John Mellencamp, Bob Seger ou Steve Earle pour citer un chanteur plus récent.

Jack Art et son "band" font donc un rock que l'on va juger classique avec des envolées électriques et une voix qui nous narre une belle histoire des petites gens! C'est cliché mais cela fonctionne très bien. On dépasse l'exercice de style. Ce premier album a un coeur énorme et cela se ressent avec ce concept autour d'une jeune fille dans les années 60 et 70 à Philadelphie.

Pour fair le deuil de Tom Petty, ce disque est une très bonne alternative. Jack Art arrive à capter le lyrisme dans les petits détails et des textes généreux. Les Français arrivent à élever le niveau et on est souvent impressionné par la qualité du travail et la vaillance des musiciens.

Avec eux, le rêve américain n'a plus de frontière visiblement. Avec la morosité ambiante, cette absence de limite est une vraie bonne nouvelle.

Jack Art - 2017

Tout est bon dans le Macron, Théâtre des deux ânes

Les Deux Ânes se mettent en Marche... et le paysage politique qui défile fait bien rire.

Pas si simple de caricaturer Emmanuel Macron mais comptez sur la fine équipe pour trouver des traits à tirer. Avec leur humour décapant et leur ton incisif, Jacques Mailhot, Michel Guidoni, Florence Brunold, Gilles Détroit et Emilie-Anne Charlotte s’amusent et nous amusent. Leurs chansons, sketchs, scénettes revisitent les thèmes de politique et de société à la sauce chansonnier.

Les rires fusent. Tout y passe : les JO 2024, la vente de Solferino, l’ascension fulgurante d’En Marche. Des jeux de mots bien trouvés, un sens de la dérision remarquable, ils ne reculent devant rien pour faire rire. Nos chers politiques, des anciens aux actuels, en prennent tous pour leur grade. Les oreilles doivent siffler à l’Elysée, comme à Matignon ou à la Mairie de Paris.

Vous comprendrez pourquoi il y a du monde au guichet de La Poste. Vous ne lirez plus vos livres de cuisine avec le même œil. Et vous n’écouterez plus les grands classiques de la chanson française avec les mêmes paroles en tête. Mention spéciale à Michel Guidoni et son talent d’imitation. Il fait livrer à Aznavour des confessions épilation et à Vianney un tour d’horizon des ministres disparus.

100 ans de scène, de culture politique, un vrai sens des mots. Bravo.

« Arrêtez de faire les beaux avec nos impôts »

 

jusqu’au 17 décembre 2017

Théâtre des deux ânes

Du mardi au samedi, 20h30, samedi 16h, 20h30, dimanche 15h

 

F(l)ammes, Ahmed Madani, Maison des métallos

 

Dix femmes sur scène, dix femmes qui ne répondent pas à la vision de la « française de souche », dix femmes qui questionnent notre rapport à l’identité. A travers des anecdotes, des contes, des histoires, ces femmes nous démontrent que nous sommes des êtres mosaïques.

En effet, nous ne sommes pas nécessairement ce que nous représentons visuellement pour les autres. Nous décidons de montrer certains aspects de notre personnalité. Le jeu du cache-cache identitaire est complexe, d’autant plus quand nous en apprenons parfois les règles en cours de jeu. Pour ces femmes, le poids du visible prend très souvent le pas sur l’identité individuelle. Elles sont d’origines maghrébines, africaines, antillaises et se revendiquent d’ici et d’ailleurs.
Entremêlé au questionnement de l’identité, le questionnement lié à la féminité est tout aussi grand et important. Le rapport à la féminité est différent selon les cultures, les combats rencontrés également. Certains sujets sont tellement tabous qu’ils n’ont pas le droit d’être cités. Certains sujets sont lourds et pesant. Mais entre toutes ces femmes, une même force les unies. On les voit s’épanouir sur scène, elles crient, elles débâtent, elles sont vivantes. Elles nous électrisent !

En tant que public, ces témoignages sont perçus comme véridiques. La frontière entre le jeu et la vie réelle est difficile à percevoir tant les comédiennes sont touchantes par leurs récits. Si on pouvait être lassé par la monotonie de dix histoires qui s’enchainent, on peut compter sur la mise en scène qui nous réveille. Je ne peux vous en dire plus !

Jusqu'au 29 octobre 2017
Maison des Métallos

Jolly New Songs

"D'apparence cela ressemble à un truc un peu dépressif mais finalement ils ressemblent à des cousins lointains de Deus, le groupe belge. Ils veulent s'échapper des conventions et tentent tout, à tout prix. Leur inconfort est finalement la richesse de l'album." Voilà ce que l'on disait il y a un an tout juste de Trupa Trupa. Le nouvel album confirme cette idée que l'on tient là une pépite.

Les Polonais de Trupa Trupa sont aujourd'hui l'incarnation la plus farouche du rock indé, émotionnel et captivant. Difficile de ne pas craquer pour ces petits gars qui se sont fabriqués un son rien qu'à eux du coté de Gdansk!

L'année dernière, Headache avait fait son petit effet et aujourd'hui Jolly New Songs montre que les barrières et les frontières s'estompent. Ils sonnent comme un groupe belge en pleine biture ou un groupe américain de chemises à carreau. Ils n'ont pas peur des disonnances. Ils travaillent même dessus.

Entre tradition et modernité, le coeur de Trupa Trupa balance. Comme leur pays toujours entre réflexes réactionnaires et envies de liberté. Ici on reconnait les grandes régles harmoniques du post rock mais il y a un petit quelque chose en plus. Les musiciens distillent une insolence assez sympathique.

Ils s'aventurent sur des plages électriques sans connaitre vraiment le chemin. Ils aiment bifurquer le plus souvent souvent possible. Ils ne s'interdisent rien. Mais ne perdent pas de vue la direction générale: un rock libre et pénétrant.

A l'image de la pochette, c'est rocailleux, pas toujours accessible mais c'est un vrai affranchissement qu'offre ce disque de toutes les conventions. Après Solidarnosc, on voit que la libération est toujours un sujet important pour nos voisins Polonais!

Ici d'ailleurs - 2017

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