L’Homme aux deux cerveaux
On continue notre visite estivale dans le monde merveilleux des années 80 et de ses mythiques héros. On continue de piquer des petites pépites dans la filmographie du comique, Steve Martin!
L'histoire: Michael Hfuhruhurr est un homme meurtri après le décès de son épouse. Après un accident, ce neuro chirurgien rencontre Dolores, une femme sublime qui est surtout vénale et infidèle. Mais le pauvre Michael l'épouse. En voyage, il rencontre un professeur fou qui a mis au point une technique unique dans le domaine de la neurologie. Il rentre alors en communication avec un cerveau dans un bocal et tombe amoureux de cet esprit!
Le réalisateur: Carl Reiner est le vieux complice de Steve Martin. Ensemble ils viennent de faire Un vrai Schnock en 1979 et Les Cadavres ne portent pas de costard en 1982 lorsqu'ils se lancent dans une nouvelle comédie. Le papa de Rob Reiner et son ami veulent rendre hommage aux séries B de leur jeunesse et mettent au point cette comédie déjantée qui fait dans la science fiction naïve. Venu de la télévision, il a cessé de réalisé en 1997 et on a pu le voir dans la trilogie Ocean's Eleven dans le rôle de Saul Blum.
L'anecdote: c'est la voix de la comédienne Sissy Spacek qui est donnée au cerveau dont Steve Martin va tomber amoureux. L'interprête de Carrie dans le film de De Palma vient de connaitre la gloire avec un Oscar pour Nashville Lady. Le film de Carl Reiner est une parenthèse rigolote dans sa filmographie de l'époque. Les auteurs la réclament pour des films plus ambitieux: Robert Altman, Woody Allen ou encore Mark Rydell.
Le Casting: dans le casting, il faut retenir la présence de la magnifique et sensuelle Kathleen Turner. La comédienne venait de mettre le feu au box office dans le polar moite, La fièvre au Corps avec William Hurt. En acceptant de jouer dans le film de Reiner, elle casse un peu son image et prouve qu'elle a pas mal d'humour. Ensuite elle formera à trois reprises, un trio irrésistible avec Michael Douglas et Danny De Vito. Puis ce sera de longues années difficiles où elle connaitra la maladie, l'alcoolisme et quelques abus. Revenue par le théâtre, elle fait quelques apparitions au cinéma (elle est remarquable dans The Virgin Suicides en 1999) mais reste connue pour son activisme.
Pourquoi on aime: Reiner et Martin s'amusent comme des petits fous à parodier les vieux nanars avec des savants fous et des cerveaux dans des bocaux. Le film est une satire amoureuse corrosive et grotesque. Steve Martin apparait un peu au fil de ses oeuvres, comme une version légère des angoisses existentielles qui font le sel d'un Woody Allen. Il n'a pas sa finesse mais ses lourdeurs ne sont pas si honteuses et L'homme aux deux cerveaux possède une tendresse irrésistible.
In Beetween
Dans la série, les revenants de l'an 2017 voici les Feelies, groupe discret et légendaire qui fait de temps en temps un petit disque, comme ça, pour rien. Juste pour le plaisir!
Quarante balais! Les Feelies ont entamé une cinquième décennie. Et seulement six petits disques. Les historiens vous parleront de l'étonnant Crazy Rhythms et son importance dans le post punk. Avec leur physique de coton tiges les quatre larrons du groupe montraient que le rock appartenait à tous.
Et puis des sorties très espacées. Des séparations. Des concerts surprises. Et toujours une intense attente autour de ce groupe du New Jersey, jamais charismatique mais toujours là après des années et des années de galère. On leur doit bien un certain respect car ils sont toujours là à tricoter de la musique comme ils aiment.
Donc ils sortent de leur coquille pour quelques ritournelles. Ce qu'on aime évidemment chez eux, c'est ce coté élémentaire du rock. Rien de spectaculaire. Juste des jolies harmonies vocales et des guitares qui se lovent les unes aux autres.
Six ans après le bucolique Here Before, les Feelies continuent d'entretenir cette candeur musicale. On dirait de grands adolescents attardés. Ils pourraient être ridicules. Mais leurs chansons sont gratifiées de tout un tas de petites subtilités qui nous rappellent pourquoi il y a un petit culte autour de ce groupe si peu prolixe.
Plus folk que post punk, le disque s'écoute au coin du feu. Il y a cette flamme qui subsiste chez ces messieurs trop tranquilles. Ils resteront les visages juvéniles de ce premier album. Leur musique résistent au temps. Leurs mélodies dépassent les modes. Ils n'ont pas grand chose à démontrer mais ils donnent de jolies chansons et c'est déjà pas mal. On se revoit dans six ans?
Bar None records - 2017
La Petite Boutique des Horreurs
L'été revient: on retourne dans nos vieilles VHS et nos laser disc pour vous trouver les pépites des années 80: cette décennie assez bariolée et mythique en matière de cinéma. On ouvre la saison avec un idole aux cheveux argentés: Steve Martin.
L'histoire: Seymour est un petit employé discret chez un fleuriste dans un quartier désoeuvré. Il aime secrétement sa collègue, Audrey. Il est malmené par son patron, le petit ami de sa collègue et tout le monde en réalité. Au bord de la faillite, la boutique connaît de nouveau une forte influence dès que Seymour met en avant une curieuse plante d'origine inconnue. Rapidement, Seymour découvre qu'elle vient d'ailleurs, qu'elle parle, chante et qu'elle a un appétit vorace. Elle aime beaucoup le sang humain!
Le réalisateur: Complice de Jim Henson, Franck Oz est connu comme marionnettiste et il est célèbre pour être l'animateur du plus petit et vert Jedi, le fameux Maitre Yoda. Pourtant, à son arc, Oz a plus d'une corde. Il fut le soutien indéfectible du créateur des Muppets mais il est devenu réalisateur, humble, discret, efficace. Son grand fait d'armes fut la comédie In & Out, première comédie hollywoodienne sur le coming out avec Kevin Kline et Tom Selleck. Si La Petite Boutique des Horreurs est une réussite, c'est avant tout car il sait gérer et animer l'énorme créature végétale qui va mettre le bronx dans la vie de Seymour. Au delà de cela, il développe ici un sens du rythme qui va se confirmer dans ses comédies suivantes, où l'on croise bien souvent Steve Martin d'ailleurs.
L'anecdote: le film est un remake d'un vieux film de Roger Corman où l'on croisait un débutant nommé Jack Nicholson. C'est aussi l'adaptation de la comédie musicale que produisait David Geffen à Broadway. Avant de confier le film à Oz, Geffen voulait Spielberg et Scorsese pour mener le projet à son terme!
Le casting: c'est bel et bien un film des années 80! Rick Moranis, connu pour son rôle dans SOS Fantômes, continue de jouer le petit gars à binocles qui a un bon fond malgré un courage bien enfoui en lui. Steve Martin vole la vedette à tout en interprétant un dentiste violent et on apprécie la petite apparition d'un Bill Murray excité en patient masochiste.
Pourquoi on aime:Oz réunit tous les comiques pour célèbrer une comédie musicale et terrifiante en même temps. Il y a assez de misanthropie dans le récit pour que l'on n'assiste pas à une démonstration de comédie à l'américaine. Ca chante. Ca danse. Ca joue. Ca s'amuse beaucoup. Le rythme est soutenu et les chansons sont irrésistibles. Le film fut un bide à sa sortie mais connut un énorme succès par la suite en vhs. Aujourd'hui c'est un indispensable!
Baywatch
ET BIEN OUI JE SUIS ALLÉE VOIR LA VERSION FILMÉE DE "ALERTE A MALIBU" ET GRAND BIEN M'EN A PRIS. FAUT AUSSI REMETTRE DANS SON CONTEXTE CE QUE L'ON VA VOIR: C'EST PAS LE FILM DE L'ANNÉE, TOUT GENRE CONFONDU LA ON EST BIEN D'ACCORD. ON EST DANS LA LOGIQUE ARTISTIQUE DES DERNIERES ADAPTATIONS TELE ET CHRONIQUEES ICI!
MAIS PUTAIN, BAYWATCH A LE MERITE D'ETRE COMPLETEMENT DÉCOMPLEXÉ ET DE NE JAMAIS SE PRENDRE AU SERIEUX UNE MINUTE ( BIEN HEUREUSEMENT ON AURAIT DU MAL A RESTER JUSQU'AU BOUT SINON!). C'EST UN MELANGE ENTRE SCARY MOOVIE ET 21 JUMP STREET, CE QUI FAIT DU BIEN. ON DEBRANCHE SON CERVEAU 2H ET ON PROFITE DU SPECTACLE.
CE N'EST MÊME PAS TANT DANS LES EFFETS SPECIAUX QUI SONT TRES MOYENS ET L'HISTOIRE CLASSIQUE DE DROGUE QUE NOS SAUVETEURS TENTENT D'EMPECHER À TOUT PRIX, QUE L'ON APPRECIE CE FILM. NON, C'EST SURTOUT DANS LE DECALAGE ABSURDE DE L'IDEE MÊME DE FAIRE CE FILM, ET EN MÊME TEMPS QUAND JE VOIS DES MERDES COMME "XXX REACTIVATED" JE ME DIS QUE DWAYNE JOHNSON GAGNE ENCORE HAUT LA MAIN CONTRE VIN DIESEL.
SES PUNCH LINES SONT LA POUR ETAYER QU'IL N'Y A QU'UNE PLACE AU PAYS DES GROS BRAS ET THE ROCK ET BIEN C'EST THE ROCK: IL ARRIVE A CUMULER CAPITAL SYMPATHIE ET PUISSANCE. LE RESTE DU CASTING EST BIEN, ZAC EFRON A VRAIMENT FAIT UN GROS EFFORT NIVEAU GONFLETTE, C'EST PARFAIT POUR SON ROLE PUISQUE COTE ACTING C'EST TOUJOURS PAS CA MAIS ON S'EN CONTENTE.
MENTION SPECIALE A RONNIE, LE PETIT GROS QUI M'A TUÉ ET QUI PROUVE QU'IL N'Y A PAS QUE LE PHYSIQUE QUI COMPTE ET C'EST TRES BIEN. VOILA J'ASSUME JE ME SUIS BEAUCOUP AMUSÉE, J'AI BEAUCOUP MATÉ AUSSI, ATTA C'EST FAIT POUR CA AUSSI LA ! ET Y'EN A POUR TOUS. TRES HONNÊTEMENT J'AURAIS ENCORE PLUS AIMÉ SI L'AUTO DERISION DE LA SCENE D'INTRO DU FILM ( OMG QUELLE CRISE DE RIRE) AVAIT DURÉ TOUT DU LONG. MAIS DEJA LÀ, JE TROUVE QUE LE PARI EST GAGNÉ. JE NE VOUS RECOMMANDE PAS CE FILM SI VOUS N'ETES PAS PRET MAIS J'AVOUE N'ETRE PAS CONTRE UN SECOND ROUND EN BLU RAY...
AVIS AUX AMATEURS
Avec Dwayne Johnson, Zac Efron, Alexandra Daddario et Priyanka Chopra - Paramount - 25 juin 2017 - 1h50
X-or est-il toujours le shérif de l’espace ?!
Ahhhhhh je sais, bien sûr, c'est la question qui fâche, la question qui divise, un des grands enjeux du quinquennat naissant, LE sujet de conversation dans tous les hauts lieux de la vie parisienne, LE thème à débat, à polémique, à lancement de conversation des repas de famille entre le gigot et le fromage, le truc à ne pas aborder avec ses amis de peur de se fâcher définitivement, oui, mais moi, je suis un dingue, et je la pose LA cette question : " X-Or est-il toujours le shérif de l'espace ?!?".
Pour les presque quarantenaires, la question se pose à peine, car, plus de 30 ans plus tard, après des milliers de monstres intergalactiques dézingués à grand coup de laser kitch, X-Or reste un dieu vivant. Et ça non, ni ces grosses tafioles de Bioman, ni les bien trop old school de SainKukaï, ni les rares pokemon feu, ne lui arriveront jamais à la cheville.
Bien sûr, X-Or s'est rangé des voitures, il y a de cela des années, bien sûr, le mec approche de sa 70ème année, bien sûr, en cherchant bien, on pourrait le voir en polo Ralph Lauren à applaudir comme un foufou la prestation de Sabrina BoysBoysBoys dans un concert RFM Party 80's !
Bien sûr on aurait aimé le voir en danseur fou monter sur scène avec Les insus, bien sûr il aurait cartonné dans un « danse avec les stars » spécial année 80, bien sûr il serait 40 fois plus efficace que Pascal le grand frère pour remettre de l'ordre chez les ados du nord ou de Belgique, bien sûr c'est à lui et non à Laurent Bignolas à qui il aurait fallu confier les clés de Télématin, bien sûr je raconte n'importe quoi et vous vous continuez à lire béatement, bien sûr, je mange un sandwich avocat poulet tout en tapant cette chronique et bien sûr cela n'a aucun rapport.
Evidemment que cette question est ultra touchy, mega politique, car chacun sait qu'on ne nous a pas tout dit sur l'éviction d'X-Or de l'UMP, alors qu'il était présidentiable mille fois plus que François Baroin, beaucoup moins expérimenté en matière de saut périlleux arrière. Evidemment qu'il aurait pu suivre le mouvement et rejoindre En Marche, mais il est pas comme X-Or, il est pas conformiste, il suit pas le mouvement, ah ça non !!! Pas le genre non plus à aller faire le mariole dans les Anges de la Téléréalité pour gagner trois francs six sous (oui, soyons old school dans nos expressions).
Sur sa vie privée, bien sûr, on sait qu'vec son charisme, il s'en est envoyé de la Golgoth, mais qui partage sa vie aujourd'hui, une monstre poulpe peut-être, finalement convaincu que le monde des gentils n'était pas si mal que ça et quitte à bouffer de la tentacule, autant en grignoter de la bionique, ta mère !
Cela va sans dire cette chronique, la dernière de l'année, sent bon l'esprit encore troué par une nostalgie des étés d'intervilles, par un Croque-Vacances, ou l'attente d'X-or, calé entre les « mystérieuses cités d'or » et un sketch avec 3 peluches pourries, était enfin assouvie dès le démarrage du générique et le fameux « X OR ! Le shérif shérif de l'espace ! X-OR, tananana tada nanananaaaaaaaaaaaaaaaaaa ».
Oui, je n'ai pas besoin d'aller plus loin, non, je ne me torpillerai pas plus au Mojito grenadine pour écrire des énormités sans jamais répondre à la question dans le titre.
Et oui, on se retrouve fin août, car je fais un peu comme quand j'avais 8 ans, je prends 2 mois de vacances.
Allez, j'vous embrasse près de la piscine et du barbecue.
Jump On Board
Cet été, on écoute le retour de vieux briscards, de stars déchus et de chanteurs sur le retour. On poursuit avec une brune qui ne veut pas compter pour une prune.
Sharleen Spiteri a bien tenté une carrière solo. Mais ce ne fut pas très glorieux et on préfère garder l'image de la mignonne chanteuse de Texas, groupe écossais qui connaît avec la France une belle histoire d'amour depuis la fin des années 80.
Elle a séduit l'Hexagone avec un style un peu roots et une envie de soul qui faisait du bien. Ses minoderies derrière sa mêche noire étaient assez irrésistibles d'autant que la musique n'était pas si anecdotique. Puis dans les années 90, la demoiselle voulait faire autre chose.
Texas a glissé vers la pop facile et une disco qui ferait danser tous les campings de France. Cela a fonctionné un temps mais la suite fut plus compliquée pour le groupe qui a éclaté avant de se reformer il y a quelques années pour une tournée puis pour un nouveau disque en 2013. Richard Hawley et Bernard Butler, deux fins connaisseurs de la pop anglaise, supervisait cela et visiblement Sharleen et ses copains ont retrouvé l'envie.
Quatre ans plus tard, voici donc le jaune Jump on Board qui fait la synthèse de toutes les tendances qui nourrissent les Ecossais. Ici, c'est le goût sucré des sixties et la douce utopie funk qui prennent le dessus. Ce n'est pas d'une grande originalité mais Texas a l'air de bien s'amuser à bouger le bassin et remuer le popotin comme dans La fièvre du samedi soir! C'est de la pop soul exécuté avec conviction mais sans vouloir vraiment surprendre. On apprécie toujours le charme de la chanteuse. Mais bon après trente années d'existence, Texas devrait encore repousser ses frontières. La France ne lui en voudra pas! C'est rare pour être signalé!
BMG - 2017
CHIPS
Petit tour dans le monde merveilleux de l'adaptation télé au ciné avec les derniers avatars qui ne laisseront pas de trace dans l'histoire du cinéma. Remarquez, ici Chips peut laisser une bonne trace de pneu! Pardon mais c'était trop tentant!
Après les jouets, place à la pure adaptation de série télévisée avec un vieux projet qui a connu l'enfer et qui arrive enfin chez nous, en dvd au mois d'aout hélas: Chips ou les aventures en motocyclettes du blond Jon Baker et de l'hispanique Francis Poncherello! Après tout, Shérif fais moi peur avait eu droit à son adaptation alors pourquoi pas eux?
Ces légendes de la route qui avaient le sourire et aimaient les bonnes vieilles cascades mécaniques. C'est le cas du très sympathique Dax Shepard, qui aime trois choses: le cinéma, sa femme Kristen Bell et les voitures! Cela se voyait dans son premier film Hit & run. Ce Californien ne fait pas dans le détail mais semble beaucoup s'amuser devant et derrière la caméra. Ce qui est déjà pas mal. Avec lui, le cynisme n'existe pas et il trouve dans Chips cette espèce d'hédonisme californien où la vie n'est qu'une blague!
Avec son ami Michael Pena, ils forment un duo de flics très mauvais qui partent à la recherche de ripoux qui roulent sur des gros bolides. Cela laisse la place à des situations grotesques, des vannes foireuses et un gout pour le machisme débile mais rigolard. Autrement dit, Chips est une comédie totalement conne!
Mais cela se passe dans le cadre mythique des autouroutes de Los Angeles. La nostalgie a du bon et cela se ressent dans ce film qui parodie aussi Police Academy sans le dire. Shepard a du coeur pour retrouver le charme "très particulier" de cet humour pétaradant. Le méchant enfin, c'est Vincent D'Onofrio et c'est largement une raison pour voir le film.
Cela est dit mais il faut malgré tout remercier Dax Shepard qui, amoureux des cascades à l'ancienne, nous venge de plusieurs années de Fast & Furious et ses délires motorisées qui frolent la démesure à la hauteur de l'ego de Vin Diesel. Ici ca marche au super, avec des gars qui se font mal et des voitures qui se rentrent dedans. Rien de plus! Rien de moins! De l'ouvrage artisanal, voilà l'impression plutôt agréable que laisse ce dvd un peu honteux mais qui vibre ou vrombrit!
Avec Michael Pena, Dax Shepard, Vincent D'Onofrio et Jessica McNamee - 2016 Warner
Power Rangers le film
Dans la série "A Hollywood on recycle n'importe quoi", voici donc l'adaptation d'une vieille série pleine de mites. Une thématique pour cette année 2017.
Il y a une vingtaine d'années, le succès du film Le Fugitif lanca la mode des adaptations de séries télé au cinéma. Cela a donné des trucs plus ou moins regardables mais visiblement on est entré dans le fond de catalogue ces derniers temps. Nous allons vous faire la preuve par trois.
Mais on commence par l'idée la plus risible de l'année: l'adaptation de Power Rangers, vomi visuel qui a marqué par ses personnages en couleurs toute une génération. Cette dernière a donc payé sa place pour revoir des guignols sautés partout dans des combinaisons arcencielesques mais avec la technologie d'aujourd'hui.
A savoir de chouettes effets spéciaux et des cascades incroyables. Qui font hélas déjà le sel de plusieurs films de super héros. Les Power Rangers sentent le moisi dès le début. Depuis il y a Spider-man et compagnie. On est rôdé en matière de justiciers masqués, adolescents ou torturés. Ou les trois!
Donc il y toute une bande de marginaux qui tombent sur des caillous colorés qui les transforment en super héros ridicules qui se battent contre une vilaine de l'espace hilarante (Elisabeth Banks au sommet du sourire forcé et du chèque à prendre) et ses sbires affreux mais pas vraiment inquiétants. C'est du produit de consommation en laisse: du cinéma qui fait où on lui dit de faire. Tout est prévisible et rassurant. Tout est surtout très contraignant car le concept est si laid à la base qu'on admire le travail des techniciens pour faire un spectacle de cinéma.
On doit donc louer les efforts du réalisateur qui a tout de même le courage de s'imposer quelques périlleux efforts, avec deux ou trois idées originales de mise en scène. Mais on ne peut que être consterné par la ribambelle de clichés qui ferait passer Twilight pour un sulfureux film indépendant! Pas beaucoup de force dans ces rangers! Juste de l'absence totale de risque: au moins avec Chips, autre adaptation récente d'une série télé, et chronique de demain, on s'en prend plein la tronche!
Avec Dacre Montgomery, Naomi Scott, RJ Cyler et Becky G - Metropolitan