Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent
Un poème, Egalité de papier, débute ce disque d'une femme courageuse. Un moment de rage et d'élégance. Un état des lieux rude mais de la douceur dedans. Samuele est une guerrière. Et une excellente découverte!
Au Canada, on n'a pas froid aux yeux. On s'approprie les styles sans converger, sans détour. Au Canada, les femmes savent faire du rock et ne veulent pas ressembler à Céline Dion en roucoulant des paroles insipides. Samuele est une Canadienne qui sait qui elle est et elle l'affirme sur un très bon album.
Après son discours courageux sur la condition féminine et son expérience, elle enchaine sur de bons gros riffs qui ne déplairaient pas à Keith Richards ou Tom Waits. C'est un blues de détraqué où on se rend compte que Samuele est une écorchée.
Ce que va préciser le plus calme Coeur de Tôle. Et la suivante. Et la prochaine. Les titres se suivent, ne se ressemblent pas forcément mais surtout batissent une maison du blues très agréable. Elle est là la Montréalaise, fabriquant son histoire avec des bases solides et une guitare écho de ses doutes, sa révolte et ses joies.
Elle évite les clichés du féminisme en les mélant à une musique qui se révèle sensible à ses envies. C'est assez flamboyant. Une habitude chez les rockeuses d'Outre Atlantique. Samuele pourrait être la cousine de Marie Pierre Arthur, fantasme pour les franchouillards de la rockeuse idéale!
Samuele est douce mais aime bien faire déborder le rock vers des moments rageurs et passionnants. Chaque chanson répond à son âme. On est bouleversé. On est chahuté. C'est un rock qui ne laisse pas indifférent. L'accent et la voix sont séduisants. Des notes qui se lie habilement à un combat personnel, inspiré et féministe, ca ne s'oublie pas comme ça!
C'est vrai qu'elle va où elle veut! Elle a bien raison: on la suivra partout! Les yeux fermés! Les oreilles grandes ouvertes.
In tempo Musique - 2017
Manu, Marine, Brigitte et Jean-Michel Perlimpinpin
Aaaaaaaaallllloorrrrss là y’a du monde hein, ah ça, pour se foutre sur la gueule depuis 6 mois avec les #jesuistrucmuche bien mais alors bien bien derrière nous, pour critiquer l’âge de Brigitte quitte à passer pour un gros beauf misogyne mais comme les copains du bistrot disent pareil alors tout est permis, pour s’envoyer des bâches par Facebook interposé à grand coup de « fumier de facho » « ouais bah toi t’es un mouton ultra libéral » « ouais tu vas avoir bonne mine avec ta Marine qui va te faire avancer à la baguette » « pauv con » « pauv con aussi » « bon bah à samedi chez tata » « Ok bises ».
Ahhhhhhh, y’en a du monde pour vouloir le retour à l’ECU du Franc, à l’ancien Franc, au Franc Suisso-Norvégien ou au Franc Coréen même s’il le faut puisque la dingue l’a dit, pour dire de Valls « ouaaaaiiiissss sale traitre » alors que c’est juste une recherche d’emploi légitime, pour s’avancer à de grandes phrases philosophiques comme « même au Fn y’en a ! Regarde Philippot ! De toute façon les nanas c’est toutes des gonzesses ! »,
Ahhhhh çççaaaa, qu'on le veuille ou non, c'est quand même dingue le nombre de français qui passent plus de temps à beugler sur tout, à être des sachants sans savoir, à se morfondre dans le "c'était mieux avant" et à se complaire dans l'étroit...le tout sans jamais cligner d'un œil pour contribuer à faire avancer le pays. Ahhhhhhhhh ce #jesuisMaGueule qui devient très mais alors très très irritant, confins consternant, pathétique affligeant.
Ahhhhhh, yyyy’en a du monde le 7 mai au soir pour voir le quinquennat qui commence avec un concert de Magic System au Louvre alors que Sylvie Vartan et Michelle Torre étaient parfaitement disponibles et que, pour des questions uniquement de syntaxe, de grammaire, de conjugaison et plus simplement de « faut pas déconner quand même » personne n’a demandé à Jul. Mais par contre y’a personne non plus pour poser officiellement sa candidature au Ministère de la Programmation musicale des Grands Événements, alors que merde quoi !
Ahhhhhhh, elle est pas là la Fédération Française de Punchline pour revendiquer le désormais fameux « c’est de la poudre de Perlimpinpin » de Manu Macron et encore moins pour lui fournir une liste de mots/répliques basés sur des termes de 2017 et bannir définitivement les meilleures vannes de mon arrière-grand-mère.
Ahhhhh, il est resté bien planqué le consortium de scientifiques qui a annoncé la découverte du concept du vide intersidéral et qui aura désormais un nom : Marine Le Pen ! Après le visionnage du débat d’entre deux tours.
Ahhhhhhh, ça personne ne s’étonne que depuis le dimanche 7 au soir, ça flotte dans toute la France, que les vignes gèlent, que le temps varie comme jamais, alors que pour un mois de mai, hein, pour un mois de mai, hein, merde alors.
Ahhhhhh, maissssss comment elle va au fait Pénélope ?et Philippe Poutou, ça y est, il a repris le taf ? Et sans déconner, il y croyait vraiment Asselineau le coup du « je serai au deuxième tour » ? Et Nicolas, ahhhhhhhh, Nicolas Dupont-Aignan, le mec qui a du pif, qui a du flaire, the king of the tarin, droit dans ses bottes, l’homme des grands choix, du pas rampant pour deux sous, ahhhh ça non, le mec qui devait forcément hésiter entre la corde et le gaz depuis pas mal de temps pour s’auto assassiner à ce point, à se flageller lui-même, à foncer droit devant, « atttttteention Nico y’a un mur, tu vas te péter le nez à vie !!! » « M’en fous j’sui un déglingoo foufou, j’y fonce, j’y vais sans protection, même pas mal, aie putain mon nez, l’est pété » « Bah oui mon gars…bah oui ».
Ahhhhhhhhh, on les a kiffés nos Insoumis, nos pas d’accord, nos chers ni-ni, nos « non mais nous bah ouais quoi, on est des ultra libres penseurs, à tel point qu’on fini par plus penser, enfin on sait pas, enfin si, enfin non faut faire barrage à Le Pen mais faut pas voter Macron, donc on va pas voter » « Bah oui mais ça va avantager Le Pen ça » « Ouais bah elle on n’en veut pas » « Bah faut voter Macron alors » « Bah non » « Bon bah merde alors t’es chiant »…et oui, la France s’apprêtait à choper le Sida de la démocratie, et les Insoumis aimaient à nous conseiller d’y aller sans capote car eux de toute façon ne baisaient plus.
Ahhhhhh, et le reste alors, aahhhhh bah on ne sait plus, bah on s’en cogne, bah mais qu’est-ce ça me foutre moi puisque j’ai eu mon prêt pour ma baraque, j’ai un barbecue tout neuf et mon carré de jardin est bien tondu, alors hein, le Venezuela c’est loin, la Syrie, bah euh comment dire, la quoi, connais pas !
Ahhhhh, c’était beau, ahhhhh, c’était bien, ahhhhh, on a tous pu s’exprimer, ahhhhh, on a tous pu mettre un petit commentaire sur les Facebook Live lors des meetings diffusés en simultané sur BFM TV, l’œil vaseux arrogant d’un côté, la tablette en sniper de l’autre, une photo de profil mode la roumaine à gros boobs qui a joué dans Gang Bang à Budapest, à fond la caisse dans les emoji de mécontentement, de « wow love », de « haaaannnn mé Macron il a maime pa de programe, enfain si, mé si vou regarder et lisé ma écriture, vous voyé bien que cé pas gagniez pour moua de lire un programe ! Vive Marine toute Manière ! ».
Ahhhhh, c’était beau, ahhhhh, c’était bien, ahhhhh, on a kiffé, hein mon lapin, hein Jean-michel Perlimpinpin.
J’vous embrasse.
Enfants Terribles
La génération Youtube renverse un peu les conventions du rap français. La preuve avec Columbine, sales gosses qui se racontent sans détour, mais avec un peu trop d'autotune
Les petits gars de Columbine ressemblent à des ados comme tous les autres. Eux aussi, ils ont grandi avec internet et la télé réalité. Ils ne jurent que par les réseaux sociaux. Columbine sort un disque aujourd'hui mais c'est un support comme un autre pour ses Bretons qui ont trouvé peut être de la potion magique.
Leur rap est étrange. On peut le dire: c'est du baroque! Ca part dans tous les sens et c'est totalement bizarre. Le flow des garçons n'est pas habituel. Ils ringardisent PNL en quelques titres. On a le droit de penser qu'ils utilisent un peu trop l'autotune mais leurs parolent compensent largement quelques faiblesses de production. On penserait même à une version urbaine de Fauve. Bien entendu ils sont branchés cul et bitume mais ce n'est pas comme d'habitude!
Connu pour ses clips et admirés par les lycéens, Columbine est un truc de jeunes. Pour les plus vieux, on a peut être du mal à comprendre. Ils sont déconcertants. Pourtant leur rap a quelque chose de particulier. C'est un truc flottant où le quotidien cru est transcendé par quelques mots bien placés.
Il y a bien de la poésie dans ce bricolage sonore parfois agaçant, parfois réjouissant. Ils sont sincères et nous rassurent un peu sur l'état du rap français, spécialiste de la gonflette et de la révolution de la beaufitude. Lujipeka et son collectif profitent d'une certaine candeur. Copains du lycée, ces jeunes adultes ne trainent pas leur amertume: ils la transforment et la malaxent dans un dédale de rythmes. Originaux, les enfants terribles sont aussi rassurants!
VMS - 2017
Sandy Wexler
Roi du nanar typiquement yankee, Adam Sandler a signé un contrat avec Netflix pour commercialiser ses comédies graveleuses. Pourtant il y a bel et bien quelque chose de touchant dans ce regard amoureux sur Hollywood.
Adam Sandler est un champion du box office américain. Chez nous, il a droit qu'à des sorties techniques. Et des critiques virulentes sauf quand il fricote avec des auteurs à la mode comme Judd Apatow ou Paul Thomas Anderson. Il connait tout Hollywood.
Il s'en sert pour les besoins de Sandy Wexler, hommage à l'un de ses impresarios. La voix agaçante, la démarche étrange et une façon grotesque de mentir, Sandy Wexler est un parfait looser à Hollywood. Sauf qu'il a une passion pour ses artistes. Il est d'une gentillesse qui va au delà de tous ses défauts!
C'est certainement le plus mauvais des agents dans les années 90 mais il a un coeur gros comme ça et personne n'arrive à bout de son optimisme. Il gère donc les carrières de quelques ringards mais surtout il découvre une perle rare dont le talent dépasse ses qualifications... et pourtant!
Le comédien n'est pas très bon. On excuse souvent Sandler pour cette paresse car d'un autre coté, il a un coté sale gosse qui le rend très sympathique. C'est un glandeur génial. Il brasse des millions de dollars avec des comédies souvent molles mais transfigurées par les plaisanteries jusquouboutistes.
Comme le héros qu'il interprète, il a de très vilains défauts que la critique ne pardonne pas. Il a cependant du coeur et fait jouer ses copains... il ne s'embarasse pas de faire le tri dans ses blagues. Il aime sa ville et son métier. Wexler est le reflet déformé et kitsch du comique.
Comme d'habitude, c'est un film bourré de défauts. Il dure longtemps. Des scènes sont complètement inutiles. Mais l'exaltation de l'amitié, sa mise en application directe sur le projet (le réalisateur est un ami, les acteurs aussi, Quincy Jones aussi) finissent par nous adoucir et même nous amuser. Le pitre a encore de la ressource pour échapper à la médiocrité.
Avec Adam Sandler, Jennifer Hudson, Kevin James et Terry Crews - Netflix
Les Gardiens de la Galaxie Vol.2
JUSTE ENORME! A TOUT POINT DE VUE! UNE BOMBE ATOMIQUE QUE L'ON A ENVIE DE REVOIR DE SUITE. MAIS SERIEUSEMENT, TOUT CE QU'ON A AIMÉ DANS LE PREMIER OPUS EST AMPLIFIÉ POUR NOTRE PLUS GRAND PLAISIR, NOUS LAISSANT UN SOURIRE AUX LEVRES QUI DURE SUR LES 2H15 DE FILM!
A CEUX QUI TROUVENT QUE TOUT EST TROP TROP TROP, JE NE SAIS QUOI VOUS REPONDRE....ON Y RETROUVE EXACTEMENT CE QU'ON Y ATTEND, VOIR PLUS. JE N'AI JAMAIS AUTANT RI QUE DEVANT UNE SUITE. C'EST UN FILM QUI NE SE PREND JAMAIS AU SERIEUX ET SANS JAMAIS TOMBER DANS L'HUMOUR GRAVELEUX OU L'IRONIE.
LES PERSONNAGES SONT MAGNIFIES. ON DECOUVRE DRAX SOUS UN NOUVEL ANGLE ET PEU DE FILMS PEUVENT SE VANTER D'AVOIR UN SUPER SUPER HEROS AUTISTE. ON A TELLEMENT ENVIE DE RIRE AVEC LUI A CHAQUE FOIS ! CES PUNCH LINE SONT AUSSI INNOCENTES QUE SUBTILES.
MON AMOUR POUR ROCKET S'EST LUI AUSSI AMPLIFIÉ, MAIS COMMENT RESISTER A CETTE ARROGANCE DE RENARD QUI CACHE UN PETIT COEUR DE DOUCEUR!! GROOT EST BIEN RESTE GROOT, ADORABLE PETIT ETRE DE LA FORET QUI COMPREND TOUT A FAIT CE QU'ON LUI DIT MAIS PREFERE SE JOUER DE NOUS.
LE RESTE DE L'EQUIPE RESTE FIDELE AU VOLUME 1. ET SANS VOUS SPOILER ON LES REDECOUVRE AUSSI AVEC UNE TENDRESSE QUE L'ON NE SOUPÇONNAIT PAS. LES DECORS SONT ENCORE UNE FOIS A LA HAUTEUR, ET MEME SI ILS PEUVENT PARAÎTRE UN PEU KITSCH A CERTAINS MOMENTS, ILS CONTRASTENT PARFAITEMENT AVEC L'IDEE MEME D'UN FILM DE SUPER HEROS PARCOURANT DES GALAXIES TRES TRES LOINTAINES.
C'EST TRES COLORÉ ET S'ACCORDENT PARFAITEMENT A CETTE EQUIPE COMPLETEMENT LOUFOQUE QUI N'A QUE FAIRE DES NON DITS. IL Y A DES SCENES DE OUF QUAND MEME, DES COURSES POURSUITES AHURISSANTES ET IMAGINATIVES QUI NOUS LAISSENT SANS VOIX. L'HISTOIRE ( OUI ON EN A UNE) RELEVE BIEN DES SECRETS CONCERNANT NOTRE STAR LORD PRÉFÉRÉ. ET APPORTE ENCORE UNE FOIS UNE TOUCHE D'HUMANITÉ ET D'EMOTION DANS UN ESPACE HABITÉ PAR DES TRIBUS VENGERESSE.
LA MUSIQUE MADE IN 1980'S, MARQUE DE FABRIQUE ET OUTIL INDISPENSABLE A NOTRE EQUIPE POUR MENER UN COMBAT A BIEN, EST ENTRAÎNANTE, ET NOUS FAIT BIEN BOUGER SUR NOTRE SIÈGE. TOUT EST DIT, J'AI PRIS UN PIED MONUMENTAL QUE JE N'AURAIS RATÉ SOUS AUCUN PRETEXTE, C'EST UN PETIT BIJOU ABSOLUMENT INCONTOURNABLE DANS L'UNIVERS MARVEL ET QUI MEME APRES LEURS 50 FILMS DE FRANCHISE ARRIVE A NOUS SURPRENDRE ET NOUS FAIRE KIFFER COMME JAMAIS.
AVIS AUX AMATEURS
Avec Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista et Kurt Russell - Marvel - 26 avril 2017 - 2h15
Life Origine Inconnue
Série B de luxe, Life Origine Inconnue étonne par sa simplicité. D'un autre temps donc réjouissant!
Des astronautes dans l'Espace. Une bêbête agressive dans le vaisseau spatial. Un concept simple, connu et donc un peu délavé depuis le grand succès d'Alien en 1979. Pourtant Life Origine Inconnue a le grand mérite de ne pas cacher sa modestie par des effets spectaculaires.
Au contraire, on pourrait être dérouté par l'absence de stylisation ou d'outrances. C'est vraiment le mélange de Gravity (pour le coté technique) et de la saga de Ridley Scott (pour le concept). Six astronautes, isolés dans une station orbitale, font une découverte majeure. Il y a de la vie sur Mars.
Le petit alien est une grosse cellule qui va rapidement se montrer belliqueuse en éliminant méthodiquement les membres de l'équipage et devenir un poulpe agressif qui se faufile partout. A l'image du monstre, le film fait dans l'humilité.
Le casting est soigné pour embrasser les clichés du genre. On est toujours aussi fasciné par le regard triste de Jake Gyllenhaal. Le réalisateur lui s'amuse avec discrétion à nous faire perdre pied dans la station avec des mouvements de caméra qui nous font voler dans la station. Il réussit un huis clos peu spectaculaire mais d'une terrible efficacité. Il recycle avec la sobriété qui ressemble beaucoup à de l'élégance.
Série B qui s'assume, ce film a du charme et un final entendu mais totalement réjouissant. Science fiction et horreur peuvent encore surprendre!
Avec Ryan Reynolds, Jake Gyllenhaal, Rebecca Ferguson et Hiroyuki Sanada - Sony - 19 avril 2017 - 1h40
Gold
Ce bon vieux rêve américain et son or qui rend fou. Une saga classique qui laisse la place à un Matthew McConaughey déchainé... il est en passe d'être le nouveau Al Pacino!
Car le comédien, dont tout le monde se moquait il y a encore quelques années pour sa fainéantise et ses choix peu judicieux, est devenu un monstre sacré, le chouchou des auteurs indépendants et des cinéastes hollywoodiens. Matthew McConaughey fait désormais dans l'actor's studio: il se transforme selon les rôles et habite ses rôles comme jamais. Mais visiblement il faut le retenir.
Comme Pacino ou De Niro, il peut trop en faire et c'est le cas dans la saga minière, Gold qui raconte la grandeur et décadence d'un chercheur d'or, un type menteur et brillant en même temps, un aventurier moderne et un entrepreneur raté.
Il sera ébloui par une mine d'or en Indonésie. Ca lui vaudra la gloire et les emmerdes en même temps. Il va se compromettre avec les loup de Wall Street. Il va devoir se compromettre avec des dictateurs et surtout faire des sacrifices inattendues. Le scénariste de Steven Soderbergh, Stephen Gaghan réalise un film tendu mais un peu trop ordinaire. C'est un film de gangsters déguisé. Sans amertume, on peut dire que l'on en a soupé des histoires de rêve américain qui dérape vers le grand n'importe quoi.
Ca se regarde sans déplaisir. Hélas le cinéaste fait confiance au génie du comédien qui en fait des tonnes pour jouer le roi du business qui ne voit pas trop les pièges venir! Sans aucune sobriété, il a la fièvre de l'or.
Avec Matthew McConaughey, Bryce Dallas Howard, Edgar Ramirez et Corey Stoll - StudioCanal - 19 avril 2017 - 2h
Guppy
Bah mince alors, Avril Lavigne a fait un bébé avec Kim Deal!
Le rejeton improbable se nomme Charly Bliss mais il s'agit en réalité d'une blondinette, de son frangin et deux de ses potes. Un peu comme No Doubt ou Superbus chez nous! La chanteuse Eva Hendricks n'est pas un canon de beauté formaté par une maison de disque mais une blonde déconnante, la bonne copine qui chante comme un garçon et qui ne fait pas dans la dentelle en matière de rock!
Elle profite pleinement de juvénilité pour décrire le quotidien de l'adolescence américaine, aidée par des riffs rageurs et des refrains simples. Elle est marrante: on dirait une version light de Hole. C'est un rock pour adolescents en crise et pour sauter sur son lit!
Il faut sûrement avoir 18 ans pour apprécier toute la sève de cette révolution post pubère mais c'est du punk abordable et rigolo, qui rappellera des souvenirs aux vieux quadras. Evidemment on va les apprécier ces sales gosses qui visiblement ont quelques connaissances musicales.
Le groupe fait désormais dans la vidéo virale ou le comic mais a compris son époque avec son rock décérébré et plaisant. La voix est un peu criarde mais les chansons dépassent rarement les trois minutes et on est charmé par cette urgence d'écriture.
Face à une génération de "musiciens" qui séquencent la musique, voir un vrai petit groupe s'éclater sur des instruments et un micro, avec des amplis poussés à fond, c'est un peu de fraicheur pour nos oreilles!
2017 - Barsuk