Blade Runner 2049
On ne sait pas trop si c'était nécessaire mais Blade Runner a droit à une suite 30 ans après le film de Ridley Scott. La bonne idée: mettre le très intellectuel Denis Villeneuve. Mais la pensée est elle soluble dans le blockbuster?
Car, ces derniers temps, la science fiction au cinéma, c'est juste le décor, les effets spéciaux et le gigantisme! Si les producteurs peuvent de débarasser de toute réflexion pour juste rester dans l'emphase et le spectaculaire, ils ne se gènent pas!
Oser reprendre Blade Runner en 2017, à l'heure des Transformers, c'est franchement casse gueule. D'autant que Ridley Scott est à la baguette de la séquelle et que sa gestion de la mythologie d'Alien est plus que douteuse avec ses deux préquelles maladroites.
Pourtant le vieux cinéaste anglais va donner les clefs du projet à Denis Villeneuve, le réalisateur Canadien qui bouscule hollywood en imposant de la noirceur, de la dépression dans des polars et des films de genre, quasi métaphysiques. Villeneuve, c'est un peu l'extraterrestre d'Hollywood depuis le succès de Prisoners!
Il n'y a donc pas de doute: il va tout comprendre aux enjeux de Blade Runner, film noir futuriste où la condition humaine est au coeur d'une intrigue tortueuse. On repart donc sur les mêmes bases avec un nouveau Blade Runner, toujours à la recherche des répliquants qui se cachent dans une société au bord du chaos. Mais le pauvre va faire la lumière sur un secret bien enfoui qui pourrait changer la face du Monde...
Le pauvre faisait déjà la gueule. He bien il va se la faire casser désormais parce qu'il pose des questions qui dérangent de plus en plus. Et Villeneuve en profite pour parler de la virtualité du Monde, la désincarnation des sentiments et le déclin pur de l'Humanité. Il fait bel et bien renaitre les émotions que suscitaient le premier film avec une fine observation du style de Ridley Scott.
Villeneuve n'est pas du genre à se laisser aller à la facilité. Il propose une oeuvre contemplative, un nouveau film noir où se sont les personnages qui font naitre les tensions plutôt que l'action (le film est assez pauvre: ca n'a jamais été la passion du réalisateur), un film d'auteur.
En apparence il arrive à grimper au niveau du film culte de Ridley scott, bide remarqué à son époque! Mais il y a une vraie différence entre les deux films: la durée et l'inventivité. Ici, Villeneuve réussit l'imitation mais a du mal à habiter sincérement les impressionnantes ambiances des très différents décors du film. Ca tourne à l'exercice de style. Brillant, c'est vrai!
Plus problématique, c'est la lenteur. Il y a presque une heure de plus dans Blade Runner 2049. Et elle n'apporte pas grand chose de plus à la réflexion du premier film. On peut profiter certes d'un casting féminin assez incroyable et fascinant mais ca ne suffit pas à supporter un étirement esthétique d'une intrigue qui aurait gagné à être plus ramassé. 2049 minutes, c'est bien l'impression que laisse le film qui ne dure que 2h45!
Une sensation qui rend un peu triste car Hollywood semble aussi avec ce film redécouvrir que le cerveau est tout aussi important que les yeux. Pour cette bonne intention, on restera très accomodant avec ce gros film de science fiction qui pense, et qui pense et qui pense...
Avec Ryan Gosling, Ana de Armas, Robin Wright et Sylvia Hoeks - Sony - 4 octobre 2017 - 2h45
Something to tell you
Elles sont belles. Elles sont habillées et coiffées comme des mannequins. En plus elles chantent bien. Les soeurs Haim devraient plaire aux adolescentes comme à leurs papas... et même les mamans.
On écoute la première chanson avec un peu d'inquiétude. Il y a bien de jolies voix féminines qui se répondent avec un sens du rythme assez séduisant. Mais on entend surtout des bidouillages un peu partout pour apporter toute la modernité qui plait aux radios du monde entier ou pour des publicités!
Il faut dire que les filles de Haim ont tout pour plaire. Ce sont trois jolies soeurs qui jouent de tous les instruments. Une version californienne des charmantes The Corrs d'Irlande. Et en plus elles chantent parfaitement.
Brillantes, elles poursuivent une tradition de chanteuses qui modernisent les vieilles traditions de la pop ensoleillée. Elles sont souvent comparées à Fletwood Mac, les Haim sont plutôt les héroïnes des nineties.
Il faut donc ici entendre un mélange des années 90 et tous les tics de production de ces derniers mois. Parfois ca passe. Parfois ca casse. On veut bien tomber amoureux du trio mais pas à n'importe quel prix! De temps en temps, c'est de la bête chanson de stade. Et puis on est surpris par un raffinement ou une nuance que l'on doit uniquement aux soeurs.
Evidemment si tu as un producteur ami de Madonna et Usher, il ne faut s'étonner que ca ne sonne pas comme dans un vieux disque de Johnny Cash. Mais finalement ce qui agace ici, c'est le potentiel de Danielle Sari, Este Arielle et Alana Mychal Haim. On devine de vraies qualités d'ecriture.
Sur de la folk, elles seraient exceptionnelles. Sur de la pop bien standardisée, elles représentent une version un peu plus qualitatif des Spice Girls. On voit bien qu'elles lorgnent sur les idoles Taylor Swift ou Katie Perry.
Elles devraient donc avoir un compte instagram, un compte twitter et d'autres réseaux sociaux. Le disque n'est plus qu'un accessoire et la musique, une excuse. Au début de leur carrière, on va leur laisser le bénéfice du doute mais on espère qu'elles trouveront rapidement un type qui leur veut vraiment du bien. Un artiste par exemple!
Columbia - 2017
Welcome to Woodstock – Théâtre Comédia- Laurent Serrano
Un rock en stock sympathique
Welcome to Woodstock revient sur l’événement du point de vue de la jeunesse française des années 60. 6 jeunes issus d’un milieu bourgeois et en rupture avec leur famille décident de rejoindre l’événement annoncé aux Etats-Unis.
C’est l’occasion pour cette jeunesse de nous réinterpréter au fur et à mesure de leur itinéraire quelques morceaux d’anthologie qui viendront jalonner l’histoire de la musique des années 70. Dans une scénographie soignée, les jeunes chanteurs portent avec talent des chants qui feront battre du pied les spectateurs. The Who, Janis Joplin, Jimi Hendrix, Cat Stevens, Bob Dylan, les Doors, Joe Cocker et bien d’autres sont de la partie.
Le tour de chant et l’orchestration sont très réussis même si l’on regrettera une mise en scène hygiéniste qui vient pour le coup en rupture avec l’esprit déjanté du Woodstock d’origine. On est loin des glissades dans la boue de la vidéo projetée. Le metteur en scène, un brin scolaire, ne parvient que maladroitement à évoquer la liberté sexuelle dans une scène dénudée un tantinet trop longue. Sur scène, les pétards sont en carton et les délires sont en papier. Un petit côté Hélène et les garçons trop peu audacieux qui passe rapidement sur l’Histoire avec une grande hache.
Un spectacle à écouter : les chants de Xavier V Combs, Yann Destal, Jules Grison, Magali Goblet, Morgane Cabot ou de Margaux Maillet font mouche. Un esprit de camaraderie qui vous fera passer un sympathique moment en famille.
Wildflowers
Triste actualité avec la disparition d'un grand gaillard qui aimait tant le rock'n'roll. Choisir un album préféré dans sa discographie est impossible. Alors j'ai pris celui où il y a un titre ou j'ai emballé une fille au lycée.
Car les chansons de Tom Petty ont toujours quelque chose de juvénile. Il y avait dans son rock'n'roll bien à lui, cette innocence américaine qui a fait de lui une idole respectée dans son pays. Dans le notre, il est un peu moins connu. Comme Springsteen, on lui a rapidement collé une étiquette de chanteur de rock, classique et sans nuance.
Mais le bonhomme a eu une carrière exceptionnelle. Américain, c'est en Europe qui se fait d'abord remarqué avec son groupe The Heartbreakers. Il y a quarante ans, ce blondinet faisait crier sa guitare sur des chansons simples qui ne pouvaient que plaire aux punks!
Puis Petty a vieilli et ses racines bien américaines l'ont amenées à connaitre la gloire dans son pays. Heureusement pour lui. Il est un mythe tel qu'il réunit George Harrison, Bob Dylan, Roy Orbinson et Jeff Lynne dans un groupe de super stars. Ca montre la force du gars.
Qui pourtant reste fidéle un rock très sentimental mais pas neuneu. Ses derniers disques lorgnaient sur un blues élégant mais sa plus belle période restera le début des années 1990. Héros de la guitare électrique, il résiste au grunge qui fait son entrée tonitruante dans le monde du rock. Il travaille pour son second album solo avec Rick Rubin, qui vient de secouer le monde en produisant les Red Hot.
Et pourtant il reste fidèle à lui même. L'écriture de Petty est hors d'âge et le charme de Wildflowers vient de ce romantisme naturel chez ce type souriant qui joue du rock avec une allégresse certaine. Ecouter ces disques ca rend heureux.
Ses chansons sont souvent utilisées dans les films car on peut y mettre des souvenirs, des joies ou des sentiments avec une facilité déconcertante. Son album suivant sera une bande originale pour une comédie new yorkaise indépendante. Tom Petty s'interessait à tout. Wildflowers est peut être l'album le plus généreux. Le plus euphorisant. On a vraiment l'impression d'avoir perdu un bon copain en début de semaine.
1994 - Warner Bros
La femme au serpent, Claude Izner, éditions 10/18
Lorsque Laurence et Liliane, les deux sœurs qui se cachent sous le pseudonyme de Claude Izner, ont décidé de mettre fin aux aventures du libraire Victor Legris, nul doute que leurs lecteurs ont été déçus. Euphrosine, Joseph, Tasha et les autres allaient nous manquer.
Et puis… Et puis, un autre héros est arrivé. Jeremy Nelson, un jeune pianiste de jazz fauché qui loge dans une chambre misérable à Belleville. Il est Américain et à la recherche de ses racines. Sa première apparition ? Dans Le pas du Renard, le début d’une nouvelle série, qui se déroule cette fois durant les Années folles. Avec quelques petits clins d’œil aux ouvrages précédents.
La femme au serpent, deuxième opus, suit le musicien dans d’autres aventures. Les personnages du premier tome sont toujours aussi présents : Jacob, Sammy – au dépucelage délicatement et tendrement décrit - Léa, les jumelles...
Jeremy Nelson, lui, traverse l’Atlantique et se rend à Londres en quête de ses origines. Il espère aussi y trouver un travail gratifiant. La gloire n’est pas au rendez-vous, les réponses à ses questions non plus. Victor Legris (hé oui !), ancien libraire parisien, semble en effet réticent à lui parler de son père, qu’il aurait connu.
Et puisque l’Angleterre ne lui apporte que doutes et déceptions, Jeremy retourne à Paris. Ce Paris d’après la grande boucherie, une ville où l’effervescence est reine, où presque tout semble possible. Il faut bien oublier le malheur. Faire comme si.
Mais Jeremy est à nouveau confronté à une série de meurtres bizarres. Une carte qui représente un modèle de Botticelli, Simonetta Vespucci, devient un lien entre des cadavres. Autour du cou de cette femme : un serpent. Près de chaque victime : une vipère.
Plusieurs histoires s’entrecroisent, des personnages se rencontrent. Car le hasard, chez Claude Izner, n’existe jamais vraiment. Le calcul et la préméditation sont les outils de leurs intrigues. Avec leur style fluide, imagé, cinématographique, les personnages nous semblent présents. On les perçoit, on les sent, on les voit. On pourrait presque imaginer Jeremy nous jouant un morceau de jazz au piano…
La femme au serpent, Claude Izner, éditions 10/18, 30 pages
47 meters down
Ah le film de requin, un sous genre qui nage dans les abysses du nanar environ une fois par an et qui tous les ans nous rappelle que le chef d'oeuvre Les dents de la Mer de Steven Spielberg est totalement indépassable.
L'année dernière, c'est donc le super grotesque Instinct de survie avec la super belle Blake Lively qui tentait de retrouver un peu de tonus au concept "requin qui a faim au bord de la plage". Depuis des ans, on a rien à se mettre sous la dent sur ce thème, qu'il faut avouer est assez limité! Dans Instinct de survie, le squale était tellement transparent que la comédienne entamait une relation sérieuse avec une mouette. On est tombé bien bas depuis la sortie des Dents de la Mer!
Le requin inspire généralement des auteurs en mal de sensations, qui osent des histoires farfelues. A ce niveau, on aura toujours une tendresse particulière pour Peur Bleue et ses requins hyper intelligents qui avalent Samuel Jackson en plein speech post Pulp Fiction! Vraiment pas cons, les bestiaux.
Dans 47 Meters Down, les requins continuent d'harceler des jolies filles. Il y a Mandy Moore, une ancienne star de la pop qui ne veut pas se noyer dans le showbiz visiblement et Claire Holt, blondinette abonnée aux séris pour adolescents.
La combinaison leur va bien mais leur souci, c'est que la cage où elles sont enfermées file droit au fond de la mer du Mexique avec des requins tout autour. Elles ont quelques minutes pour essayer de retrouver la surface et leurs petits amis du moment (plus Matthew Modine déguisé en Robert Shaw dans Jaws justement).
C'est ce qui est bien dans cette série B toute mouillée: elle ne tarde pas sur les personnages et se tourne vite vers son concept absolument pas révolutionnaire: un requin veut bouffer de la jolie 'ricaine! Il y a bien un petit fond de psychologie pour expliquer la relation entre les deux filles: ce sont des soeurs donc il y a de la rancoeur mais personne ne veut se pousser dans la gueule du monstre.
Le réalisateur fait correctement son boulot: un huis clos dans l'immensité de l'océan. C'est assez cocasse mais c'est bien filmé, tout en tension et effectivement on n'aimerait pas être à la place des deux jeunes femmes. Les énormités du genre sont effacés par un vrai sens du rythme. On finit même par regretter de ne pas voir l'oeuvre sur grand écran. Uniquement en vod, ce film méritait mieux. Pour les frissons sur mer, c'est désormais sur petit écran. 47 meter down ou le Petit Bleu!
Avec Mandy Moore, Claire Holt, Matthew Modine et Santiago Segura - 1h29
Hugh Hefner, bye bye Monsieur Lapin
Ce matin, un cancer a tué un lapin, oui, c’était un lapin qui, c’était un lapin qui, ce matin, un cancer a tué un lapin, c’était un lapin qui, aimait le zizi !
Merci Chantal pour cet hommage des plus réjouissants que notre Hugh Hefner, la légende, le mythe, le dompteur de lapins, plutôt lapines d’ailleurs, aurait apprécié !
Hugh Hefner, fondateur de playboy, s’en est allé le 27 septembre dernier, des suites sans nul doute d’une dernière soirée de chasseurs dans son ranch symbole de la coquinerie et de la légèreté jet set, le tout dans son peignoir mauve importable devant un bol de Ricoret sauf si on a fait fortune dans la fesse.
Chantre de la liberté sexuelle, à la fois poète « La vie est trop courte pour vivre les rêves de quelqu’un d’autre » (sic), pragmatique veinard anti-rides « M’entourer de belles femmes me garde jeune » (Bah tu m’étonnes ma couille), ou encore philosophe félin franchement perché « Je suis le chat le plus veinard de la planète » (si quelqu’un peut m’éclairer sur cette citation piochée sur le web et ici parfaitement sortie d’un contexte auquel je ne recolle pas, merci de m’écrire à Romain Esteban Hefner, 8 Rue Jackie et Michel, 99000 EtatcritiqueLand), Hugh Hefner a ravi bon nombre de mâles à travers la planète pendant près de 70 ans, à grand coup de magazine chaud de la papatte, de bimbos robustement fournies au niveau des yeux pour les gens de petite taille, ou encore de voile levé sur des fantasmes d’icones à commencer par Marylin Monroe, 1ère pin up du premier numéro de Playboy, première d’une très très longue série ouvrant la voie et certaines braguettes devant les plus simples appareils de Pamela Anderon, Lindsey Lohan, ou Johann Collins…oui pas toujours top inspiré le père Hufner.
Il n’empêche, si ce vieux brigand d’Hefner avait ses travers et une face un peu beaucoup trouble (il se murmure que le vieux bonhomme aurait permis à certaines stars de profiter et d’abuser de jeunes pouponnettes dans des limites très très limite), il a sans aucun doute permis à de nombreuses générations de ranger leurs crucifies d’apparat pour se pencher beaucoup plus sur les joies de la voltige érotique que sur une austérité de vie ennuyeuse confinant parfois au pétage de plomb à l’intérieur du slip et par conséquence de générer l’aigreur et la frustration jamais très saine voire même pas sainte d’une vie sans sexe.
Si Hugh avait pu accueillir en son manoir ce bon taré de Stephen Paddock qui, perché du haut de son 32ème étage de Las Vegas, a bousillé définitivement la vie de près de 200 personnes lundi dernier et donc par ricochet de centaines de familles, *culé, nul doute que la lecture de 60 ans de Playboy et, à l’occasion, un bon tirage de nouille à sec, lui aurait bien probablement donné l’occasion de sortir d’autres cartouches de frustration plus que celles issues d’un fusil mitrailleur, *culé.
Si Hugh avait envoyé par mandat un bonne pile de son célèbre canard au lapin dans un petit supermarché de Lyon, là où le désormais en enfer taré a été pris la main dans le sac à faire du vol à l’étalage puis libéré la veille de voler la vie de deux jeunes femmes innocentes au couteau sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille, peut-être, je dis bien peut-être, que la passion naissante pour des big boobs, aurait permis à ce fou malade de 29 ans de revoir ses priorités, au premier rang desquelles prendre la vie du côté léger et dénudé plus que de gueuler son amour fanatique envers un truc là haut dont la présence reste à prouver à tout jamais, qui décidemment aura bien foutu le bordel depuis la nuit des temps, et éviter de briser une fois encore des destins qui n’avaient rien demandé à personne, à part simplement vivre.
Car oui, à l’heure où le retour au fondamentalisme, au puritanisme à la con, aux fondamentaux de l’austérité étroite, le tout saupoudré de menaces débiles de se mettre sur la gueule entre coréens du nord et ricains pas bien finis pourtant arrivés tout en haut de l’échelle de la bannière étoilée, revient en force ; à l’heure où chaque jour les petits pas légers d’un Hugh Hefner, qui sous de fausses apparences perverties, avaient discrètement permis à des générations de se libérer de menottes d’une pensée unique pas franchement fun ; voilà un maitre lapin qui va manquer à cette planète, parce que oui, avouons le, le sexe, la frivolité, le touche pipi, quoiqu’on en dise, n’ont jamais tué personne, jusqu’à preuve du contraire.
Bite in peace Hugh,
J’vous embrasse.
The world best american’s band
Mais qui a t il dans ce disque pour que l'on devine avec constance, une ironie et un recul qui fera tout le charme de cet album flambant neuf? Bon évidemment quand on intitule l'objet "THE WORLD’S BEST AMERICAN BAND", on fait preuve d'un humour assez réjouissant. Mais il faut avoir les épaules pour assumer cela!
Mais le groupe des frères Wilkerson est plutôt costaud. Les gaillards ont commencé avec un garage rock qui correspondait à leur jeune énergie de Louisville dans le Kentucky. Ce second opus se montre beaucoup plus aventureux. Cela reste un gros rock de jeunesse, qui fera danser les Wasp rebelles et quelques déglingués un peu partout dans le Monde.
En bon groupe américain, White Reaper savent faire dans l'efficacité la plus flamboyante. Il y a du muscle dans la mélodie. Il y a des refrains qui font suer. Il y a quelques thèmes qui donneraient bien l'envie de se rentrer dedans, bêtement. D'ailleurs la voix de Tony, le leader du groupe a un aspect punk qui nous ferait presque regresser.
Le "Meilleur groupe américain du Monde" est plus amusant à suivre dans sa musique, assez loufoque, car elle ne fait pas dans l'ersatz du punk Californien qui pousse et qui mousse. Non, les références sont plus bariolées et parfois honteuses. On penserait à Bryan Adams dans les années 80, The Cars ou des groupes sudistes comme 38 Special ou Styx.
Ils font dans l'héroïsme glorieux mais avec les moyens du bord. Ils ne sont pas dans la surenchère technologique comme Muse. Ils n'ont pas grand chose à dire. Mais ils semblent juste appréciés de faire bouger les foules. Ils ont un coté populaire sans être péjoratif. Car les morceaux provoquent une spirale de moments assez heureux, un peu crétins mais totalement drôles.
En plus de gonfler les muscles, les gars de White Reaper ont de la bonne humeur à montrer. On les remercie pour cela! Peut être le meilleur groupe américain de sales gosses!
Polyvinyl - 2017