Wind river
Eloge d’un acteur. Western moderne. Polar Glacial. Réflexion sur le deuil et la vengeance… Wind River est un grand film américain.
Il y a deux types à suivre ici. D’un coté, l’acteur Jeremy Renner. De l’autre, Taylor Sheridan. Second couteau à Hollywood, Jeremy Renner fut révélé par Démineurs il y a une dizaine d’années. Depuis il a tourné dans pas mal de grosses machines mais le bonhomme n’a jamais eu l’occasion de concrétiser artistiquement sa notoriété. C’est fait. Le charisme de l’acteur impressionne. Petit et costaud, il n’a pas la carrure des grandes stars mais il interprète un pisteur perdu dans une enquête policière avec une force qui nous rappelle les plus belles étoiles d’Hollywood.
Peut être est ce dû au talent de Taylor Sheridan ? Il est le scénariste à la mode depuis le succès de Scisario et Comancheria, deux polars percutants. Avec Wind River, il signe son second long métrage en tant que réalisateur et prouve qu’il sait raconter des histoires policières, sales et fascinantes.
Notre pisteur, endeuillé par la mort de sa fille il y a quelques années, est donc embauché par une agent du FBI pour l’aider à faire la lumière sur le meurtre d’une jeune femme dans une réserve indienne. Dans un Wyoming enneigé et austère, elle doit communiquer avec une population mise à mal et délaissée. Pour le pisteur, cette enquête est le moyen d’exorciser ses vieux démons.
Nous avons donc la structure d’un polar mais nous retrouvons toute l’iconographie du western. Avec au milieu un héros malmené par la vie qui ne sait que faire des lois et qui ronge sa culpabilité. Le réalisateur dénonce la condition des Indiens aux Etats Unis mais il réussit à faire entrer de l’émotion dans un thriller glacial.
C’est le coup de force de ce film qui prend par surprise. Il y a les beaux paysages, la belle héroïne et des types louches et patibulaires. Il y a surtout un beau portrait d’hommes meurtris et enfermés dans une solitude dévastatrice.
La place pathétique de l’homme dans la nature, l’immensité du monde et la petitesse de l’homme… Sheridan jongle avec des sujets connus mais pas évidents à manipuler. Tout en équilibre, il écrit une œuvre poignante, un polar rare et célèbre un acteur que l’on attendait plus. Mettez votre chaud manteau et filez au cinéma !
Avec Elisabeth Olsen, Jeremy Renner, Graham Greene et Kelsey Asbille – Metropolitan filmexport – 30 aout 2017 – 1h47
Robopocalypse
Aujourd'hui il pleut. Il nous semble loin le temps où l'on glandait à l'ombre, un bouquin à la main et un spritz dans l'autre, au fond d'un hamac!
Désolé mais pour l'été je ne veux pas être exigeant. Je ne veux pas me plonger dans de profondes réflexions sur la vie, l'amour, les vaches ou sur le nombril de l'auteur. Non, moi, j'aime (vous devez vous en rendre compte) les choses simples, carrés et sincères.
Comme je célèbre la série B tout le reste de l'année, en été, pendant mes congès, moi je me plonge dans une littérature détendu, de genre et si possible facile d'accès. Tous les atouts que semble avoir le livre Robopocalypse.
Avec un titre comme ça, on pense déjà que l'on tient une pépite qui va nous vider le disque dur! C'est le cas. Spielberg veut adapter prochainement ce livre écrit par Daniel H Wilson. Il a réussi à transender Le Parc Jurassique (moi j'ai l'édition où c'est écrit comme cela) de Michael Crichton, alors pourquoi pas?
En attendant l'écrivan reprend un peu la formule de Max Brooks avec World War Z. Il s'agit d'un ensemble de documents qui résume la révolution des robots après l'invention d'une intelligence artificielle nommé Archos!
De là on voit émerger quelques figures importantes qui sauveront l'humanité d'attaques sournoises des objets automatisés et des robots. Finalement durant une bonne partie du bouquin nous fait plus penser à Maximum Overdrive de Stephen King, joyeux nanar où les objets se retournaient contre les humains en écoutant du ACDC, à cause d'une cométe qui détraque tout.
Là c'est un peu pareil. Les personnages doivent surmonter un monde qui se détraque et se prennent dans la tronche une guerre mondiale qui plairait beaucoup à tous les robots vu dans la saga Terminator.
On est donc en terrain connu. Le récit ressemble malgré sa forme de correspondances à un scénario catastrophe. Il y a tout pour plaire à Hollywood. Ce n'est pas original mais ca fait le job comme on dit. La mission est remplie: divertissant et parfait pour l'été au soleil!
Pocket - 480 pages
Peasant
Excentrique et britannique, Richard Dawson est bel et bien Anglais. Son sixième disque prouve encore que de l'autre coté de la Manche, on a le droit d'être original! Une bonne raison de regretter le Brexit!
On espère que Richard Dawson réussira un jour à sortir des frontières du Royaume Uni. Ce gars rondouillard de Newcastle est un artiste qui doit absolument être connu ailleurs: il nous console avec le flegme anglais et leurs douces envies d'absurdité. Peasant, son nouvel album, est une aventure. Une vraie de vraie.
Elle commence avec une chanson sous la forme d'une conversation entre deux cuivres. Et l'aventure prend de l'ampleur avec Ogre, un titre de sept minutes qui se la joue troubadour et kermesse. Une réussite que confirme Soldier où Richard Dawson montre qu'il joue bien de la guitare avec des cordes en nylon. L'entrée en matière a en tout cas tout pour réveiller notre curiosité.
La voix est parfois hésitante mais elle ne cache jamais le courage et l'ambition de ce drôle de géotrouvetout de la folk anglaise. Dans la disonnance, il trouve néanmoins un équilibre grace à des paroles denses et des arrangements beaucoup plus justes. Weaver impressionne par ce style artisanal mais derrière très téméraire.
Prostitute souligne l'importance des paroles. Chez lui, c'est un instrument et les limites de la voix peuvent ainsi devenir un atout. Il rappelle un peu le Peter Gabriel des premiers albums de Genesis. Il se donne un air de barde loufoque, imprégné les traditions qui remontent à plusieurs siècles!
C'est Tom Waits qui tenterait une imitation d'Assurantourix dans Astérix! C'est le pays de l'approximation sauf que c'est joliment travaillé. Shapeshifter est totalement abordable même si le musicien semble se saborder lui même. Il aime jouer sur le fil du rasoir, sur des petits riens qui vont tout de même faire la différence. Un blues détraqué, voilà ce qu'il y a dans ce disque étonnant!
Scientist est un banquet festif ou un joyeuse partouze avant gardiste. C'est gargantuesque tout simplement. Son genre "a peu près" révèle un incroyable chanteur déroutant mais d'une générosité à toute épreuve. Il nous en impose mais jamais il nous fait fuir. Même le début chaotique de Hob nous emmène vers une certaine douceur, même un mysticisme étrange.
Beggar vient conclure avec sept nouvelles minutes d'inventions plus ou moins déroutantes puis No-One termine cette aventure assez folle sur une note encore d'espièglerie. Joyeux bouffon, habile conteur, musicien avant gardiste, Richard Dawson est typiquement british... s'il vous plait ne partez pas!!!!
domino - 2017
Hitchhicker
Nouvel album du chanteur Canadien? Oui et non! Après Zuma en 1975, Neil Young cherchait l'inspiration chez son complice David Briggs et lachait des pépites acoustiques avant de faire un disque avec Stephen Stills qui ne restera pas dans l'Histoire. Bref, il oublie un peu que ce disque enregistré en une nuit, qui rentre dans la légende. Il existe pour de bon et tombe enfin entre nos mains quarante plus tard.
Le plaisir et le talent sont intacts! Le type est tellement prolifique que les vieux disques, les vrais mythes finissent par remonter à la surface. Neil Young est généreux. Il a lancé une collection d'archives remarquable. Il n'a pas peur de regarder l'éclat de son glorieux passé.
On voit à quel point le talent est régulier chez cette tête chercheuse du rock, touche à tout souvent génial. Prolixe, Neil Young sort des disques à qualité variable mais il a la foi du jeune converti. En réalité Hitchhiker est composé de morceaux que le musicien utilisera par la suite. Il n'y a que deux véritables inédits.
En réalité, le disque est né de sa complicité avec David Briggs, le producteur de ses débuts. A l'aise dans son studio à Malibu, il tente de belles mélodies qui donneront plus tard des chefs d'oeuvre comme Pocahontas ou Captain Kennedy.
Ce que l'on ressent c'est le génie folk à l'état pur. La musique est simple, délicate est astucieuse. Sa voix est subtile et donne le frisson plus d'une fois. On vibre sur sur certains accords. C'est un trésor caché ce nouvel album, officiellement le 38e du Loner.
Il y a tout ce que l'on aime chez le bonhomme: cette façon de confronter ses convictions, à la musique, à la réalité, à la politique. Il vit pleiment ses compositions, toujours aussi influencées par les grands mythes américains. Il court après le lyrisme et la transcendance. Même avec une simple guitare.
En trente minutes, on est retourné par ces chansons incroyables, que l'on rédécouvre et que l'on va prendre plaisir à réécouter. Neil Young a eu raison de sortir cette veillerie. Il scintille avec un éclat inouï et montre une nouvelle fois l'importance de cet artiste hors norme, qui devrait parler encore de lui dans quelques mois avec des nouveautés, des vieilleries, on s'en moque tellement il est simplement énorme!
Dunkerque
PARCE QU'IL N'Y A QUE LES IDIOTS QUI NE CHANGENT PAS D'AVIS, C'EST BIEN CONNU, ET QUE JE SUIS LOIN D'ETRE IDIOTE HEIN?!! ALORS MOI, ALLER VOIR UN FILM DE GUERRE! ET MOI, ALLER VOIR UN FILM DE NOLAN ! ET SURTOUT MOI, ADORER UN FILM DE GUERRE FAIT PAR NOLAN, ET BIEN OUI, MAIS ALORS UN GRAND OUI, COUP DE COEUR PAS IDIOT POUR UN FILM DE GUERRE !
NAN MAIS SERIEUX OU EST PASSÉ NOLAN, LE REALISATEUR HOLLYWOODIEN ?! NE ME DITES PAS, QU'IL RESTE PLANQUÉ DANS SA TRANCHEE, SI C'EST POUR FAIRE DES FILMS COMME CELUI CI. C'ETAIT TOUT SE QU'ON NE VOIT JAMAIS DANS LES FILMS DE GUERRE, TRES PEU DE DIALOGUES (VRAIMENT TRES PEU, JE DIRAIS UNE CINQUANTAINE) ET PAS DE SANG (UN PEU MAIS BEAUCOUP MOINS QU'ON POURRAIT CROIRE), MAIS UNE IMMERSION SENSORIELLE AU COEUR MÊME DE CETTE GUERRE.
ON A L'IMPRESSION D'ETRE A LA PLACE DE SES SOLDATS, COMME SI ABDELLATIF KECHICHE AVAIT DONNÉ UN PETIT COURS DE GROS PLANS ET D'INTRUSION DANS L'ESPACE PERSONNEL A NOLAN. EN MOINS TRASH TOUT DE MÊME MAIS ON RESSENT UNE EMOTION DINGUE, C'EST PAS COMME SI ON NE CONNAISSAIT PAS L'HISTOIRE MAIS PERSO J'AI RAREMENT AUTANT STRESSÉ AU CINEMA.
C'EST SIMPLE J'AI PLUS D'ONGLE, QUE DIS JE, PLUS DE DOIGTS ! LA MISE EN SCENE EST D'UNE BEAUTE ET D'UNE INTELLIGENCE RARE. PLUTOT QUE DE FAIRE UN VULGAIRE FILM DE GUERRE OU FAUT BIEN SE LE DIRE ON SE FAIT UN PEU CHIER, LA ON EST COMPLETEMENT IMMERGÉ DES LA PREMIERE SECONDE DU FILM, GRÂCE A LA BANDE SON, CETTE FOIS CI ON NE POURRA PAS DIRE QU'ON Y A PAS FAIT ATTENTION MAIS PUTAIN QUE C'ETAIT BON.
DE BOUT EN BOUT JUSQU'A LA LIBERATION, ON ENTEND LES MOTEURS QUI HURLENT, LES BATEAUX QUI COULENT, LES AVIONS QUI VOLENT ( BA OUI HEIN), C'EST UNE MELODIE STRIDENTE QUI RENVERSE LE FILM PLUS LOIN QU'UN FILM LAMBDA ET C'EST LA TOUTE SA FORCE, JE ME DIS MEME QU'EN IMAX ON DOIT PRENDRE UN PIED D'ENFER.
ALORS BIEN SUR, L'ECOUTER SANS LES IMAGES JE VOUS LE DIS DE SUITE, CA REND RIEN, MAIS SUR ECRAN, CA DONNE UN IMPACT TELLEMENT FORT A L'IMAGE.....ON OBSERVE LES TROIS POLES DE LA REBELLION ET DE LA RESISTANCE, LA TERRE, LA MER, ET LES AIRS. C'EST TELLEMENT BIEN FILMÉ QU'ON Y RESTERAIT BIEN ENCORE SUR CETTE PLAGE DE DUNKERQUE.
EN PLUS NOLAN RECYCLE SES ACTEURS DE BATMAN , ALORS MERCI D'AVOIR OUBLIÉ BALE , ALLELUIA ET MERCI D'AVOIR RECUPERÉ TOM HARDY ET CILLIAN MURPHY ET CE PETIT NOUVEAU, FIONN WHITEHEAD JUSTE WHAOU. LE SEUL POINT NEGATIF PARCE QU'IL FAUT BIEN EN VOIR UN C'EST QU'ON A PAS L'IMPRESSION QU'IL Y AI 400 000 SOLDATS À SAUVER MAIS PLUTOT 400. A PART CA, JE VIENS DE ME PRENDRE UNE BONNE CLAQUE, COMME QUOI TOUT LE MONDE A DROIT A UNE SECONDE CHANCE MÊME NOLAN .
AVIS AUX AMATEURS
Avec Kenneth Branagh, Tom Hardy, Mark Rylance et Harry Stiles - Warner Bros - 17 juillet 2017 - 1h45
La vie secrète des chats, Super Félin Nanny…Episode 2-2
Appelons un chat un chat, je vous vois de là vous lécher les babines et vous astiquer vos petites papattes pleine de poils depuis une semaine en attendant la suite de cette chronique dédiée au déjà feu mais quasi-culte « La vie secrète des chats » ; car oui, c’est déjà fini, ma chronique y est-elle pour quelques chose ??? Ahaha, à votre avis !!! Bien sûr ! Que non.
Après avoir teasé la semaine dernière, ah ça, j’ai teasé, teasé éééé, féline, pour qu’elle revienne, entrons si vous le voulez bien, en même temps avez-vous le choix, le chat, oui le choix, bah non, dans la griffe du sujet !
« La vie secrète des chats », mixe et remixe toutes les bonnes recettes de la télé des années 2000, du coaching, de la caméra cachée secrète, du confessionnal, un comportement inadapté méritant l’intervention d’un spécialiste…mais ici pour les chats et leurs maitres. Souvent maîtresses d’ailleurs, de là à dire, que contre toute attente l’homme n’est finalement pas très porté chatte, il n’y a qu’une patte !
Mais après tout, le chat tout autant que l’homme, dans son mal être n’a-t-il pas lui aussi le droit de voir orienter sa vie sous les projecteurs de la plus grande chaine française, même un dimanche après-midi d’été à l’heure de la sieste ! Mais bien sûr que si.
Déjà, comment ne pas sombrer dans des séances de psy à rallonge quand on commence sa vie avec un prénom qui confine au pseudo de fille de joie dans un bordel de la Jonquera spécialiste des danses massage avec option fin joyeuse comme Kimmy, Poupoune, Crayonne, Plume ou Vixen, fatalement, angora ou pas, tu souffres.
Pis ! Quand touuttttteee la journée, malgré ton âge chat avancé, donc ton âge multiplié sept, ou truc dans le genre, donc t’as 6 ans, en fait t’en as 42 ma fille, la choucroutière blasée qui t’élève te parle comme à un môme de 1ère année de maternelle avant d’aller sur le pot, ou, cycle de la vie oblige, comme à un centenaire en mode pension des Tulipes Bleues de Vesoul façon paille pour manger sa soupe, oups pipi dans slip, oups ça sent le pas lavé depuis 3 semaines dans les plis, oui, tu peux juste avoir comme une envie de t’affirmer en terrorisant tes colocataires félins fraichement arrivés suite adoption non prévue ou encore ravager le papier peint, la dentelle point de croix du canapé La Redoute acheté en 89, tout ça sous l’œil des caméras Cerbere placées par TF1 !
Car oui, malgré ton illettrisme avéré, ton expression restreinte à un simple miaou miaou qui d’ailleurs fait même pas franchement miaou miaou à bien t’écouter, t’es pas complètement con toi le chat ! Tu sais bien qu’il se passe un truc dans la baraque, tu vois bien qu’une nana payée grassement par une chaine de télé va venir te pourrir la vie et te donner des ordres, probablement de la même trempe que la véto qui 3 ans avant t’avait coupé les roubignolles sous le fallacieux prétexte que tu ne t’enfuisses plus les soirs d’hiver pour aller mettre des coups de mini zob à pic de chat (si si, le chat à des épines sur la zob, j’avais lu ça une fois dans un Femme Actuelle de ma mère, si si) dans le cucul de Petouchka, la chatte asiatique des voisins. Depuis, de fait, tu ne coures plus, tu ne bouges plus, tu ne baises plus, tu bouffes comme huit, enfin comme sept, truc de l’âge toussa toussa, et t’as pris un poids mon cochon !!! D’ailleurs, elle l’a dit la coach à ta maitresse, « non mais dites donc, c’est plus un chat c’est un Marcassin le Broubi» ; car oui, tu t’appelles Broubi, ta maitresse de 55 ans, mariée, 3 enfants, si si, c’est marqué dessus, était fan de Dallas et des Ewing, du coup t’as eu le droit à Broubi, car Broubi Ewing, mouhahahaha !!!
Tu m’étonnes que tu sois grave vénère, et là, par-dessus le marché, ta rémission va passer par un coaching devant des millions de beaufs un dimanche aprèm…mais baaaarrreeeee toi. Freine sur les croquettes, fais trois tours de jardin par jour, expérimente les sauts armoires-canapé-armoires-table basse pour retrouver le poil et la ligne de tes 2 ans, et tiirrrreeee toi !!!
Et justement, sans doute notre flux cognitif chroniqueur-chat, bien connu des grands mediums, tu vas faire une tentative de fuite mon brave Broubi ; mais ils le sentaient venir les enfoirés, ils avaient mis du barbelé de partout, ils t’ont même mis un GPS dans le poil les mesquins, et voilà que ta fugue est décortiquée façon palette de foot dans J+1 avec tout ton parcours sur un écran géant par la bande des vétos malfaisants !!! et à qui ils la montrent ta tentative d’évasion, et bien à Lidia, ta maitresse, oulalalalalalalala, comment tu vas morfler mon Broubi, toi mon frère, toi mon ami, toi mon pote de toujours, moi le défenseur des libertés, des libres penseurs chats, hardant pionnier de l’anti-caisse qui te sert de chiotte, mais va pisser où bon te semble, déjà qu’ils t’ont enlevé ta masculinité et que tu ne peux plus aller te tringler Petouchka façon mammouth sur brebis derrière la poubelle eco spéciale emballage carton de Mme Martin, la voisine du pavillon N°69 de la rue des Minimes, oui 69 !!! Comme pour mieux te narguer ! Le fumiers, les sans cœur, les renégats !!!
Mais attends, c’est pas tout, ils t’ont même suivi en t’accrochant une mini Go Pro sur les oreilles afin de voir où tu allais fumer des spliffs croquettes avec tes potes le samedi soir. Horreur, ils découvrent que tu dois traverser une départementale sur le chemin, une de leur bande de coachs s’interroge (véridique) « mais comment fait il pour traverser avec toutes ces voitures !?!? »…réponse après analyse de ta Go Pro… « Bah en fait il attend qu’il n’y ait plus de voiture pour traverser »…ah oui, ils te prennent vraiment pour un teubé mon brave Broubi. Mais toi, t’es pas un Ewing pour rien…be punk ! Broubiiiiiii ton univvveeerssss impitoyaaaabbblllleeeeeee ! Tattataaaa tadaaaaa !
Allez, j’vous embrasse.
LA Rush
Petite promenade à Venice Beach en compagnie d'un Bruce Willis vieillissant. Exotique!
Depuis quelques années Bruce Willis suit les traces de son ami, Nicolas Cage. Un coup, il joue dans un chouette film; souvent, il cumule les polars pas très bien ficelés et des séries B qui sentent fort le petit budget très prétentieux. Après avoir démoli la franchise Die Hard, Bruce Willis tourne pour payer ses dettes...
Comme une vieille star de cinéma, il n'a plus l'éclat d'antan mais traine son bon vieux mythe de dur à cuire dans des métrages plus ou moins cyniques. Cela va donc très bien à son personnage, Steve, un détective privé qui bosse uniquement à Venice Beach, quartier très folklorique de Los Angeles. Il a de vieux copains dans la cité, il fait du skate et du surf, il n'a pas peur des méchants: c'est un Californien assez marrant!
Il y a deux choses qui comptent dans la vie: ses amitiés et son chien. Ce dernier est un jour kidnappé par un gang qui vend de la drogue et ca rend dingue notre héros! Comme on est à LA, on est dans le décor de Pulp Fiction et en plus Bruce Willis a fait parti de cette légendaire aventure! Donc LA Rush lorgne sur l'oeuvre de Tarantino.
C'est un récit sur des héros et des badguys aux petits pieds. Ils sont tous drôles et pathétiques. Ils se perdent dans un enquête qui frole l'absurde. Comme chez Tarantino, il y a tout un tas de personnages délirants qui font des monologues héroïques. En plus il y a un casting local et sympa: John Goodman, Adam Goldberg et Famke Janssen.
Les frères Cullen, les réalisateurs, promènent donc l'ancienne star dans un univers où la violence est un accessoire et le bon mot est totalement obligatoire. Ils ne réservent pas de surprise au spectateur qui a le droit de s'endormir devant ce film un peu trop cool mais très californien dans l'esprit! On est très loin du rush!!!
Avec Bruce Willis, Jason Momoa, Famke Janssen et John Goodman - 2017
La Saboteuse
En Angleterre, le jazz connait des mutations étranges et fantastique. Une petite Anglaise féminise la trompette avec un talent hors norme. Un disque spectaculaire!
Ses parents viennent du Barhein. Il y a dans sa musique une petite touche orientale qui montre bien la fierté de la jeune femme. Elle a le culot de vouloir nous faire danser avec du jazz. Vous vous rendez compte? Comme Ibrahim Maalouf, elle risque de ne pas être très bien vue par les pisse froids et les gardiens du temple!
Mais Yazz Ahmed est comme pas mal de ses camarades britanniques: elle en a marre du jazz en costard et sophistiqué. A Londres, le melting pot déborde sur la musique et le jazz absorbe ces derniers temps de nombreuses influences. Le Moyen Orient s'invite donc dans cette musique exigeante.
Ce que l'on aime chez cette trompettiste c'est son humilité. Il y a pas de démonstration dans ce disque. C'est clairement une invitation à l'évasion et l'épicurisme. Les instruments se répondent avec politesse mais compose une mosaïque sonore plus complexe et en tout point fascinante.
Copine de Radiohead, la musicienne n'a pas peur de s'échapper vers des tentations atmosphériques et fabriquer des ambiances qui nous ouvrent le champ des possibles. C'est une musique de rêve. Comme le groupe anglais, Yazz Ahmed fait sauter les verrous avec une élégance féminine (elle est accompagnée par un groupe de filles souvent) et un savoir faire incroyable.
On est bluffé par son souffle plein d'esprit et on apprécie plus les prises de risque dans les arrangements et la production. C'est un album qui fait du bien au moral et on est ravie que la jeune femme sabote les conventions! Qu'elle continue!
Naim Records - 2017
Death Note
Comme Netflix se diffuse sur toute la planète. Il faut plaire à tout le monde et donc proposer des spectacles qui ont le défaut d'être très très très lissés. La preuve avec cette adaptation décevante d'un manga fameux!
Games of throne cartonne à la télévision. Netflix bouscule le mode de consommation de longs métrages. Le box office de cette année se casse la gueule. La prophétie sur la fragilité du système hollywoddien faite par Spielberg en 2013 semble se réaliser. Mais les produits proposés par Netflix sont tout de même douteux!
Car l'adaptation du célèbre manga n'est pas à la hauteur du succès de l'oeuvre. Finalement, cela ressemble beaucoup à une série B sans ambition, avec un vilain monstre, deux trois meurtres à la sauce Destination Finale (pour les non initiés, un adolescent a entre ses mains un livre qui peut décider du destin funeste des personnes dont on écrit le nom) et une enquête molle qui sert de récit peu inspiré.
Adam Wingard avait réalisé il y a quelques temps le très sympathique You're Next. Puis il s'est sauvagement crouté avec le remake, reboot, grosse daube Blairwitch et Death Note confirme que son talent est bien limité à une passion réelle pour le genre. On l'a chargé de mettre en scène le fameux Godzilla vs King Kong. On a toutes les raisons de s'inquiéter.
Néanmoins, Netflix a le mérite d'assurer le service minimum et de ne pas gacher ses productions qui seront diffusées mondialement. Donc Death Note n'est pas trop mal fichu. La musique, électro, est plutot flippante et bien attachée à son sujet. La lumière aussi pourrait en surprendre plus d'un. On ne peut que regretter un scénario pas très abouti, qui ne veut pas affronter les démons de la bédé initiale, pervers et diabolique. Il faut plaire à toute la planète. Le dieu de la mort est en tout cas beaucoup moins intéressant que le dieu de l'entertainment, Spielberg, devenu devin dans son village hollywoodien!
avec Nat Wolff, Margaret Qualley, Lakeith Stanfield et Paul Nakauchi - Netflix - 1h35