Wintres Woma
Un titre et on est amoureux. C'est une grand joie de vous annoncer le mariage entre mon oreille et le disque de James Elkington, musicien anglais perdu à Chicago. Un disque qui nous fait prendre l'air!
Make it up, premier morceau de ce disque inattendu est une petite tuerie. C'est de la pop dans tout ce qu'elle a d'essentiel, d'humain et de métaphysique. C'est une ritournelle qui nous rappelle que tout cela c'est de l'art aussi. Effectivement notre oreille va immédiatement se coller sur les airs simples de ce méconnu James Elkington.
Venu d'Angleterre, il fait de la folk du coté de Chicago et connait là bas un petit succès. On aimerait que les frontières explosent pour lui car son style et sa science impressionnent. Il fait de la folk effectivement mais il amène des touches variées et trouve toute l'espièglerie de son genre.
Il rappelle Richard Thompson, troubadour du rock mais l'influence de Chicago est présente. On retrouve ici ou là des attitudes jazzy et des idées plus rock. On va ainsi de suprise en surprise. Wintres Woma n'est pas un album charmant et séduisant. Il est exigeant et nous titille à chaque nouvelle chanson. Il joue avec notre curiosité en insistant sur l'ambiance anglaise ou l'enseignement américain. De toute façon l'ensemble a une belle et vraie personnalité!
Paradise of bachelors - 2017
La vie secrète des chats, Super Félin Nanny…Episode 1/2
AHhhhhhhh, vous m’avez manqué mes petits chatons, j’ai profité de mon été espagnol pour m’aiguiser mes griffes, affuter mes petites papattes, me faire dorer le poil et même si je me suis mis au Yoga, non, je n’arrive toujours pas m’auto lécher les chevilles pour vernir ma peau légèrement halée.
Vous me voyez venir, oui, nous allons parler animaux de compagnie en cette première chronique de la saison ; bien sûr, j’aurai pu revenir par fainéantise sur un énième été de la télé, ou encore teaser sur la rentrée riche en nouveautés, pas tant que ça en fait, et puis non, non de non, on se régale et régalera toujours des fonds de tiroir un peu nases qui remplissent les cases ou des concepts follement novateurs mais qui répondent désormais à deux angles cloisonnés : Soit une table ronde avec assis autour une foultitude de chroniqueurs payés à lécher les testiboules d’un animateur vedette, soit un/une spécialiste dans un domaine du quotidien qui vient coacher des braves vulgum pecus en telle difficulté qu’ils acceptent de déballer leur life devant une partie de la France fan de télé moisie.
Aujourd’hui : Option 2 !
Et attention, du précieux, du luxe, du j’me fous pas de votre tronche !
Et oui, ce jour-là, un dimanche de veille de rentrée, la pluie s’était invitée sur les rebords de mes fenêtre, les mines étaient partagées entre le blues grimpant de vacances déjà lointaines et le fatalisme d’un bien cliché « toutes les bonnes choses ont une fin » ; moi-même, sortant d’une sieste une nouvelle fois ronronnante attaquée juste après les premiers tours de Formule 1 en folie, et un réveil avec la mèche qui colle l’œil hagard mi-clos devant trois mecs à casque sur le podium du circuit de Monza ; je me demandais comment combler les quelques heures me rapprochant dangereusement de la préparation des cartables des enfants et du fameux « on va pas se coucher trop tard pour être en forme demain »…grrrrrrrr.
Dans un élan d’énergie que seuls les dimanche après-midi peuvent offrir, à savoir se lever du canapé, remettre ses baskets pourries du dimanche qui puent mais qu’on aime mettre justement le dimanche, aller jusqu’à la Senseo, se faire un café, revenir dans le salon, retirer les baskets qui puent, se remettre dans le canapé, prendre la zappette, zapper ; mes petits yeux curieux n’allaient pas beaucoup plus loin que la chaine 1, autrement dit depuis plus de 40 ans, TF1.
Et là, en 15 secondes de visionnage, dans un gloups de café, l’odeur des pompes qui m’alertait sur un nécessaire investissement rapide en la matière, j’entrevoyais un potentiel connerie de haut rang concernant ce « La vie secrète des chats »...
Bon, que des cerveaux « créatifs » de boite de prod aient eu l’idée il y a 15 ans de faire une émission proposant principalement à des gens du nord ou des belges de leur venir en aide face aux affres de leurs affreuses progénitures avec une Super Nanny, why not ; puis que ces mêmes cerveaux réussirent à vendre aux télés française pelle mêle le fait de mater des ados rebelles avec un musclor videur du Macumba Night de Valenciennes avec Pascal le Grand Frère, bon ok, ou encore de sauver du tirage de zizi nouille main gauche des paysans français en leur faisant découvrir l’amour de préférence dans le près, non mais là ça commence à faire beaucoup mais bon !!
Puis après de proposer à des futures mariées taille 44 de sauvagement bousiller les mariages de trois autres futures mariées en y allant de leurs critiques sur Tonton Michel et Tata Jackie tout à parce qu’ils ont dansé sur du Richard Gotainer, non mais là fallait s’arrêter hein, bah non ! vas-y que les mecs lancent sur la même base d’échanges au napalm fusée roquette terrain miné avec des couples qui se pourrissent la life pendant une semaine en allant pieuter les uns chez les autres dans des chambres d’hôtes aux papiers peints confins jaune pisse…et là tu te dis que les mecs vont s’apercevoir qu’il faut tout stopper car ça vire coquin ???
Bah non !!! Penses-tu ! je tire un nouveau tiroir, et vlan, super meilleur cuisinier pâtissier boulanger artisan top mega super chef émulsion feu de bois pot-au-feu même avec un bras en moins, maiiiiiiiiiiis vas-y urine moi sur la zappette et maroufle moi la pupille ; maroufler ah bah tiens justement, ta baraque est pourrie nase et en plus t’es moche comme une cuvette de chiotte hongroise, vlan, idée, on casse tout chez toi, on met des guss en salopette Mario-Luigi, tu fermes les yeux, t’as une baraque toute neuve, du moins en apparence, tu chiales, tes enfants aussi, du coup, ils se sentent plus pisser, ils pètent les plombs, t’habites le Nord, donc t’appelles Super Nanny, hein quoi elle est morte, ok, on en a une de remplacement, youpiiii, elle traumatise encore plus tes mômes, pas grave, z’ont quels âges ? 14 et 16, okkkkk, Pascal le Grand Frère, deux targnolles dans leurs joues biactol et ça repart ; comment ça ce ne sont pas tes mômes mais ceux de ta nouvelle femme Bianca que t’as rencontré sur le plateau de « C’est Mon Choix » spécial « Je ne peux pas m’empêcher de tromper mon conjoint avec des gens du personnel de chez Baboo » , ahhhhhhhhh !
Donc là, dans une nouvelle gorgée de café, effleurant l’idée que non O non, les mêmes cerveaux caillassés à la coke dans des hangars de la Seine-St-Denis n’ont pas pu avoir une nouvelle idée encore plus foireuse que les quelques unes citées précédemment…tu poses ta tasse, tu mets le son, une nana mode « coach » commente yeux rivés sur un écran les comportements d’un dénommé « Plume » qui serait en train de pourrir la vie à une dénommée « Minouchette »…tu crains le pire…t’as bien raison…oui, les mecs viennent de mettre à l’antenne un mix entre Secret Story et Super Nanny…mais pour des chats…
Et là…forcément, faut que je vous raconte…alors rendez-vous la semaine prochaine…pour l’épisode 2. Miaou bisous j’vous embrasse
Powerplant
Désormais nous avons un président qui parle très bien. Il utilise de jolis mots désuets et conjugue à des temps que plus personne n'utilise. C'est un jeune qui parle comme un vieux. Notre président devrait plaire aux grands mères, aux professeurs de latin et même à des gens de droite!
Il est poli et bien coiffé. Il a une poigne de fer. Mais franchement, on a peut être besoin d'un contre coup! D'une anti-thèse. D'un nemesis! Je propose alors le gentil coté punk de Girlpool. On est au début du mandat de notre jeune président: on ne va pas lui coller des gros poilus vikings qui picolent de l'aquavit dans leurs guitares. Les filles de ce groupe de Los Angeles sont de toute façon plus fofolles que notre président. Un peu plus jeunes aussi. Mais comme notre président, elles ne sont pas méchantes.
Certes, elles apprécient les grosses guitares et les rythmes binaires, bêtes et disciplinés. Notre président a bien travaillé pendant des milliers d'adolescents se sont pris pour Kurt Cobain dans les années 90! Girlpool a visiblement bien réécouté les disques de tout ce qui vient de Seattle.
Ce qu'elles ont bien compris, c'est que la mélodie peut résister à des murs de sons, des hurluments électriques ou une batterie un peu trop cognée. L'harmonie doit subsister malgré les débauches d'énergie et c'est bien ce que l'on entend dans ce rafraichissant disque de rock entre grunge et folk. Les filles, aidés par un batteur compétent, aiment sortir des sentiers battus mais ne veulent pas choquer le bourgeois. Un peu comme notre président.
Finalement elles ne peuvent pas être à l'opposé de notre président. Comme lui, elles possèdent cette qualité de l'équilibre. C'est un peu voyant parfois mais le duo arrive à nous replonger dans ce son un peu cradingue mais finalement assez romanesque. Ca a l'air assez bruyant de loin mais quand on est attentif, on entend des arrangement plutôt délicats et les deux voix se lovent parfaitement.
Bon bah, pour le chef de l'état, on va peut être lui envoyer du tordu metalleux. Ces deux punkettes sont trop gentilles et leur album est totalement conseillé. Notre président pourrait aimer!
Anti- 2017
Baby Driver
C'est un film sur le rêve américain. C'est un film sur les mythes. C'est un polar qui passe à la vitesse supérieure constamment. Jusqu'à l'excès peut être!
Edgar Wright est un réalisateur à surveiller. Depuis le succès de Shaun of the Dead, le réalisateur anglais a montré qu'il avait tout compris à la contre culture et aux geeks. C'est un surdoué de l'image et un passionné. Il ne réussit pas toujours ses films mais le type a du coeur et cela se ressent!
C'est ce qui rend son cinéma sympa! Baby Driver avec son casting sympa et ses grosses bagnoles a tout pour être le spectacle fun et direct! C'est le cas dans une super première partie où l'on découvre un chauffeur pour casses qui souffre des oreilles et écoute de la musique pour se concentrer à sa conduite spectaculaire!
Billy Elliott de la grande vitesse, le jeune homme doit du pognon à un mafieux paternaliste et sa dette sera épongée après un dernier braquage. Evidemment rien ne va se passer comme prévu. Dans cette seconde moitié, on est en terrain connu et le réalisateur se concentre sur son récit. Il est musclé et enlevé. Un Drive avec de l'humour et de la dérision.
Wright lorgne sur Tarantino et c'est bien normal car il cherche à mettre en scène des mythes qui lui plaisent et le nourrissent. Les voyous au grand coeur. Le méchant psychopathe. La musique cool. Les voitures comme symbole de la liberté. Wright est en Amérique et danse littéralement autour de ces thèmes.
On est d'abod halluciné par la première partie, véritable chorégraphie exaltée où tout se mêle joyeusement! Puis ca freine un peu à cause d'un embouteillage de seconds rôles connus mais trop stéréotypés pour surprendre. Mais Wright a vraiment l'envie de renouveler le genre de la poursuite en bagnoles. Les cascades sont tournoyantes et on redécouvre un peu le plaisir du carambolages photogéniques après des années de Fast & Furious.
Ce n'est donc pas le grand film attendu mais Wright se fait plaisir et arrive à partager cela avec nous. Pressé, hors limite parfois, un peu de calme lui permettra sûrement un jour de réaliser un très grand film.
Avec Kevin Spacey, Ansel Elgort, Lily James et Jon Hamm - Sony - 19 juillet 2017 - 1h50
Boustrophedon
C'est un garçon généreux! Nicolas Paugam pense à nous, le petit consommateur d'informations stressantes. Il nous propose un constat simple:nous sommes surmenés (Surmenage a Paris) et en même temps il nous fait une petite leçon de... pop.
Tant de légèreté et de joliesse, on ne s'attendait pas à ça de la part d'un artisant assez discret et attachant. En quelques notes, on pense déjà à la poésie décalée des Innocents qui s'y connaissent en matière de ritournelles indestructibles! Nicolas Paugam pourrait exploser avec ce disque: on voudrait qu'il reste notre secret mais il est finalement tant que la reconnaissance lui soit offerte.
Car dans ce disque il y a tout ce que l'on aime dans la pop. De la candeur qui se love à de la gravité. Comme la pochette faite de collages, le disque est fait de bric et de broc mais trouve l'harmonie. Il arrive même à composer une chanson sur le Bataclan d'une douceur qui fait du bien au coeur et à la tête.
On ne sait pas trop ce qu'est "Boustrophedon" (un virage du sens de lecture en quelque sorte) mais c'est visiblement très bon pour la santé. Et les oreilles. C'est sûrement la formule secrète qu'il a trouvé pour avoir cette grâce incroyable, espiègle et lyrique qui fait tout le charme de cette collection subtile de chansons.
Ca faisait longtemps que l'on n'avait pas entendu de la pop aussi bien découpée en version française. Il y a de la fraicheur et de la fantaisie. C'est dans les détails que l'on entend la grace. C'est vraiment une révélation. Ca y est, c'est fait: on a la notre pour la rentrée!
Microcultures - 2017
And Then Like Lions
La prmemière chanson vous promène. Un rythme mid tempo et pas mal d'instruments pour vous kidnapper vers un ailleurs paisible et champêtre. La voix du chanteur est joliment perché sur arbre qui vous ferait croire à une forêt fleuri et britannique. Le titre a un redoutable pouvoir d'évasion: c'est cette espèce de fantasme qui fait des chanteurs anglais, les descendants des bardes celtes.
Il y a chez Blind Pilot, ce mysticisme discret caché derrière un savoir faire très terre à terre. Pour eux, sans trop réfléchir, on dirait qu'ils sont efficace. Comme Mumfords & Sons. Ce sont de solides gaillards cachés derrière des oripeaux simples et rupestres.
Abve
ATO Records
Que dios nos perdone
Un thriller espagnol qui file des frissons et qui donne chaud!
Le détective Velarde a un charisme d'huitre. Il mène ses enquêtes de manière déconcertante. Il a des des costards trop grands. Il est timide et bègue. En tout cas, il met parfois mal à l'aise son partenaire, l'inspecteur Alfaro. Lui, c'est un grande gueule et un sanguin dont se méfie le commissariat. Ce ne sont pas des héros mais des types ordinaires dans une Espagne en crise, en 2011, quelques jours avant l'arrivée du pape Benoit XVI.
Pourtant le spectateur va presque se sentir en sécurité entre ces deux policiers atypiques lorsqu'ils sont en charge d'un crime abominable. Ils devinent rapidement aqu'il y a a à Madrid un serial killer qui en veut aux petites vieilles.
Les crimes crapuleux se succèdent et les deux hommes vont être vampirisés par cette chasse au tueur! Rodrigo Sorogoyen, le cinéaste, ne va rien nous épargner et nous plonger dans les zones d'ombre d'une société meurtrie par la crise et l'indifférence.
Le contexte a son importance. Le diable est dans les détails et nos deux policiers vont froler la folie pour comprendre l'affreux criminel qu'ils poursuivent. C'est un chemin de croix, éprouvant, urbain et diabolique.
La bonne idée c'est donc cette ville en effervescence où les deux héros vont se perdre, sous une chaleur accablante. En face de l'ignominie (attention aux âmes sensibles), les deux hommes prennent des coups et finissent assomer!
C'est une vraie enquête. Il y a des fausses pistes et des suspects. Les flics doivent chercher dans toutes les classes sociales s'il n'y a pas un fou qui s'acharne sur des femmes innocentes. Le film ne fait pas dans l'emphase mais parvient à créer un climat étrange, en dehors de toute zone de confort.
Les Espagnols sont doués pour le film de genre mais là sur un pitch casse gueule ("un flic bègue et un sosie de Jean Reno courent après un violeur de mamie), le jeune réalisateur évite les pièges et réinvente le polar en brossant un portrait noir (mais un peu long) de la société ibérique. C'est un film policier. Moderne et universel. Plus nuancé que les apparences. Les dieux sont avec nous: on a trouvé un bon film cet été!
Avec Antonio de la Torre, Roberto Álamo, Javier Pereira et Luis Zahera - le pacte - 09 aout 2017 - 2h06
Seven sisters
FILM D'ANTICIPATION QUI N'EST PAS SANS RAPPELER DANS LES GRANDES LIGNES, "TIME OUT" OU "BIENVENUE A GATTACA", CE N'EST PAS UN FILM D'ANDREW NICCOL MAIS DE TOMMY WIRKOLA, A QUI L'ON DOIT DE BONS PETITS FILMS D'HORREUR COMME "DEAD SNOW" OU "HANSEL ET GRETEL".
ET IL SE DEBROUILLE PLUTOT BIEN DANS LE GENRE FANTASTIQUE. DANS UN MONDE SURPEUPLÉ (EFFECTIVEMENT C'EST TRES OPPRESSANT VISUELLEMENT) OU LA POLITIQUE DE L'ENFANT UNIQUE REGNE D'UNE MAIN DE FER SOUS LE CONTROLE DE NICOLETTE CAYMAN, INTERPRETEE PAR GLENN CLOSE QUI EN DEHORS D'AVOIR PRIS UN SACRÉ COUP ME FAIT PENSER A KATE WINSLEY DANS DIVERGENTE.
AVEC UNE ESPECE DE FROIDEUR QUI CARACTERISE LES PATRONNES SADIQUECS APPAREMMENT ! NOOMI RAPACE JOUE LES ROLES DE LUNDI MARDI, MERCREDI, JEUDI, VENDREDI SAMEDI ET DIMANCHE. 7 ROLES DE CHOIX PUISQU'ELLES SONT BIEN DISSOCIABLES LES UNES DES AUTRES.
7 PERSONNALITÉS POUR UNE SEULE IDENTITÉ, L'OFFICIELLE PUISQUE C'EST LA POLITIQUE DU MOMENT, POUR UN FUTUR MEILLEUR BIEN EVIDEMENT. C'EST VRAIMENT BIEN FICHUE, TECHNIQUEMENT CA ENVOIE. ENTRE LES CASCADES DUPLIQUEES PAR 7 ET LES JOURS QUI SE RÉPÈTENT A VOIX HAUTES POUR ENTRETENIR L'IDENTITÉ PARFAITE.
IL Y A PLEIN DE BONS POINTS ET UNE TOUCHE D'HUMOUR ASSEZ HABILE QUI REND LES SCENES ASSEZ COCASSES. CA C'EST POUR LES 50 PREMIERES MINUTES DU FILM QUI SONT VRAIMENT INTRIGANTES ET INNOVANTES.
MAIS UNE FOIS LE PREMIER COUP DONNÉ SUR LA VERITABLE INTRIGUE, CA SE CASSE UN PEU LA FIGURE, ON RIT MAIS PAS QUAND IL FAUT, CA PERD EN CONSISTANCE ET EN INTENSITÉ.
ON A TELLEMENT ENVIE DE COMPRENDRE CETTE HISTOIRE QUE L'ON SE PERSUADE QUE LE DÉNOUEMENT SERA ENORME, MAIS LE GENIE QUE JE SUIS AVAIT TOUT DEVINÉ DES LE DEBUT DOMMAGE DONC !
MISE A PART CE POINT ETABLI ( QUE JE SUIS UN GENIE LOL). LE DEUXIEME ACTE EST BIEN CONVENU ET TÉLÉGUIDÉ, ALORS PEUT ETRE QUE LE PROJET EST TROP AMBITIEUX, PEUT ETRE AURAIT T IL DU SE LIMITER A 4 JUMELLES ET NOUS FAIRE GAGNER 30 MINUTES ....JE NE SAIS PAS...
MAIS IL Y A BEAUCOUP DE LONGUEURS ET QUELQUES SCENES INUTILES (CELLE DE CUL ENTRES AUTRE ET OUI) EN DEHORS DE NOOMI QUI EXCELLE, LES ROLES SECONDAIRES NE SONT PAS TERRIBLES TERRIBLES.
LE VÉRITABLE SUJET DU FILM, LA SURCONSOMMATION, LA SURPOPULATION, CE VERITABLE ENJEU POLITICO SCIENTIFIQUE A L'HEURE ACTUEL AUSSI EST BIEN EXPLOITÉ MAIS JE M'ATTENDAIS CLAIREMENT A BEAUCOUP PLUS ET MIEUX.
AVIS AUX AMATEURS
Avec Noomi Rapace, Willem Dafoe, Glenn Close et Marwan Kenzari - SND - 30 aout 2017 - 2h00
Wonder Woman
Version féminine et féministe du super héros, Wonder Woman est célèbre pour son génial générique de la vieille série des années 70! Que vaut la musique du très gros film qui vient de sortir sur l'Amazone?
C'est évidemment du très gros orchestre qui va accompagner les débuts de la solitaire Wonder Woman! Et pour cela, le studio Warner a fait appel à Rupert Gregson Williams, disciple absolu de Hans Zimmer, qui lui aussi savait vous en mettre plein la gueule et ce n'était pas un super héros.
Comme son frère Harry, Rupert a réussi à se faire une place à Hollywood avec de la musique épaisse, lyrique, qui colle aux bonbons. L'orchestre philharmonique va suer à grosses gouttes. C'est une promesse et elle n'est pas complètement tenue sur la bande originale de Wonder Woman.
Bah oui, l'ancien complice du comique Adam Sandler, a visiblement perdu de l'énergie après avoir écrit les partitions de gros films épiques: le dernier Tarzan et Tu Ne Tueras Point de Mel Gibson. La féminité du personnage a peut être adouci les humeurs de Rupert Gregson Williams.
Ne vous inquiétez pas: il y a bien des morceaux qui donnent l'envie d'envahir la Pologne. Il y a du grandiose avec des choeurs formidables mais il y a pas mal de phrasées qui se trainent en longueur. Ca lorgne sur du patriotisme un peu fatigué et quelques touches modernes sont malheureuses mais heureusement on peut les voir comme kitsch, à l'image du personnage central, une Amazone chez les humains, voilà le concept en schématisant!
Il y a donc des moments prenants mais le reste semble faire le lien assez mollement. C'est assez joli mais sans surprise à l'exception du riff qui pourrait être le thème de la super héroïne! Comme la plupart des productions autour des super héros, c'est trop long et pas assez intense. Pas vraiment super donc!
Les vacanciers, Emma Straub, éditions 10/18
Pour la plupart d’entre vous, les vacances sont finies et bien finies. Voici un livre qui vous en rappellera certaines sensations. La chaleur, l’eau, les repas entre amis qui traînent, les apéritifs sur la terrasse à n’en plus finir. Les retrouvailles, chaleureuses ou distantes.
Franny Post est écrivain et un peu journaliste. Dans la mode. Elle est aussi new-yorkaise dans l’âme, et presque sexagénaire. Franny Post aime régenter, décider, préparer. Faire ce qui est le mieux pour sa famille et ses amis.
Cet été, Franny et Jim vont fêter leurs trente-cinq ans de mariage. Et le diplôme de leur fille Sylvia. Ça vaut bien deux semaines de vacances à Majorque. Une amie leur a prêté une somptueuse villa avec piscine sur les hauteurs de Palma. Tout devrait se passer pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais voici qu’arrivent Charles, le meilleur –et seul ?- ami de Franny. Accompagné de son mari, Lawrence, ils sont présents mais la tête ailleurs. Un bébé : c’est ce dont ils rêvent et qu’ils attendent fébrilement.
Et voici que débarque Bobby, le fils aîné de Franny et Jim, archétype du raté. Accompagné de sa compagne Carmen, véritable erreur de casting dans ce huis clos.
L’ensemble pourrait paraître très convenu. Est-ce du premier degré, du second degré ? Ces deux gays quinquagénaires à la recherche d’une lesbienne allaitante, qui leur fournirait du lait maternel frais pour leur futur bébé, suscitent un certain agacement. On se croirait dans les pires clichés de la nouvelle génération homo.
Quant à la fille de Franny et Jim, ado mal dégrossie, elle ne semble pas franchement ravie d’être là. Classique. Mais le personnage de Franny, pivot et lien entre tous, est particulièrement touchant. Tout comme Carmen, fille simple et méprisée par ces bobos parfois insupportables.
L’écriture est assez simple mais le style intéressant. L’auteur choisit en effet d’utiliser régulièrement la troisième personne pour chacun des personnages, mais comme s’il s’agissait d’extraits de journaux intimes. L’histoire est divisée en chapitres, qui sont autant de jours durant lesquels la tension monte, les disputes éclatent mais aussi de nombreux événements comiques surviennent. Car oui, Les Vacanciers est drôle. Quiproquos, situations ridicules et risibles, cet ouvrage sans prétention est une parfaite lecture pour l’été. On a tous quelque chose de ces vacanciers-là.
Les vacanciers, Emma Straub, éditions 10/18, 280 pages